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Rousseau (1712-1778): Sa Vie

Publié le 25/07/2010

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Jean-Jacques Rousseau a vu le jour à Genève en 1712, c’est donc un citoyen de Genève, titre dont on dit qu’il en était fier. D'abord élevé par son père( il perd sa mère la même année que sa naissance), il est par la suite mis en pension.    Il découvre peu à peu les plaisirs de la lecture et ceux de la compagnie féminine. A seize ans, il commence une vie errante, pratique quelques petits métiers, et connaît quelques amourettes qui le conduiront finalement à Annecy, où il rencontre l'avenante Madame de Warens. Rousseau se convertit au catholicisme, et mène une vie moins vagabonde. Celle qu'il appelle " maman " devient sa maîtresse et entreprend de l'éduquer. Le jeune homme, assagi, se cultive, songe à se faire un nom dans le monde, c'est-à-dire à Paris, où il s'installe, et fréquente Voltaire et les Encyclopédistes.    Il pense faire carrière dans la musique, mais il a écrit un opéra qui n’aura aucun succès. En 1750, le succès du Discours sur les sciences et les arts le rend célèbre. Cet ouvrage remporte le premier prix de l’Académie de Dijon. Mais ce triomphe, qui l'intègre dans une société qu'il dénonce comme hypocrite et policée, l'embarrasse. Souffrant d'être ainsi en porte-à-faux avec son œuvre, il renonce à la gloire et aux salons parisiens.    Après la publication du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes en 1755, où sa critique s'approfondit et se politise, il retourne à Genève, renoue avec la religion calviniste, puis se retire à l'Ermitage, dans la forêt de Montmorency, jusqu'en 1762. Ce sont là des années de grande fécondité littéraire et philosophique ; c'est aussi le moment où éclatent ses divergences avec ses anciens amis. Rousseau se brouille avec Diderot, Voltaire, d'Alembert, si bien que nulle voix ne s'élève pour le défendre lorsque le pouvoir royal décide de brûler l'Émile ou De l'éducation et d'en arrêter l'auteur.    Rousseau s'enfuit, et erre pendant huit ans entre la Suisse, l'Angleterre et la France. Cette course à travers l'Europe correspond au temps de l'amertume et de l'auto-justification : déçu par les persécutions dont ont été victimes ses grands ouvrages il composera des œuvres plus personnelles et autobiographiques (Confessions, Les Rêveries du promeneur solitaire), afin de répondre à ses " ennemis " et témoigner de sa bonne foi. Mais ce travail de réhabilitation ne suffit pas à apporter la paix à celui qui, de plus en plus, sombre dans un délire de persécution. Son dernier voyage le conduit, au printemps 1778, à Ermenonville, où il meurt en juillet.

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