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RELATIONS PROIES-PREDATEURS Étude de la prédation de la chouette effraie par ses pelotes de régurgitation

Publié le 27/02/2008

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RAPPORT ECOLOGIE GENERALE

 

RELATIONS PROIES-PREDATEURS

Étude de la prédation de la chouette effraie par ses pelotes de régurgitation

 

 

 

 

 

I. INTRODUCTION

 

La chouette effraie que l'on appelle aussi “dame blanche “ à cause de son plumage clair, est un rapace nocturne que l'on retrouve donc généralement à la tombée de la nuit ou à l'aube. Elle rejette par le bec des pelotes de régurgitation, boules noires, dures, de petites dimensions (environ 40mm par 25 mm) contenant essentiellement les parties des proies que la chouette ne peut digérer (ossements, poils, dents,...) et qui sont les principaux témoins de ses habitudes alimentaires.

 

Nous avons à notre disposition les résultats de l'étude des pelotes recueillies sur les sites de Boujailles (25), Charme-Saint-Valbert (70) et Gray-La-Ville (70), nous informant du type et du nombre des proies de la chouette effraie. Nous pourrons donc déterminer qualitativement, grâce à l'élaboration du spectre alimentaire, ses habitudes alimentaires. A l'aide de ces résultats, et de l'étude des sites concernés (paysages, sols...), nous tenterons donc de déterminer si la chouette effraie est un prédateur généraliste, qui se nourrit de tout ce qu'il trouve, ou un prédateur spécialiste, qui ne se nourrit que d'une espèce majoritairement.

 

 

II. MATERIEL ET METHODES

 

Ce TP est essentiellement axé sur l'étude des pelotes de régurgitation de la chouette effraie. Durant les 2 séances nous avons travaillé sur de nombreuses pelotes qui nous ont permis de déterminer les différentes proies consommées.

 

Chaque groupe a eu accès à une clé de détermination recensant les différentes espèces que l'on pourrait retrouver dans les pelotes ainsi que les caractéristiques de leur crâne et de leurs machoires permettant de les identifier. Nous avons donc dégager les ossements, en particulier les crânes, et les mâchoires si possible, des pelotes à l'aide d'une pince, puis nous avons pris soin de les nettoyer avec une brosse avant de les observer à la loupe binoculaire. A partir de là, on détermine dans un premier temps si il s'agit d'un oiseau (si c'est le cas inutile de continuer avec la clé) ou d'un mammifère, puis en suivant les indications de la clé on détermine l'espèce exacte, par déduction, en sachant que quelque fois la détermination se fait suivant de petits détails (formes des dents, fentes naso-palatines...).

 

Les groupes des différentes séances ont donc répertoriés une séries d'analyse de pelotes venant de différents sites, ce qui a permis l'élaboration des données plus représentatives, car plus nombreuses, des espèces présentes dans les pelotes. Ceci est dans le but de répondre à la problématique du TP : la chouette effraie est-elle un prédateur généraliste ou spécialiste ?

 

 

III. RESULTATS

 

Dans un premier temps, nous allons étudier la composition des paysages et des sols rencontrés dans les différents sites étudiés.

Selon les bases de données de la CORINE Land Cover, la Franche-Comté est constituée environs à 60% de forêts, 15% de prairies, 12% de terrains arables (cultivables) et de 2% de zones humides intérieures. Donc logiquement les 3 sites étudiés auront sensiblement les mêmes caractéristiques.

 

  • Site 1 : Boujailles (25)

 

Situé sur une zone de plateau du Jura à une altitude moyenne de 800/900 m, en hauteur donc, le sol est constitué de terrains calcaires formant par endroit des dolines (forme caractéristique d'érosion des calcaires). D'autre part le paysage est aussi caractérisé par la présence de terrains arables (terrains cultivables), mais aussi de pâturages. Le village de Boujailles étant entouré par une forêt de conifères.

 

  • Site 2 : Charmes-Saint-Valbert (70)

 

Il s'agit d'une commune du département de la Haute-Saône situé à une altitude d'environs 250m, ce qui est relativement bas, et dont le paysage se compose essentiellement de prairies sèches et de quelques terrains cultivables. L'image satellite de Google hearth nous renseigne aussi de la présence de forêts bordant la commune.

 

  • Site 3 : Gray-La-Ville (70)

 

Une autre commune du département de la Haute-Saône possédant des caractéristiques similaires à celles de la Commune de Charmes-Saint-Valbert tant au niveau de l'altitude que du paysage. Ellev est donc essentiellement constituée de prairies sèches et rases ainsi que de terrains cultivables.

 

Ci-dessous le tableau de composition des pelotes avec le nombre d'espèces par site, ainsi que le pourcentage d'espèce trouvées par rapport au site étudié. Ceux-ci diffèrent d'un site à l'autre comme on aurait pu le déduire des différentes description des sites et de leurs environnements.

 

 

A l'aide du tableau précédent nous allons réalisé un diagramme représentant la distribution relative des espèces consommées par la chouette en fonction de chaque site étudié. Nous les analyserons un par un pour déterminer les habitudes alimentaire de la chouette effraie.

 

 

  • Diagramme 1 : Boujailles (25)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le diagramme illustre que trois espèces : la musaraigne couronnée, le campagnol terrestre et le campagnol des champs se retrouvent dans les pelotes dans des proportions presque similaires. La musaraigne musette est aussi très représentée sur ce site mais cependant deux fois moins que la musaraigne couronnée. En bref, les 3 espèces en proportions égales, et les plus représentées, ont en communs une distribution dans les prairies, sèches pour le campagnol des champs (mais aussi pour la musaraigne musette présente dans des proportions non négligeable) et humides pour la musaraigne couronnée et le campagnol terrestre. La musaraigne musette dont l'habitat est constitué des sous-bois clairs devrait logiquement se trouver au niveau de la forêt de conifère bordant le village de Boujailles.

 

 

  • Diagramme 2 : Charmes-Saint-Valbert (70)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur ce diagramme on remarque tout de suite qu'une espèce prédomine: le campagnol des champs. Le campagnol des champs affectionne les prairies sèches et rases que l'on retrouve au niveau du paysage de la commune de Charmes-Saint-Valbert. On a également en proportion non-négligeable la musaraigne musette que l'on retrouve dans les prairies sèches mais aussi dans les sous-

bois clairs des forêts bordant la commune, tout comme la musaraigne couronnée et le mulot sylvestre qui affectionnent aussi ces milieux.

 

 

 

 

  • diagramme 3 : Gray-La-Ville (70)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce diagramme est quasiment similaire à celui correspondant à la commune de Charmes-Saint-Valbert. Cela s'explique notamment par le fait que ces deux communes se situent dans le même département donc logiquement possèdent des caractéristiques similaires concernant leur sols et leurs paysages. On remarque cependant une proportion plus importante de musaraigne musette sur le diagramme présent comparé à celui précédemment. On pourrait peut-être trouver une explication à cela au niveau du nombre de pelote étudié qui est légèrement plus élevé pour le diagramme de Gray-la-Ville.

 

 

IV. CONCLUSION / DISCUSSION

 

On retrouve donc dans les pelotes plusieurs espèces différentes en grande proportion. La chouette effraie n'est donc pas un prédateur spécifique, elles possède un spectre alimentaire assez large, mais elle a des proies préférées, comme notamment : le campagnol des champs, qui est la proie par excellence des rapaces nocturnes, ainsi que la musaraigne qui est présente régulièrement, et en quantité importante, dans les pelotes. Elle chasse en fonction de ses préférences, mais pas uniquement, ce qui fait d'elle un prédateur généraliste : on retrouve des insectes parfois, et d'autres proies dans les pelotes (batraciens, rats, souris, taupes..) : elle se nourrit donc de se qu'elle trouve, et si elle le peut de ce qu'elle préfère.

Le régime alimentaire dépend aussi de la répartition des espèces selon les terrains, les saisons, les activités humaines (qui influent sur le nombre et la diversité des proies).

On peut donc en conclure que la chouette effraie est un prédateur généraliste, le prédateur spécialiste ne chasse quant à lui majoritairement qu'un seul type de proie (sauf en période creuse). Elle chasse selon ses préférences, et selon l'abondance et la facilité de capture de ses proies.

 

 

IV. BIBLIOGRAPHIE

 

 

 

  • Google Hearth

 

 

 

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