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Rousseau ; le vol de la pomme (livre I).

Publié le 18/08/2010

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rousseau

Rousseau est un écrivain et philosophe français genevois de langue française. En 1750, il obtint un succès de scandale avec le Discours sur les sciences et les arts. En 1755, dans son Discours sur l’origine de l’inégalité, il dénonce les méfaits de la société fondée sur la propriété, source d’inégalité. Il est aussi l’auteur des Confessions, commencées en 1756 et publiées en 1782-1789.  Dans le livre I des Confessions, œuvre autobiographique, Jean Jacques Rousseau raconte les seize premières années de sa vie et analyse la manière dont les expériences vécues ont influé sur son caractère. L'épisode se situe à un moment où l'adolescent a été mis en apprentissage chez un graveur tyrannique et violent à Genève.  LIRE + PROBLEMATIQUE + PLAN.    I Un récit autobiographique (Celui qui écrit et celui qui agit).    Evidemment, ce récit est autobiographique puisque le pronom personnel « je « est très souvent utilisé. De plus, l'auteur utilise le vocabulaire des sensations et des sentiments « douleur « (l. 21), « courage « (l. 28), « affliction « (l. 18), « avec transport « {= désir} (l. 9).  Ce passage est une restitution de la mémoire. L'épisode du vol de la pomme a été un passage qui a marqué la vie de Rousseau; c'est un souvenir qui persiste dans sa mémoire.  Dès la première phrase de cet extrait, le texte est humoristique. On a affaire à une « chasse aux pommes «. Cette formulation prend tout de suite l'allure d'une épopée. De plus, dans cette première phrase, nous avons deux verbes très proches « frémir « et « rire « qui forment presqu'un oxymore.  Le verbe « frémir « est amplifié par la suite puisque, nous savons que c'est un souvenir « qui [lui] coûta cher « (l.2) étant donné que par la suite, il a dû être battu avec violence. L’adverbe « malheureusement « (l. 26) à lui aussi un sens dramatique puisque l'arrivée du maître est catastrophique. Tout comme « courage « (l. 28) qui est ironique. Ici courage signifie en quelques sorte: prépare toi à recevoir un châtiment. Cela ne signifie pas que le maître encourage Rousseau à voler.  Ensuite, au moment où Rousseau écrit ce passage, il se considère comme un héros. En particulier lors du traitement parodique d'Hercule (Héraclès) et, il considère le maître comme un « dragon « (Cf. : Le jardin de hespéridés, jardin d'Eden). Cette comparaison rend le passage épique. De plus, nous savons aussi qu'au moment où Rousseau écrit, il a encore peur. Il revit certainement la scène puisqu'à la ligne 28, « la plume [lui] tombe des mains « (tombe = présent d 'énonciation). Mais, Rousseau adulte nous dit qu'à force de subir de mauvais traitements, il devient insensible (l. 29-30).  Quant à lui, le verbe « rire « est amplifié puisque l'action est faite par un enfant dont le désir est d'obtenir une pomme. Cependant, pour cet enfant, obtenir une pomme est comme une quête. La pomme est comme un trésor qui doit être obtenu par un héros. De plus, on peut comparer la pomme aux friandises que les enfants convoitent tant de nos jours. Mais, l'acharnement paraît tout de même disproportionné.  A ceci, s'ajoute une pointe de parodie qui rend le passage comique puisque Rousseau tente d'attraper une pomme à l'aide d'armes « couteau « « broche «...  Et enfin, Rousseau nous dit que lors deux sa chasse il y avait « deux témoins indiscrets «( l.22) autrement dit, les deux moitiés de pommes.    II Un récit à suspens.    Tout d'abord, pour commencer, nous pouvons dire que ce récit est rendu vivant par Rousseau puisque les temps sont variés. Par exemple, tout les verbes au présents présentent l'action même si celle ci se déroule dans le passé. Ensuite, nous avons du passé simple lorsque les actions se succèdent et enfin, nous avons du futur aux lignes 10 et 11.  Nous avons des marques temporelles « un jour « (l.4) « le lendemain « (l.20) de nombreux verbes d'actions « allongeais «(l.7) « tirai « (l.10) et enfin, nous pouvons constater que Rousseau s'adresse directement aux lecteurs comme par exemple à la ligne 18 «  Lecteur pitoyable, partagez mon affliction «.  De plus, la construction du récit permet de créer un suspens puisque dès la première phrase nous avons la présentation du récit avec la situation initiale puis les péripéties (la première puis la seconde tentative) et, le dénouement : situation finale (la chute: la parole du maître qui mène au châtiment). Cependant, ce suspens et amplifier par le fait que nous avons des silences brusques qui interrompt une phrase et qui marque la crainte de Rousseau. Ces silences sont marqués par des points de suspensions (l. 2- et 28). On appelle ceci l'aposiopèse. Mais, cet effet de suspens et amplifier lors du passage au présent où les actions se succèdent en grands nombre et rapidement;    Pour conclure, nous pouvons dire que ce passage constitue l'un des aveux de Rousseau.  Celui ci est rendu plaisant de par son côté comique. Cependant, ce passage fait une réflexion sur l'éducation des enfants en remettant en cause les châtiments. Et, Rousseau cherche à nous prouver que les adultes analysent de manière décalé ce que pensent les adolescents. Cet extrait peut être comparé à un extrait des Confessions de Saint augustin lorsque celui ci vole une poire.    Cf.: Emile ou de l'éducation.

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