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route.

Publié le 26/04/2013

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route. 1 PRÉSENTATION route, voie carrossable destinée à la liaison entre les localités et les zones rurales. Par extension, on parle de route maritime, de route aérienne et d'autoroute de l'information. En ville, les routes sont également appelées rues, ruelles, avenues ou boulevards. Les routes qui relient des zones densément peuplées sont souvent appelées autoroutes ou voies rapides. 2 HISTOIRE Réalisée par des cohortes d'esclaves, la route est apparue très tôt, vers 3500 av. J.-C., pour assurer la défense et l'approvisionnement des villes de Mésopotamie, mais aussi le commerce terrestre. Dès le XIe siècle av. J.-C., les Chinois avaient conçu un réseau routier dont l'axe principal était la route de la Soie, la plus longue du monde pendant deux mille ans. En Amérique, les Incas édifièrent aussi un système de pistes à travers les Andes. L'historien Hérodote et le géographe Strabon mentionnent respectivement les routes pharaoniques et babyloniennes. Mais ce sont les voies romaines qui ont le plus marqué l'imagination occidentale : la voie Appienne, commencée vers 312 av. J.-C., la voie Flaminienne, vers 220 av. J.-C., etc. À son apogée, Rome disposait de voies rayonnant jusqu'aux confins de son empire, totalisant 80 000 km, auxquelles se branchait un réseau secondaire couvrant chaque province. La chaussée comprenait trois couches de pierres concassées et enrobées de mortier, et une couche de roulement, faite de dalles. L'entretien incombait aux riverains et, de fait, le système périclita avec l'effondrement de l'Empire. Cependant, au Moyen Âge, de grandes routes furent construites par les abbayes, comme la Leulène qui convoyait les laines d'Angleterre de Calais à Paris, ou par les nobles, comme les routes de Champagne entre Provins, Lagny et Troyes. Le réseau routier français actuel s'est constitué peu à peu à partir de 1728, date de la création du Service des ponts et chaussées : il atteignait 30 000 km en 1789, reliant Paris aux principales places frontalières. Napoléon réorganisa le Service en 1806, étendit ses travaux aux pays conquis (Pays-Bas, Italie, Allemagne) et classa les routes en deux catégories : routes nationales (46 000 km) et routes départementales (32 000 km). De son côté, la Grande Bretagne opta pour un double système : routes à péage, construites et entretenues par des sociétés privées (plus de 1 000 en 1830), et chemins entretenus par les riverains. En 1836, la France adopta un système analogue : aux routes gérées par l'État s'adjoignaient les chemins vicinaux gérés par les conseils généraux, construits et entretenus par les riverains sous la forme d'une prestation de trois jours par an (cinq en 1852) : plus de 550 000 km de chemins furent réalisés en cinquante ans. Deux techniques routières ont permis cet essor. La première, élaborée par l'ingénieur français Trésaguet vers 1760, pose une couche de roulement en cailloutis ou en pavés sur une épaisse couche de pierres concassées, assise sur un lit de grosses pierres damées posé sur le sol ferme préalablement déblayé. La seconde, beaucoup moins coûteuse, mise au point par l'ingénieur britannique MacAdam vers 1816, consistait à poser trois couches de cailloux bien tassés, stabilisés par de la terre et du sable, sur un sol décapé et drainé par des fossés latéraux. Ce procédé fut largement utilisé pour la construction des chemins vicinaux. 3 LES PROGRAMMES DE CONSTRUCTION DE ROUTES DU XXE SIÈCLE Au début du XXe siècle, avec l'essor du trafic automobile mais aussi avec le développement de la bicyclette, qui avait besoin de chaussées de meilleure qualité, on revêtit ces dernières, préalablement tassées au rouleau compresseur, de goudrons, de pavés bitumineux ou d'asphalte, comme cela était déjà fait pour les trottoirs depuis le début du XIXe siècle. En France, les chemins furent assimilés aux routes en 1942. Le pays avait alors le réseau routier le plus dense du monde. La première autoroute, construite en 1920, est italienne : autostrada. Le premier réseau autoroutier fut l'Autobahn allemand, construit dans les années 1930. Conçu pour de gros trafics (surtout militaires) et pour permettre des vitesses de plus de 165 km/h, il était constitué de trois axes orientés nord-sud et de trois autres est-ouest, avec des chaussées à double voie. La France, comme la plupart des autres pays européens, ne conçut ses grands projets autoroutiers que dans les années 1960. 4 LES ROUTES MODERNES Aujourd'hui, pour renforcer la résistance d'une chaussée, les ingénieurs prennent en compte la stabilité mécanique des terres qui la supportent, la portance des différentes couches depuis le fond de forme jusqu'au revêtement et l'intensité du trafic présent et futur. Le revêtement peut être rigide ou souple. Un revêtement souple est constitué à partir d'un mélange de granulat grossier ou fin (pierre concassée, gravier et sable) et de bitume obtenu à partir d'asphalte ou de pétrole, ou de goudron, compacté et suffisamment souple pour absorber le choc des roues et l'intensité du trafic. La chaussée rigide est en béton. L'épaisseur de la couche de roulement varie de 15 à 40 cm, selon l'intensité du trafic. Des armatures en acier peuvent la renforcer. Du sable ou du granulat fin est utilisé dans la sous-couche pour augmenter l'adhérence au terrain. Les tracés autoroutiers disposent de faibles rayons de courbure, passent au-dessus des routes et évitent les agglomérations auxquelles ils sont reliés par des bretelles de raccordement. L'emprise d'une autoroute est de 24, 31 ou 40 m selon qu'elle comporte deux, trois ou quatre voies par sens. La sécurité des autoroutes est améliorée en séparant le trafic et en en contrôlant l'accès. Elles sont conçues pour que les automobilistes ne puissent y entrer ou la quitter qu'aux échangeurs. Les véhicules se déplaçant en direction opposée sont séparés par un terre-plein central. Ils disposent de larges bas-côtés pour pouvoir y stationner en urgence et d'aires de repos placées tous les 20 km environ. Actuellement, le réseau autoroutier français s'étend sur 5 000 km et draine environ 20 p. 100 du trafic. Voir aussi Panaméricaine, route. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. 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