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structuralisme - littérature.

Publié le 28/04/2013

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structuralisme - littérature. structuralisme (littérature), courant de pensée né de la linguistique qui se développa dans les années 1960 et 1970 et qui, dans le domaine de la critique littéraire, se caractérisa par la recherche du sens au sein de la structure cachée du texte. Le structuralisme a touché des disciplines aussi diverses que l'anthropologie, la sociologie, la psychanalyse, la philosophie et la critique littéraire. En France, il est l'héritier des thèses du linguiste Ferdinand de Saussure (Cours de linguistique générale, 1916). C'est le linguiste Jakobson (Essais de linguistique générale, 1963-1973) et l'anthropologue Claude Lévi-Strauss (les Structures élémentaires de la parenté, 1949) qui se trouvent à l'origine de ce mouvement de pensée en France. On doit à Lévi-Strauss et à Jakobson une étude conjointe du poème les Chats de Baudelaire ; ce « Commentaire à quatre mains «, paru dans la revue d'anthropologie l'Homme en 1962, est tenu pour fondateur du structuralisme appliqué à la littérature. Le texte littéraire est considéré par la critique structuraliste comme une manifestation de la langue ; son étude se fait au moyen des divers réseaux (ou structures) servant à l'analyse linguistique : grammaticale, syntaxique, rhétorique, phonétique, etc. Le texte est perçu, non comme une entité unique et originale, mais comme le point de convergence de tous ces réseaux de signification. Dans cette perspective, la littérature peut être entièrement appréhendée par les outils de la critique ; on a, par la suite, reproché aux structuralistes le caractère normatif de cette conception de la littérature. Michael Riffaterre a introduit dans la pensée structuraliste la notion de stylistique, définie comme une « linguistique des effets du message «, c'est-à-dire comme une prise en compte des effets du texte sur le lecteur. Riffaterre donne alors au lecteur un rôle actif d'interprétant : il ne s'agit pas seulement pour lui de mettre au jour les différents réseaux qui parcourent et constituent le texte, il lui faut aussi faire appel à sa culture et à son expérience pour faire exister le texte. Cette subjectivité de la lecture étant prise en considération, le texte n'est plus seulement un noeud de réseaux démantelable et analysable : il devient aussi réalité sensible, incertaine, jamais définitive, car chaque lecteur a de lui une vision différente. Roland Barthes fut certainement le chef de file de cette « nouvelle critique «, qui appliquait aux textes littéraires les méthodes du structuralisme. Après avoir étudié les signes, les symboles et les mythes de la société contemporaine (Mythologies, 1957 ; Système de la mode, 1967), Barthes appliqua aux textes (notamment aux pièces de Racine) les procédés de l'analyse structurelle dans ses différents ouvrages, qui restent parmi les plus brillants de la nouvelle critique (Essais critiques, 1965 ; SZ, 1970 ; Sade, Fourier, Loyola, 1971). Dans son ouvrage Figures III (1972), Gérard Genette appliqua lui aussi aux textes littéraires (particulièrement aux récits) les méthodes structuralistes, mais en empruntant à la grammaire ses outils d'analyse, et en appréhendant le texte narratif comme s'il était une variété plus complexe de la phrase grammaticale. Cette méthode explique l'importance de l'étude de la temporalité (notamment du présent de la narration) dans l'oeuvre critique de Genette. Parmi ses autres ouvrages importants, citons tout particulièrement Palimpsestes (1982), où il étudie l'intertextualité, c'est-à-dire les relations de citations, de références, d'allusions plus ou moins explicites et plus ou moins conscientes qui s'établissent entre les textes littéraires. Pour Genette, le texte littéraire est un « palimpseste « ; il s'apparente à l'un de ces manuscrits dont on a effacé le premier texte pour réécrire par-dessus : tout texte littéraire s'élabore, certes, à partir des événements vécus par son auteur, mais bien plus encore à partir de ses lectures. Dans ses travaux de sémiotique narrative, Algirdas Julien Greimas distingue entre les domaines sémantique et sémiotique. Il se donne comme objet d'étude le domaine sémiologique (celui, étroit, de la langue) comme le domaine sémantique (le domaine de tout ce qui fait sens, c'est-à-dire qu'il peut s'agir aussi bien des images cinématographiques que de la publicité, de la photographie, etc.). Ses textes les plus importants sont Du sens (1970-1983), Essais de sémiotique (1970) et Maupassant, la sémiotique du texte (1976). On citera encore à titre d'exemple les études de Vladimir Propp sur les structures narratives des contes de fées (Morphologie du conte, 1928). Voir aussi Structuralisme (sciences humaines). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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