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ROUSSEAU (1712-1778): vie et oeuvre

Publié le 08/11/2011

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rousseau

1. - Jean-Jacques Rousseau a été un être exceptionnel : sensibilité ardente et déréglée, imagination de feu, orgueil monstrueux et maladif, âme essentiellement romanesque, génie orienté vers l'utopie.

2. - Son enfance et sa première jeunesse l'avaient gâté.

a) A l'âge d'écolier, il s'enchantait de promenade et de musique; il passait, avec son père, des nuits presque entières à lire des romans contemporains et des biographies héroïques de Plutarque ; ces lectures lui exaltaient l'imagination, elles lui donnèrent le go1lt de la rêverie dans la solitude et dans l'irréel.

I. - DESTINEE DE JEAN-JACQUES

II. - LES IDEES

III. - GENIE DE ROUSSEAU

IV. - VALEUR DE LA DOCTRINE

V. - L'INFLUENCE

rousseau

« 4.

-De tristes conditions physiques, jointes au tri­ ple enchantement de la solitude dans la nature, de la rêverie romanesque et de l'indépendance la plus farou­ che , n'ont pas ôté aux vertus de Rousseau leur effica­ cité , mais leur ont fait produire autant de mal que de bien.

Jean-Jacques, en effet, a été capable d' un long et rude effort pour s'élever d'une jeunesse déréglée à la moralité scrupuleuse de son âge m1ir : influence de Genève - cette ville où l'on ne pouvait alors naître et grandir sans apprendre que la vertu est essentielle à la vie comme la consèience au bonheur ; -succès aussi d'une âme singulièrement puissante et d'un esprit haute" ment philosophique.

Mais un sens moral si âprement conquis devait sans aucun doute porter au comble l'or­ gueil naturel d'un homme qui, en effet, finit par ne plus admettre qu'aucun autre pflt être meilleur que lui.

En fin de compte, orgueil de vertu et rêverie passionnée se sont mêlés et mutuellement exaltés pour produire la sentimentalité la plus étrange.

5.

-Jean-Jacques Rousseau a vécu en misanthrope chimérique.

Il n'a jamais .

pu entrer dans le cercle des tâches humaines et des nécessités sociales ; il s'est retranché de ses semblables avec crainte, insolence et dégoflt.

Il a particulièrement aimé s'isoler du monde et oublier la viè réelle au moyen d'états passionnés et rêveurs, qu'il se créait devant la nature et qui étaient tantôt un simple délassement, un doux laisser-aller aux choses, tantôt de véritables extases où il entrevoyait Dieu, où il go1itait une sorte de bienheureux nirvana, tantôt encore des idylles de vie intérieure où il refaisait à son gré le monde, la société, sa propre destinée .

6 .

- Voilà pourquoi il fut presque contin1iment mal­ heureux, mais avec des oasis de bonheur : les Charmet­ tes de Mm• de Warens, où il eut sa tranquillité, ses pigeons, ses abeilles ; l'Ermitage, tant que Mm• d'Epi­ nay , qui lui avait ménagé cette retraite, lui laissa son mdépendance complète ; · Montmorency, propriété du maréchal de Luxembourg, qui sut le comprendre; Motiers, dans le Val-Travers; l'ile Saint-Pierre, au milieu du lac de Bienne , où il vécut entouré à certaines. »

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