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Sibérie.

Publié le 20/04/2013

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Sibérie. 1 PRÉSENTATION Sibérie, vaste région comprenant la partie orientale de la région asiatique de la Russie, délimitée à l'ouest par l'Oural, au nord par l'océan Arctique, à l'est par l'océan Pacifique et au sud par la Chine, la Mongolie et le Kazakhstan. D'une superficie de près de 13 millions de km2, la Sibérie ne compte que 35 millions d'habitants. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie L'ensemble, qui s'étend sur 7 000 km d'ouest en est et 3 500 km du nord au sud, est surtout composé de vastes plaines marécageuses et de bas plateaux, soumis à deux contraintes très fortes, celle d'un climat continental froid et celle de l'immensité. La Sibérie est composée de vastes plaines et de bas plateaux, limitée à l'ouest par l'Oural, au sud et à l'est par les montagnes de l'Altaï, les monts Saïan, les monts Iablonovyï et les monts Stanovoï, à l'est par la mer d'Okhotsk et la mer de Béring et au nord par l'océan Arctique. La Sibérie est traversée par de grands fleuves, parmi lesquels l'Ob et l'Irtych, l'Ienisseï, la Lena et la Kolyma. Ils s'écoulent tous vers le nord, vers l'océan Arctique et sont gelés six à neuf mois par an, mais ils constituent l'été les principales voies d'entrée terrestres à l'intérieur de la Sibérie. Des principaux fleuves sibériens, seul l'Amour coule vers l'est et le Pacifique. Dans le sud, le lac Baïkal est le plus grand lac d'eau douce de l'Asie ; c'est aussi le lac le plus profond du monde. 2.2 Climat L'éloignement des influences maritimes, la présence au nord d'un océan le plus souvent pris par les glaces, la situation nordique (une partie de la région est située au nord du cercle polaire arctique), une barrière montagneuse au sud qui freine les arrivées d'air chaud sont autant d'éléments qui rendent possible un climat continental extrême aux hivers longs et froids et aux étés courts et chauds. Voir Asie. L'hiver, un anticyclone, l'anticyclone de Sibérie, s'installe sur la région. De faibles chutes de neige se produisent au début de l'hiver. Viennent ensuite les très grands froids secs, qui s'intensifient vers l'est de la Sibérie. Les températures moyennes annuelles sont souvent inférieures à 0 °C, et la température moyenne annuelle peut être très faible : - 43 °C à Iakoutsk, - 47 °C à Verkhoïansk. Des températures de - 70 °C ont été relevées dans le nord-est de la Sibérie. Par contraste, l'été, bref, peut être assez chaud, si bien que l'amplitude annuelle est très forte (60 °C à Iakoutsk) et l'amplitude des extrêmes absolus peut dépasser 100 °C. 2.3 Végétation et faune La partie septentrionale de la Sibérie, qui s'étend de l'océan Arctique sur 400 km vers le sud, constitue la toundra, formation végétale basse poussant sur un terrain souvent marécageux et perpétuellement gelé en profondeur, appelé permafrost ou merzlota. En été, le sol dégèle suffisamment en surface pour permettre à une végétation éphémère de pousser : mousses, lichens, plantes à fleurs et menus arbustes. Vers le sud, la toundra laisse place progressivement à une vaste ceinture de forêt de conifères, la taïga, qui pousse sur un sol pauvre, le podzol. Les arbres les plus fréquents sont l'épicéa, le mélèze, le pin, le cèdre de Sibérie et le sapin. Ces régions abritent une faune particulièrement riche, qui comprend notamment le renard, la loutre, le loup, le lièvre, l'élan, le renne, l'ours brun et la zibeline. Sur la bordure méridionale de la taïga se rencontre une ceinture forestière de transition aux arbres à feuilles caduques, tels que des bouleaux, des saules et des peupliers. 3 POPULATION Dans l'ensemble, la Sibérie est peu peuplée et l'essentiel de sa population est concentrée dans le sud-ouest. Presque toutes les grandes villes sont situées dans le sud, le long du Transsibérien. D'ouest en est se trouvent Tcheliabinsk, Omsk, Novossibirsk, Novokouznetsk, Krasnoïarsk, Irkoutsk, près du lac Baïkal, Khabarovsk, et Vladivostok. D'autres centres urbains sont situés au nord, le long des principaux fleuves ; c'est le cas de Iakoutsk, sur la Lena. La majorité de la population est russe. Les autres peuples sont les Bouriates, les Iakoutes, les Toungouses, les Tchouktches, les Koriaks et les Kazakhs. 4 ÉCONOMIE L'agriculture en Sibérie est extrêmement limitée compte tenu du climat rude et des sols pauvres. Il existe toutefois des sols excellents dans l'ouest et dans le sud-ouest, de l'Oural au lac Baïkal. Les principales cultures de la région sont le blé, l'avoine, le seigle et l'orge ; l'élevage du bétail et la production laitière sont également importants. Dans l'est de la Sibérie, les pommes de terre, les céréales, la betterave à sucre et le lin sont cultivés. Sous le régime soviétique, les zones cultivables n'ont cessé de s'étendre, vers le nord notamment. La Sibérie possède également une importante industrie du bois et de la pêche. La Sibérie est particulièrement riche en ressources minérales, notamment en charbon, en or, en minerai de fer, en gaz naturel et en pétrole. Le bassin houiller de Kouzneck (voir Kouzbass), en Sibérie occidentale, possède d'importants gisements de charbon. D'autres gisements significatifs se trouvent à Cheremkhovo, au nord-est du lac Baïkal, et Minousinsk, au sud de Krasnoïarsk. Les mines d'or de Sibérie fournissaient autrefois l'essentiel de l'or de Russie, faisant du pays l'un des principaux producteurs mondiaux. Depuis les années 1960, d'importantes réserves de gaz naturel et de pétrole ont été découvertes, notamment dans le nord-ouest et près de Iakoutsk. Un pipeline relie les raffineries d'Irkoutsk, en Sibérie centrale, à la Russie européenne. On trouve également d'importants gisements d'uranium, de nickel, de cuivre, de manganèse, de diamant, d'étain et de cobalt. De grandes centrales hydroélectriques ont été développées en Sibérie près d'Irkoutsk, de Bratsk et de Krasnoïarsk. L'industrie sibérienne fabrique des produits métalliques, du textile, des véhicules, de l'équipement agricole et des matériaux de construction. La plupart des centres industriels sont situés sur un axe est-ouest le long de la voie du Transsibérien qui fut achevée sur la côte Pacifique au début de ce siècle. Avec d'autres lignes plus récentes, telles que la voie Baïkal-Amour (achevée en 1989), elle demeure la principale liaison régionale. En raison des difficultés que pose la construction de routes et de voies ferrées sur le permafrost, le transport aérien joue un rôle de plus en plus important, tant pour le tourisme que pour le commerce. 4.1 Sibérie occidentale La Sibérie occidentale, vaste territoire de basses terres dont une grande partie est marécageuse, s'étend entre l'Oural et l'Ienisseï sur près de 2 500 000 km2. Près de 15 millions d'habitants y vivent. Agricole au sud, cette région s'est industrialisée autour du bassin houiller du Kouzbass, le grand pôle de développement sibérien, au pied du massif de l'Altaï, où Novokouznetsk et Kemerovo dépassent chacune 500 000 habitants. D'autres villes se sont installées à l'intersection de la ligne du Transsibérien et des grands fleuves : Omsk, sur l'Irtych, Novossibirsk, la plus grande ville de Sibérie avec 1,5 million d'habitants, sur l'Ob. Plus au nord, dans un environnement naturel très difficile, sont exploités depuis les années 1960 les gisements de pétrole et de gaz du bassin de l'Ob, notamment autour du complexe du troisième Bakou, qui fournissent environ les trois quarts de la production russe. 4.2 Sibérie orientale D'une superficie de plus de 4 millions de km2, avec une population très réduite (environ 9 millions d'habitants), la Sibérie orientale est couverte aux trois quarts par la forêt. Les bas plateaux autour du bassin de l'Ienisseï sont remplacés au sud par des montagnes de part et d'autre du lac Baïkal (monts Saïan, monts Iablonovyï, monts Stanovoï). Le développement économique se limite à l'exploitation des ressources naturelles (gisements de minerais, barrages hydroélectriques). La partie méridionale est dominée par les villes de Krasnoïarsk (près d'un million d'habitants), sur l'Ienisseï et au pied des monts Saïan, et d'Irkoutsk (plus de 600 000 habitants), près du lac Baïkal. Dans les immenses territoires au sud de l'océan Antarctique, quasi inhabités, se situent quelques pôles de développement reliés par avion et par bateau l'été, telles les villes minières de Norilsk (180 000 habitants), non loin de l'Ienisseï, et d'Igarka, sur le fleuve même. 4.3 L'Extrême-Orient D'une superficie de 6,2 millions de km2 et avec une population de 7,5 millions d'habitants, la Sibérie extrême-orientale s'étend de la Lena au Pacifique. Iakoutsk (200 000 habitants), sur la Lena, est la grande ville de l'intérieur. Au sud, les villes s'échelonnent le long de l'Amour, qui marque la frontière avec la Chine, ou du Transsibérien : Khabarovsk, Komsomolsk-sur-l'Amour. L'économie du littoral est tournée vers le Japon. 5 HISTOIRE 5.1 Anciennes cultures Dès le paléolithique, l'Homme s'est installé dans la partie méridionale de la Sibérie. D'importantes cultures se sont développées au néolithique, notamment autour de l'Oural, du lac Baïkal et en Iakoutie. Au IIIe siècle av. J.-C. s'est instaurée la première entité politique organisée, l'empire des Xiongnu, qui constitua la première confédération hunnique. Il fut remplacé au IIe siècle apr. J.-C. par l'empire des Xianbei. Par la suite, l'Est fut dominé par les Toungouses, qui constituèrent le royaume de Bohai. Au XIIIe siècle, les guerriers mongols déferlèrent le long de la bordure méridionale de la Sibérie et envahirent ensuite la Russie. Pendant les deux siècles qui suivirent, les Mongols dominèrent le sud et l'ouest de la Sibérie, tout comme la Russie elle-même. L'Empire mongol s'affaiblit finalement et éclata en plusieurs petits États ; l'un d'entre eux s'appelait le khanat (l'État ou la juridiction d'un khan) de Sibir, du nom de sa capitale. C'est de cet État que vient le nom de Sibérie. 5.2 Conquête russe Dès le XIIe siècle, des explorateurs de l'État-cité de Novgorod traversèrent l'Oural et se dirigèrent vers le nord-ouest de la Sibérie où ils collectèrent un impôt auprès de certaines des tribus locales. Pour une domination plus formelle, il fallut toutefois attendre l'effondrement du pouvoir mongol et l'émergence d'une puissante monarchie centralisée en Russie. La conquête commença avec l'expédition de l'aventurier russe Iermak Timofeïevitch, dont les Cosaques envahirent le khanat de Sibir au début des années 1580. Le succès de Iermak déboucha rapidement sur d'autres incursions russes ; vers 1640, les Russes avaient atteint la côte Pacifique et érigé un réseau de forteresses afin de contrôler le vaste territoire qui sépare cette côte de la Russie. L'exploration russe du bassin de l'Amour à la limite sud-est de la Sibérie déclencha un conflit avec la Chine. Par le traité de Nertchinsk (1689), la Russie renonça à ses prétentions sur ce territoire, qu'elle ne récupéra qu'en 1858. 5.3 Colonisation russe Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'intérêt principal de la Russie en Sibérie résidait dans le commerce très lucratif de la fourrure. De grandes quantités en furent exportées d'abord vers l'Europe, puis vers la Chine. Durant cette période, la population russe de Sibérie resta réduite, en raison des communications difficiles, des conditions climatiques éprouvantes et des restrictions sur l'émigration à partir de la Russie européenne. Une émigration à grande échelle ne commença qu'au milieu du XIXe siècle ; elle crût de façon spectaculaire au cours des dernières décennies du régime tsariste. Cet afflux fut favorisé par la surpopulation de certaines régions de Russie européenne, par l'abolition du servage en 1861, et par la construction de la ligne ferroviaire du Transsibérien entre 1891 et 1900, qui facilita grandement le transport et les communications. Le recours à l'exil en Sibérie contre les criminels et les dissidents politiques commença presque immédiatement après la conquête, mais s'accéléra avec l'expansion du mouvement révolutionnaire russe au XIXe siècle. 5.4 Domination soviétique La Révolution russe de 1917 conduisit à une lutte pour le contrôle de la Sibérie entre le régime bolchevique et l'armée des Blancs, ou contre-révolutionnaire, de l'amiral Alexandre Vassilievitch Koltchak. Ses forces, comme celles des autres armées blanches, furent finalement vaincues en 1920 et la Sibérie fut incorporée à l'État soviétique. Sous la domination soviétique, le développement de la Sibérie s'accéléra, tout comme son utilisation comme terre d'exil et de détention. Joseph Staline organisa les camps de Sibérie où furent enfermés des dizaines de millions de prisonniers dans un vaste système de travaux forcés ( voir Goulag). Les conditions inhumaines qui régnaient dans ces camps se traduisirent par des millions de morts ; elles ont été décrites dans les oeuvres d'Alexandre Soljenitsyne et d'autres survivants. Après la mort de Staline, la population des camps chuta sensiblement, bien que la détention en des lieux isolés et inhospitaliers de la Sibérie fût toujours un moyen utilisé pour punir les criminels. Voir aussi Camp de concentration. Les plans économiques soviétiques, qui commencèrent avec le premier plan quinquennal de 1928, supposaient des efforts acharnés pour développer les ressources minérales et le potentiel industriel de la Sibérie. L'industrialisation fut nettement stimulée par la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle une grande partie de l'activité industrielle fut transférée en Sibérie pour la protéger des attaques allemandes. Aujourd'hui, la Sibérie joue un rôle important dans l'économie russe, mais elle doit encore faire face à certains des problèmes qui entravèrent son développement par le passé. Les immenses distances et des conditions climatiques rebutantes sont un obstacle à l'exploitation des ressources de la Sibérie et font de l'ensemble de la région un environnement peu propice à l'existence humaine.

« 4.2 Sibérie orientale D’une superficie de plus de 4 millions de km 2, avec une population très réduite (environ 9 millions d’habitants), la Sibérie orientale est couverte aux trois quarts par la forêt. Les bas plateaux autour du bassin de l’Ienisseï sont remplacés au sud par des montagnes de part et d’autre du lac Baïkal (monts Saïan, monts Iablonovyï, monts Stanovoï).Le développement économique se limite à l’exploitation des ressources naturelles (gisements de minerais, barrages hydroélectriques).

La partie méridionale est dominéepar les villes de Krasnoïarsk (près d’un million d’habitants), sur l’Ienisseï et au pied des monts Saïan, et d’Irkoutsk (plus de 600 000 habitants), près du lac Baïkal.

Dans lesimmenses territoires au sud de l’océan Antarctique, quasi inhabités, se situent quelques pôles de développement reliés par avion et par bateau l’été, telles les villes minièresde Norilsk (180 000 habitants), non loin de l’Ienisseï, et d’Igarka, sur le fleuve même. 4.3 L’Extrême-Orient D’une superficie de 6,2 millions de km 2 et avec une population de 7,5 millions d’habitants, la Sibérie extrême-orientale s’étend de la Lena au Pacifique.

Iakoutsk (200 000 habitants), sur la Lena, est la grande ville de l’intérieur.

Au sud, les villes s’échelonnent le long de l’Amour, qui marque la frontière avec la Chine, ou duTranssibérien : Khabarovsk, Komsomolsk-sur-l'Amour.

L’économie du littoral est tournée vers le Japon. 5 HISTOIRE 5.1 Anciennes cultures Dès le paléolithique, l’Homme s’est installé dans la partie méridionale de la Sibérie.

D’importantes cultures se sont développées au néolithique, notamment autour del’Oural, du lac Baïkal et en Iakoutie.

Au IIIe siècle av.

J.-C.

s’est instaurée la première entité politique organisée, l’empire des Xiongnu, qui constitua la première confédération hunnique.

Il fut remplacé au IIe siècle apr.

J.-C.

par l’empire des Xianbei.

Par la suite, l’Est fut dominé par les Toungouses, qui constituèrent le royaume de Bohai. Au XIIIe siècle, les guerriers mongols déferlèrent le long de la bordure méridionale de la Sibérie et envahirent ensuite la Russie.

Pendant les deux siècles qui suivirent, les Mongols dominèrent le sud et l’ouest de la Sibérie, tout comme la Russie elle-même.

L’Empire mongol s’affaiblit finalement et éclata en plusieurs petits États ; l’un d’entreeux s’appelait le khanat (l’État ou la juridiction d’un khan) de Sibir, du nom de sa capitale.

C’est de cet État que vient le nom de Sibérie. 5.2 Conquête russe Dès le XIIe siècle, des explorateurs de l’État-cité de Novgorod traversèrent l’Oural et se dirigèrent vers le nord-ouest de la Sibérie où ils collectèrent un impôt auprès de certaines des tribus locales.

Pour une domination plus formelle, il fallut toutefois attendre l’effondrement du pouvoir mongol et l’émergence d’une puissante monarchiecentralisée en Russie. La conquête commença avec l’expédition de l’aventurier russe Iermak Timofeïevitch, dont les Cosaques envahirent le khanat de Sibir au début des années 1580.

Le succèsde Iermak déboucha rapidement sur d’autres incursions russes ; vers 1640, les Russes avaient atteint la côte Pacifique et érigé un réseau de forteresses afin de contrôler levaste territoire qui sépare cette côte de la Russie. L’exploration russe du bassin de l’Amour à la limite sud-est de la Sibérie déclencha un conflit avec la Chine.

Par le traité de Nertchinsk (1689), la Russie renonça à sesprétentions sur ce territoire, qu’elle ne récupéra qu’en 1858. 5.3 Colonisation russe Aux XVII e et XVIII e siècles, l’intérêt principal de la Russie en Sibérie résidait dans le commerce très lucratif de la fourrure.

De grandes quantités en furent exportées d’abord vers l’Europe, puis vers la Chine.

Durant cette période, la population russe de Sibérie resta réduite, en raison des communications difficiles, des conditions climatiqueséprouvantes et des restrictions sur l’émigration à partir de la Russie européenne. Une émigration à grande échelle ne commença qu’au milieu du XIXe siècle ; elle crût de façon spectaculaire au cours des dernières décennies du régime tsariste.

Cet afflux fut favorisé par la surpopulation de certaines régions de Russie européenne, par l’abolition du servage en 1861, et par la construction de la ligne ferroviaire du Transsibérienentre 1891 et 1900, qui facilita grandement le transport et les communications. Le recours à l’exil en Sibérie contre les criminels et les dissidents politiques commença presque immédiatement après la conquête, mais s’accéléra avec l’expansion dumouvement révolutionnaire russe au XIXe siècle. 5.4 Domination soviétique La Révolution russe de 1917 conduisit à une lutte pour le contrôle de la Sibérie entre le régime bolchevique et l’armée des Blancs, ou contre-révolutionnaire, de l’amiralAlexandre Vassilievitch Koltchak.

Ses forces, comme celles des autres armées blanches, furent finalement vaincues en 1920 et la Sibérie fut incorporée à l’État soviétique. Sous la domination soviétique, le développement de la Sibérie s’accéléra, tout comme son utilisation comme terre d’exil et de détention.

Joseph Staline organisa les campsde Sibérie où furent enfermés des dizaines de millions de prisonniers dans un vaste système de travaux forcés ( voir Goulag).

Les conditions inhumaines qui régnaient dans ces camps se traduisirent par des millions de morts ; elles ont été décrites dans les œuvres d’Alexandre Soljenitsyne et d’autres survivants.

Après la mort de Staline, lapopulation des camps chuta sensiblement, bien que la détention en des lieux isolés et inhospitaliers de la Sibérie fût toujours un moyen utilisé pour punir les criminels.

Voir aussi Camp de concentration. Les plans économiques soviétiques, qui commencèrent avec le premier plan quinquennal de 1928, supposaient des efforts acharnés pour développer les ressourcesminérales et le potentiel industriel de la Sibérie.

L’industrialisation fut nettement stimulée par la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle une grande partie de l’activitéindustrielle fut transférée en Sibérie pour la protéger des attaques allemandes. Aujourd’hui, la Sibérie joue un rôle important dans l’économie russe, mais elle doit encore faire face à certains des problèmes qui entravèrent son développement par lepassé.

Les immenses distances et des conditions climatiques rebutantes sont un obstacle à l’exploitation des ressources de la Sibérie et font de l’ensemble de la région unenvironnement peu propice à l’existence humaine.. »

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