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Rostand, Edmond - littérature française.

Publié le 30/04/2013

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Rostand, Edmond - littérature française. 1 PRÉSENTATION Rostand, Edmond (1868-1918), auteur dramatique français, rendu célèbre au tournant du siècle par le succès de Cyrano de Bergerac. 2 UN MÉRIDIONAL À PARIS Né à Marseille, dans une famille aisée, Edmond Rostand a cultivé les contraires. Venu à Paris poursuivre des études de droit, puis mener une carrière dramatique, il demeure un nostalgique de la province, dont il fait chanter les accents dans ses textes, triomphant en 1897 avec Cyrano de Bergerac. Académicien en 1901, il est aussi un homme qui peine à obtenir la reconnaissance : ses premières pièces ne recueillent qu'un succès d'estime (le Gant rouge, vaudeville, 1888 ; les Deux Pierrots, 1891 ; les Romanesques, 1894), tandis que les pièces ultérieures à Cyrano de Bergerac peinent à relever le défi de la survivance à un succès prodigieux (Chantecler, en 1910, déçoit public et critiques). Enfin, Edmond Rostand entretient un rapport ambivalent au milieu littéraire de son temps : s'il est encouragé par Sarah Bernhardt, inspiratrice de la Princesse lointaine (1895) et de la Samaritaine (1897), il fait aussi figure de solitaire, voire de réactionnaire, à un moment où naturalisme et symbolisme se partagent la scène. Malade et touché par les critiques, Edmond Rostand finit sa vie au Pays basque. 3 LES HASARDS HEUREUX DE LA RÉCEPTION Edmond Rostand apparaît surtout comme l'homme d'une oeuvre et d'une époque. Il a touché juste, et fort, en incarnant dans Cyrano de Bergerac les valeurs auxquelles s'agrippait un public français qui n'acceptait pas la défaite de 1871, et qui peinait à s'installer dans la IIIe République. La bravoure et les bravades de Cyrano, héros généreux blessé par la laideur d'un nez qui le défigure, sont ainsi l'occasion de décliner le spectre d'un esprit national, dans lequel l'orgueil et l'énergie sont en butte au sentiment profond de la disgrâce. Les pièces suivantes sont portées par cette même problématique de la gloire blessée, du « panache « qui recouvre une profonde fragilité. L'Aiglon notamment, représentant la tentative du duc de Reichstadt, fils de Napoléon Ier, pour recouvrer le pouvoir impérial, associe à nouveau, dans la figure romantique du jeune homme (incarné sur scène par Sarah Bernhardt), le désir énergique d'être plus que ce qu'on est à la mélancolie d'une nature rêveuse et fragile. Et les animaux mis en scène dans Chantecler reçoivent, du coq gaulois qui donne son nom à la pièce, une leçon d'éclat : se croire capable de faire lever le soleil, c'est repousser à toute force les bornes de l'être. 4 « EH BIEN OUI, J'EXAGÈRE « L'oeuvre d'Edmond Rostand puise avec brio dans un matériau culturel particulièrement foisonnant, entrelaçant les thèmes et les formes d'un fonds commun qu'elle fait rayonner sur la scène. La Princesse lointaine et Chantecler réactivent ainsi des récits médiévaux, notamment le Roman de Renart pour le second ; tandis que l'Aiglon comme Cyrano de Bergerac relèvent du drame romantique, en tant que représentation totalisante d'un moment historique, dont les contradictions sont concentrées et incarnées dans un personnage. La scène se fait alors à la fois somme (dans une débauche de décors, de personnages et de références littéraires) et jeu, à la gloire du théâtre et de la beauté. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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