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Spinoza

Publié le 30/10/2011

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spinoza

« Règne ici à plein le principe de plaisir qui a sa source dans l’affectivité : nous aimons les choses qui s’accordent avec notre nature ou du moins paraissent le faire ; et celles qui disconviennent avec elle nous déplaisent naturellement. » (Macherey, 266). Dernier moment : projection du cerveau et de l’imagination (à la fois unification et diversification : le même mécanisme de projection imaginative, mais multiplicité des imaginaires ainsi produits), origine des controverses et du scepticisme ; Au contraire, la Mathématique unifie le jugement des hommes, tant dans ses procédures que dans ses contenus ; l’imagination est universelle dans ses procédures, mais produit une diversité irréductible de points de vue ; Guéroult : « D’une façon générale, toutes les qualités sensibles, converties en propriétés des choses, sont conçues en même temps comme des valeurs hédoniques, esthétiques ou éthiques constituées par ces choses mêmes. Cependant, la diversité des complexions corporelles faisant que les mêmes affections ne sont pas également favorables, donc agréables, à tous, la valeur des choses varie avec chacun. Preuve supplémentaire que ces valeurs ne sont pas perçues par l’entendement, identique en chacun, et qu’elles sont étrangères à la nature des choses » (397). \" le seul truc que je pense comprendre c'est que ces notions servent à expliquer la nature des choses mais comme ce sont les hommes qui concoivent ces notions et que chacun à un avis différent alors ces nitions sont qu'une imagination ou un truc comme ça. \" - Comment le préjugé de la finalité est à l'origine de tout les autres préjugés ? Faute de comprendre les hommes inventent des notions imaginaires. B. Extension de la démarche aux autres notions Il en va évidemment de même en ce qui concerne les autres notions, comme le Beau et le Laid, etc.. Mais la beauté ne réside pas dans la nature mais seulement dans l’imagination : « l’harmonie a fait perdre la raison aux hommes, n’ont-ils pas cru que Dieu aussi en était ravi ! Il y eut même des philosophes pour croire que les mouvements célestes composent une harmonie. » Sont visés ici dans ce développement à nouveau très polémique l’idéalisme platonicien et l’augustinisme. C. « Autant de têtes, autant d’avis » Comme toutes ces notions de Bien et de Mal, de Beau et de Laid, sont subjectives, il est naturel que les hommes jugent chacun selon son naturel propre. L’un trouvera laid ce que l’autre trouve beau. De manière très matérialiste, Spinoza dit même que chacun juge « selon la disposition de son cerveau » et non d’après leur entendement ! En effet, les mathématiques montrent que tous tombent d’accord devant les démonstrations et donc que quand les hommes usent de leur entendement, ils peuvent tous être du même avis. On voit s’esquisser ici un thème qui reviendra dans la troisième et la quatrième partie : tant qu’ils sont soumis à leurs affections – c’est-à-dire à la connaissance par l’imagination – les hommes sont souvent hostiles les uns en autres, alors qu’ils conviennent entre eux lorsqu’ils sont guidés par la droite raison. En conclusion, donc toutes ces notions ne sont que des façons d’imaginer et non des connaissances objectives. Si on comprend ça on voit du même coup qu’il n’y pas d’imperfection dans la nature au sens vulgaire du terme. Il y a seulement des degrés de puissance qui découlent de la mise en œuvre des lois naturelles. Les animaux qui ne suivent que leur instinct animal sont à un degré de puissance inférieur à l’homme qui peut aussi suivre sa raison. Mais pour suivre sa raison il doit commencer à se défaire, autant qu’il est en lui des fantasmagories de la superstition.

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