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Sommes-nous responsables de nos passions ?

Publié le 21/03/2004

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Quand la passion a poussé des racines profondes dans l'individu, quand elle est parvenue à son plein développement, elle acquiert une force presque irrésistible. Le joueur, l'amoureux, l'avare, l'ambitieux sont véritablement les esclaves de leur passion. Ne serions-nous pas étonnés de voir Harpagon se corriger de son vice ? Combien y a-t-il d'ivrognes qui reviennent à la tempérance ? Ces arguments ne permettent pas de conclure à l'irresponsabilité de la passion. Sans aller jusqu'à prétendre, comme le disent plusieurs médecins, qu'on peut modifier son tempérament par un régime approprié, on peut du moins utiliser ses avantages et parer à ses inconvénients. Nous avons des preuves éclatantes de la domination qu'exerce la volonté sur le tempérament. Socrate, né sensuel et voluptueux (il l'a avoué lui-même) est devenu un modèle de sagesse et de tempérance. Saint François, né avec des prédispositions très -fortes à la colère, est devenu le plus doux des saints. Quant à l'hérédité psychologique, elle n'est pas démontrée.

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