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Saliout - astronomie.

Publié le 24/04/2013

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Saliout - astronomie. 1 PRÉSENTATION Saliout, série de stations spatiales soviétiques conçues pour fournir à leurs équipages un environnement sûr pour vivre et travailler sur des projets scientifiques et militaires dans l'espace. Les stations Saliout sont lancées sans cosmonaute à bord. Les équipages de deux ou trois cosmonautes les rejoignent avec un Soïouz qui reste amarré à la station tant qu'ils restent à bord. Entre 1971 et 1982, l'URSS lance neuf stations spatiales Saliout, dont six se maintiennent sur l'orbite prévue. Quatre de ces dernières sont lancées pour des projets essentiellement civils, les deux autres pour des activités militaires. Les stations spatiales Saliout deviendront des laboratoires de vie et de travail dans l'espace. Les cosmonautes soviétiques y passeront jusqu'à 237 jours pour étudier les réactions du corps humain à une apesanteur prolongée. Ils observeront aussi la Terre, le Soleil et les étoiles, réaliseront des expériences de biologie, fabriqueront de nouveaux métaux dans des fours en l'absence de gravité et testeront des équipements pour les stations à venir. Les expériences réalisées lors du programme Saliout aideront l'URSS à préparer la station spatiale Mir. 2 LE VAISSEAU ET SES SYSTÈMES DE SOUTIEN Les stations Saliout sont lancées à l'aide de grandes fusées Proton. Bien que les versions civiles et militaires aient toutes deux un grand compartiment arrière lié à un compartiment avant de taille moyenne, leur conception diffère. Sur les stations militaires, la porte d'accostage, une écoutille prévue pour l'amarrage avec un autre vaisseau, est située à l'arrière de la station sur un sas sphérique amarré au compartiment arrière. La porte d'accostage du Saliout civil se trouve, elle, sur un petit sas cylindrique situé à l'avant de la station. Les deux dernières stations Saliout possèdent deux portes d'accostage, une à chaque extrémité. Les deux versions pèsent environ 19 t. Leur plus grande largeur est de 4,15 m et leur longueur d'environ 15 m. Les stations militaires embarquent une petite capsule sans pilote, dont le rôle est de rapporter sur Terre en URSS les films enregistrés par la caméra espion télescopique de la station. Toutes les stations Saliout sont équipées de panneaux solaires, qui transforment la lumière du Soleil en électricité. Les stations militaires ont deux grands panneaux. La première station civile en a quatre petits, et les suivantes trois grands. Les premières stations Saliout, ne possédant qu'une seule porte d'accostage, ne peuvent être ravitaillées, la porte unique étant utilisée pour l'amarrage d'un Soïouz. Les Soïouz, habités, ne peuvent emporter les considérables quantités d'air, de nourriture et d'eau nécessaires pour que la station fonctionne indéfiniment. Les dernières stations ont des portes d'accostage à leurs deux extrémités, ce qui permet l'amarrage d'un Soïouz à la porte avant et d'un véhicule de ravitaillement autonome, un cargo Progress, à la porte arrière. Ces cargos apportent la nourriture, l'eau, l'air, le combustible, les pièces détachées et l'équipement scientifique qui permettront aux stations Saliout de rester en orbite pendant des années. Un second Soïouz peut s'amarrer à la porte arrière en l'absence de cargo Progress, ce qui permet aux équipages venus pour longtemps de recevoir de la visite. La seconde porte permet également l'amarrage de modules supplémentaires qui offrent aux cosmonautes un espace de travail agrandi et des équipements supplémentaires, système qui deviendra essentiel pour la station spatiale Mir. 3 LES TEMPS FORTS Saliout 1 est lancée le 19 avril 1971. L'équipage de Soïouz 10 décolle le 23 avril, s'amarre à Saliout 1, mais ne parvient pas à pénétrer dans la station. Le 7 juin, l'équipage de Soïouz 11, y parvient. Les cosmonautes Gueorgui Dobrovolski, Viktor Patsaïev et Vladislav Volkov passent trois semaines à bord de la station, établissant un nouveau record de séjour dans l'espace. Ils y réalisent de nombreuses expériences, y compris une étude de la croissance des plantes dans l'espace. Mais lors de leur retour vers la Terre le 29 juin, l'air s'échappe de Soïouz 11 et les trois cosmonautes, qui ne portent pas de combinaison spatiale, meurent. Le 11 octobre 1971, l'URSS envoie une commande radio pour décrocher Saliout 1 de son orbite et provoquer sa rentrée dans l'atmosphère. Cela deviendra la procédure standard pour les stations Saliout lorsqu'elles seront devenues inutiles. Les éléments qui ne brûlent pas dans l'atmosphère tombent tous dans le Pacifique. Par la suite, les Soviétiques perdent trois stations spatiales d'affilée, heureusement sans qu'il en coûte des vies humaines. Une station civile non baptisée retombe sur Terre quelques minutes après son lancement le 29 juillet 1972, suite à un dysfonctionnement de son lanceur Proton. La première station militaire, Saliout 2, lancée le 3 avril 1973, se désintègre en orbite le 25 avril. La troisième station civile, baptisée Cosmos 557, atteint son orbite le 11 mai 1973, mais rentre dans l'atmosphère prématurément le 22 mai. La station spatiale militaire Saliout 3 est lancée le 24 juin 1974. L'équipage de Soïouz 14 s'y amarre le 4 juillet et passe deux semaines à bord. Lancés le 26 août, les cosmonautes de Soïouz 15 ne parviennent pas à s'amarrer à la station du fait d'un dysfonctionnement du système d'amarrage de leur vaisseau. La capsule renfermant les films est lancée automatiquement par la station et atterrit en URSS le 23 septembre. Le 24 janvier 1975, Saliout 3 rentre dans l'atmosphère. Saliout 4, station civile lancée le 26 décembre 1974, reçoit Soïouz 17 et Soïouz 18 ainsi que Soïouz 20, ce dernier sans cosmonautes à bord. L'équipage de Soïouz 18, composé de Piotr Klimouk et Vitali Sevastianov passe deux mois en orbite, réalisant des expériences sur les insectes et étudiant des objets astronomiques depuis l'espace. Saliout 4 rentre dans l'atmosphère le 2 février 1976. Saliout 5, la dernière station militaire, est lancée le 22 juin 1976 et accueille les équipages de Soïouz 21 et Soïouz 24. L'équipage de Soïouz 23 n'a pu parvenir à s'amarrer à cause d'un nouveau dysfonctionnement. L'équipage de Soïouz 21 passe presque deux mois à bord de Saliout 5. Celui de Soïouz 24 charge les films sur la capsule automatique, qui rentre dans l'atmosphère le 26 février 1977. Le 8 août 1977, Saliout 5 rentre à son tour dans l'atmosphère. Saliout 6 est la première station Saliout à être équipée de portes d'accostage à ses deux extrémités, ce qui lui permet d'être ravitaillée. Son lancement le 29 septembre 1977 marque le début d'une nouvelle ère de l'activité dans l'espace. Iouri Romanenko et Gueorgui Grechko, qui constituent l'équipage de Soïouz 26, passent 96 jours à bord, battant le record de séjour dans l'espace de 84 jours établi par le troisième équipage du Skylab américain en 1974. Des cosmonautes venus de Tchécoslovaquie, de Hongrie, de Mongolie, de Roumanie, de Cuba, du Viêt Nam et d'Allemagne de l'Est sont les hôtes de Saliout 6. En 1980, Leonid Popov et Valeri Rioumin passent 185 jours à bord. En tout, 16 équipages de cosmonautes et 12 cargos Progress auront visité Saliout 6. Après le départ du dernier équipage de la station en 1981, un gros vaisseau de transport inhabité baptisé Cosmos 1267 s'amarre à la porte d'accostage avant. À l'origine, l'URSS a construit ce type de véhicule pour transporter les cosmonautes vers les stations Saliout militaires. Après la rentrée dans l'atmosphère du dernier Saliout militaire, les vaisseaux du type de Cosmos 1267 ont servi au programme civil comme cargos et modules additionnels. Le 29 juillet 1982, une poussée des moteurs de Cosmos 1267 renvoie Saliout 6 vers l'atmosphère. Saliout 7, la dernière station de la série, est lancée le 19 avril 1982. Quoique pratiquement identique à Saliout 6, il lui arrive toutes sortes de problèmes. En 1983, son système de propulsion tombe en panne, et en 1985 une défaillance du système électrique manque de détruire la station. Toutefois, l'URSS tourne ses incidents à son avantage en acquérant une expérience importante dans le domaine des réparations et des sorties dans l'espace. En 1983, Cosmos 1443, qui ressemble à Cosmos 1267, reste amarré à Saliout 7 pendant deux mois. En 1984, les cosmonautes Leonid Kizim, Vladimir Soloviov et Oleg Atkov établissent un nouveau record de séjour dans l'espace avec 237 jours passés en orbite. En 1985, Cosmos 1686, le premier vrai module de station spatiale, s'amarre automatiquement à Saliout 7. La plupart des modules amarrés à la station spatiale Mir ressemblent à Cosmos 1686. En tout, dix équipages auront visité Saliout 7. Le dernier à le faire, en mars 1986, est le premier équipage de Mir venu récupérer des équipements et des kits d'expérience. Saliout 7 a également reçu la visite de 13 cargos Progress venus le ravitailler. En 1991, Saliout 7 et Cosmos 1686 rentrent dans l'atmosphère. Le contrôle de la station a été perdu et une pluie de débris s'abat sur l'Argentine. C'est la fin du programme Saliout. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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