RÉVOLUTIONS DANS LES FORMES CLASSIQUES

_RÉVOLUTIONS DANS LES FORMES CLASSIQUES. La conquête de l'aléatoire et la synthèse du son ne sont pas les seuls enjeux du compositeur dans les années soixante_ les orchestres traditionnels existent, de plus en plus nombreux et brillants, et presque personne ne songe à les mettre «au rancart». Bien au contraire, une émulation étonnante se fait jour entre les compositeurs, à la recherche de nouvelles formes d’instrumentation et d’orchestration. L’orchestre symphonique devient un véritable laboratoire de timbres, d’espaces et de mouvements. Les titres des œuvres empruntent de plus en plus au vocabulaire de la biologie, des mathématiques pures, ou même de la chimie organique. Des interprètes vocaux ou instrumentaux de plus en plus spécialisés dans le répertoire contemporain y déploient une virtuosité parfois aux limites de l’audible. Et c’est en grande partie grâce à eux que la musique acoustique, «à visage humain», celle des orchestres, rivalise encore dans l’inédit et l’inouï avec celle des laboratoires où s’effectue sans tambour ni trompette la synthèse des sons_