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Schoenberg, Arnold - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Schoenberg, Arnold - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Schoenberg, Arnold (1874-1951), compositeur d'origine autrichienne, créateur de la musique dodécaphonique et l'un des compositeurs les plus influents du XXe siècle. Schoenberg est né dans une famille juive de Vienne. En grande partie autodidacte, il reçut néanmoins pour le contrepoint les conseils du compositeur Alexander von Zemlinsky. En 1899, il composa sa première oeuvre majeure, le sextuor à cordes La nuit transfigurée, d'après un poème de Richard Dehmel. En 1901, il épousa la soeur de Zemlinsky, Mathilde, dont il eut deux enfants. Le couple s'installa à Berlin, où Schoenberg gagna sa vie pendant deux ans en orchestrant des opérettes et en dirigeant un orchestre de cabaret. 2 CARRIÈRE À VIENNE, À BERLIN ET AUX ÉTATS-UNIS Arnold Schoenberg La musique atonale du compositeur autrichien suscita une telle hostilité du public que plusieurs de ses concerts ont dû être interrompus. Archive Photos En 1903, Schoenberg revint à Vienne pour y enseigner. C'est alors qu'il rencontra deux jeunes musiciens qui allaient devenir ses élèves, ses amis intimes et des compositeurs célèbres : Anton von Webern et Alban Berg. Également peintre, Schoenberg exposa ses oeuvres avec un groupe d'artistes dans la mouvance de Kandinsky. En 1911, l'année de la parution de son Traité d'harmonie, Schoenberg accepta un poste d'enseignant à Berlin. Il y composa l'une de ses oeuvres majeures, Pierrot lunaire (1912). Revenu à Vienne en 1915, il fut mobilisé. Devenu veuf, Schoenberg épousa Gertrud Kolisch, la soeur d'un grand violoniste autrichien. En 1925, il fut nommé professeur de composition à l'Académie des arts de Berlin, un poste prestigieux qui lui garantissait la sécurité financière. En 1932, l'année de la naissance de sa fille Nuria, il termina le second acte de son opéra Moïse et Aaron, demeuré inachevé mais une de ses plus grandes réussites. En 1933, Schoenberg et sa famille s'enfuirent de l'Allemagne nazie pour Paris, et de là, émigrèrent en octobre aux États-Unis, où il occupa un poste d'enseignant à Boston. L'année suivante, il s'installa à Los Angeles pour des raisons de santé, où naquirent ses deux plus jeunes fils. Il enseigna de 1936 à 1944 à l'université de Californie à Los Angeles, acquérant la nationalité américaine. De cette époque datent notamment le Concerto pour violon opus 36 (1934-1936) et le Quatuor à cordes opus 37 (1936), deux grandes oeuvres sérielles, ainsi que le Kol Nidre opus 39 (1938) et l'Ode à Napoléon opus 41 (1942), d'après Byron, dirigée contre Hitler. En 1946, Schoenberg tomba gravement malade, et un jour, son coeur s'arrêta de battre : expérience retracée dans le Trio pour cordes opus 45 (1946), composé après son rétablissement. L'année suivante fut composé Un survivant de Varsovie opus 46, d'après le récit d'un témoin. Il continua à enseigner et à composer jusqu'à sa mort. 3 ÉVOLUTION MUSICALE Le style musical de Schoenberg évolua du post-romantisme au dodécaphonisme. Ses premières oeuvres tonales rappellent la musique de Johannes Brahms, mais il allait rapidement assimiler le chromatisme de Richard Wagner. Dans des pièces telles que la Nuit transfigurée, Schoenberg parvint à une très grande intensité de sentiments en employant des harmonies riches et de longues mélodies plaintives soutenues par une texture contrapuntique formée de thèmes en constante variation. À partir de 1907 environ, ces caractéristiques sont devenues encore plus prononcées dans ses oeuvres expressionnistes, où la tonalité était abandonnée et la forme musicale condensée. Le meilleur exemple de cette période est Pierrot lunaire ; dans ces vers macabres mis en musique, l'orchestre de chambre d'accompagnement emploie des combinaisons d'instruments différentes pour chacun des vingt et un chants du cycle, et le chanteur soliste utilise la Sprechstimme (terme allemand pour « voix parlée «), ou Sprechgesang (« chant parlé «), un mélange de parole et de chant. Dans le poème symphonique Pelléas et Mélisande (1903) et dans le Quatuor à cordes n° 1 (1905), Schoenberg parvint aux limites du monde tonal ; avec la Symphonie de chambre n° 1, opus 9, il écrivit sa première partition « expressionniste «. Les suivantes, parmi lesquelles le Quatuor à cordes n° 2, opus 10 (1907-1908), les Cinq Pièces pour orchestre, opus 16 (1909), le monodrame Erwartung (« Attente «, 1909), il franchit la frontière de l'atonalité. Il suscita alors des enthousiasmes durables et des haines violentes. Tout à sa recherche d'un moyen d'assurer une logique et une unité à la musique atonale, Schoenberg produisit peu entre 1914 et 1923. Toutefois, en 1923, il rendit publique sa « méthode de composition avec douze sons n'ayant de rapport qu'entre eux «, passée à la postérité sous le nom de « dodécaphonisme sériel « et concrétisée notamment par la Suite pour piano, opus 25 (1921-1923), le Quatuor à cordes, opus 30 (1927) et les Variations pour orchestre, opus 31 (1928). À la fin de sa vie, Schoenberg revint parfois à la composition tonale, ou tenta la synthèse de l'atonalité et de la tonalité ainsi que des principes formels qui avaient régi cette dernière. En définitive, sa démarche prit racine dans certaines des traditions les plus profondes de la musique occidentale, et lui-même se définit comme « un conservateur qu'on a forcé à devenir révolutionnaire «, voulant dire par là qu'il avait consciemment, poussé par l'histoire, mené cette tradition (primauté des hauteurs par rapport aux autres paramètres musicaux, division de l'octave en douze demi-tons égaux) jusqu'à ses plus extrêmes conséquences. Il n'eut jamais une audience populaire, mais sa musique est des plus stimulantes pour l'esprit, et il en va de même de ses nombreux écrits. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« À la fin de sa vie, Schoenberg revint parfois à la composition tonale, ou tenta la synthèse de l’atonalité et de la tonalité ainsi que des principes formels qui avaient régi cette dernière.

En définitive, sa démarche prit racine dans certaines des traditions les plus profondes de la musique occidentale, et lui-même se définit comme « un conservateur qu’on a forcé à devenir révolutionnaire », voulant dire par là qu’il avait consciemment, poussé par l’histoire, mené cette tradition (primauté des hauteurs par rapport aux autres paramètres musicaux, division de l’octave en douze demi-tons égaux) jusqu’à ses plus extrêmes conséquences.

Il n’eut jamais une audience populaire, mais sa musique est des plus stimulantes pour l’esprit, et il en va de même de ses nombreux écrits. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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