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Seifert, Jaroslav - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Seifert, Jaroslav - littérature. Seifert, Jaroslav (1901-1986), poète tchèque, qui fut le chef de file du poétisme, un des signataires de la Charte 77 et le lauréat du prix Nobel en 1984. Seifert naquit le 23 septembre 1901 à Zizkov, un faubourg ouvrier de Prague, au sein d'une famille modeste : Zizkov et la ville de Prague furent pour lui une source d'inspiration constante. Journaliste et critique littéraire, il publia en 1921 son premier recueil, la Ville en larmes, réflexion sur le massacre que fut la Première Guerre mondiale et appel à une révolution de la classe ouvrière. Déjà membre d'un groupe d'artistes et d'écrivains modernistes, le Devetsil (« Pétasite «), qui adhérait résolument au concept de révolution, et qui fut l'instigateur du poétisme, une nouvelle forme de poésie à vers libres, Seifert entra cette même année au Parti communiste et collabora au manifeste sur le « nouvel art prolétarien «. Opposé à l'attitude restrictive du parti dans le domaine culturel, Seifert rompit avec le communisme en 1929. Interdit de publication en 1948, il dut attendre la mort de Staline pour pouvoir s'exprimer de nouveau librement. Lui qui voyait dans l'écrivain un acteur politique, s'éleva vigoureusement contre l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie ; devenu président de l'Union des écrivains tchèques en 1968, il fut bâillonné de nouveau après le « printemps de Prague « (1969). En 1977, il fut l'un des premiers signataires, avec Václav Havel, de la Charte 77, qui protestait contre les violations des droits de l'homme. Il reçut le prix Nobel en 1984. On couronnait ainsi son courage, son engagement et son génie poétique. Il mourut le 10 janvier 1986. Chef de file du poétisme, il écrivit des textes tout imprégnés de son faubourg natal ; Rien que l'amour (1923) exalte la beauté de la civilisation moderne ; vinrent ensuite Sur les ondes de la TSF (1925) et le Pigeon voyageur (1929). Dans les années 1930, il s'engagea dans la voie d'un lyrisme plus intimiste avec Une pomme tombée du giron (1933) et les Mains de Vénus (1936) : avec tendresse, il y exprime ses sentiments sur l'amitié, la famille et le temps, tout en brossant un portrait émouvant de Prague. Son oeuvre la plus grave demeure Éteignez les lumières (1938), recueil en trois volumes qui évoque les horreurs du nazisme, alors en pleine ascension. Deux de ses recueils ultérieurs, la Colonne de la peste (1977) et le Parapluie de Piccadilly (1980), furent publiés clandestinement en Tchécoslovaquie, puis à l'étranger. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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