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Source De La Poésie Dans La Souffrance

Publié le 18/01/2011

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La poésie permet un développement des sentiments personnels grâce à son degré de sensibilité plus élevé que les autres registres textes.

Chaque être humain traverse tout au long de sa vie des moments de bonheur, des moments de joie et de plaisir, c'est inévitable. Mais l'être humain connait tôt ou tard des périodes de souffrance suite à un décès, à une déception ou encore à une rupture douloureuse. Il est indiscutable que certains poètes cherchent l'inspiration dans leur souffrance, qu'elle soit toujours présente ou qu'elle appartienne au passé, seulement, la souffrance est-elle le seul thème qui pousse ces célèbres poètes à écrire ? N'y a t-il pas des sources heureuses sur lesquelles les poètes auraient envie de s'exprimer ?  Le « spleen « est-il indispensable ? La poésie, porteuse d'un message, est-elle plus utilisée comme un cri de désespoir ou comme une source d'espoir vers la route du bonheur ?

Certains poètes prouvent leurs talents avec le thème de la souffrance, du spleen. Mais d'autres auteurs se démarquent dans ce domaine avec d'autres sources tel que l'amour heureux, l'enfance. La poésie n'est pas seulement utilisé pour exprimer ce que ressent le poète, elle peut servir à dénoncer  quelque chose comme le fait par exemple Victor Hugo dans Le dernier jour d'un condamné avec la peine de mort.

 

I/ La souffrance, un moteur pour écrire.

 

A. Se libérer de son mal-être avec l'écriture.

 

C'était l'idée des romantiques, que la souffrance soit nécessaire aux poètes pour écrire des poésies. Alfred de Musset à dit "Ah, frappe-toi le cœur, c'est là qu'est le génie". Les poètes se servent de leur souffrance, de leur expérience d'humain pour écrire et se libérer, comme une sorte d'échappatoire. Dans le poème « De Profundis « de Jean-Marc Bernard, ce dernier exprime en partie son manque d'espoir, il adresse une prière pour toutes les personnes qui ont perdus la vie dans les tranchées. Victor Hugo choisi aussi  l'écriture pour se soulager, il choisit les vers pour mettre en forme une expérience douloureuse et de la dépasser, dans « Les Contemplations « qui est surtout un recueil du souvenir de Léopoldine, sa fille décédée. L'amour malheureux et la mort semblent être des thèmes fondateurs de l'inspiration poétique. L'amour est un thème universel, dans le cinéma, dans la littérature etc, tous les arts s'inspirent de l'amour. 

C'est par ailleurs un thème qui fait souffrir, lorsque cet amour n'est pas réciproque ou qu'il est impossible. Le poète s'enferme alors sur cet souffrance et choisi de l'exprimer à travers des vers, unique moyen de libération comme Théophile Gautier, dans Je voudrais l'oublier, ou ne pas la connaître, qui exprime sa douleur face a cet amour qui n'est pas réciproque « Elle était tout pour moi qui ne suis rien pour elle. «

 

B. Le spleen et la nostalgie.

 

Le poète est souvent un être malheureux, mais l'amour n'est pas la seule cause de son désarroi. Il s'agit parfois d'un mal plus abstrait, plus profond : le spleen. C'est un état d'insatisfaction générale de l'âme, une sensation de vide, d'inachèvement. Au XIXème siècle, de nombreux poètes ressentent un manque essentiel, un besoin d'idéal ou d'ailleurs qu'ils ne peuvent exprimer qu'à travers la poésie. Baudelaire évoque ainsi dans Spleen les "longs ennuis" et "l'Angoisse atroce", qui qualifient son mal-être, son mal de vivre. En plus de ce dégoût du monde, le poète recherche parfois un idéal, un monde meilleur.

La nostalgie nous ramène à notre jeunesse, à l'innocence de la jeunesse dont on ne se débarrasse jamais vraiment, à ce désir de s'évader toujours, à ne pas tourner les pages sans les relire parfois, un poison certes mais un poison qui enivre sans détruire, quand le présent n'est pas à la hauteur et quand le cœur prend le pas sur le réel. Dans L'enfance, Gérard de Nerval, traite de thème de l'insouciance, il dit « Mon coeur encore tendre et novice,

Ne connaissait pas la noirceur,

De la vie en cueillant les fleurs,

Je n’en sentais pas les épines «.

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