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Suffit-Il D'être Conscient Pour Être Libre ?

Publié le 05/12/2010

Extrait du document

Introduction :

 

La liberté ne consiste pas à laisser libre cours à ses penchants. Être libre, c’est prendre des décisions, s’engager. L’homme véritablement libre ne connaît pas de repos. Pour être libre, il nous faut toujours penser. Or, la liberté définit l’essence même de l’homme et de sa conscience. L’histoire de l’humanité est l’histoire du combat que les êtres humains ont livré pour conquérir la liberté. De la liberté dépend le bonheur de l’existence.

Ici se pose un problème conceptuel : le libre arbitre est il inhérent à l’homme ?

Dans un 1er temps, nous verrons que veut celui qui est maître de son destin : cela implique des choix, une terrible responsabilité. Puis, nous montrerons dans une 2ème partie que si le libre arbitre nous était étranger, tel un fardeau, nous ne nous battrions pas pour lui : l’esclave n’est jamais heureux.

 

Thèse :

 

Idée 1 : ne veut pas vouloir celui qui obéit à ses penchants.

si le libre arbitre était le pouvoir d’agir comme bon me semble, il me serait inhérent.

Ce n’est pas le cas.

Sur la route, je peux décider de ne plus respecter le code de la route.

Tôt ou tard, une collision me privera de mon libre arbitre, de mon pouvoir de circulation.

Etre libre n’est pas une chose simple.

Il me faut toujours agir en conscience et de manière responsable.

 

Idée 2 : la liberté m’engage auprès de l’humanité toute entière.

je suis homme parmi les hommes.

Sartre : l’homme ne s’est pas crée lui même et il est cependant libre parce qu’une fois jeté au monde, il est responsable de tout ce qu’il fait.

Cette responsabilité est écrasante.

Chaque acte que je commets peut engager le sort de l’ensemble de l’humanité.

 

Idée 3 : il n y a pas de liberté sans conscience.

la liberté est un poids.

La liberté ne me laisse jamais en paix.

Il me faut toujours réfléchir sur le sens de mes actes, sur ce qui les motive.

Chaque décision que je prends m’engage, en tant que personne libre et responsable.

Il est plus facile d’obéir que de prendre des décisions.

 

Antithèse :

 

Idée 1 : seul l’homme est libre.

si l’homme est homme, c’est parce qu’il a une conscience.

Ma conscience me permet d’agir librement.

Or, ce n’est qu’en agissant librement que l’homme réalise son humanité. 

Soumis à l’ordre naturel, il n’est plus qu’un animal obéissant uniquement à son instinct de conservation.

 

Idée 2 : l’histoire de l’humanité est une lutte contre la servitude.

l’évolution des techniques a toujours eu pour but de soulager l’existence humaine.

L’outil, la machine permettent à l’homme de s’épargner de pénibles travaux, de maîtriser la nature afin de s’en affranchir.

C’est un même esprit de liberté qui a conduit les êtres humains à refuser, de plus en plus, toute forme de domination de l’homme par l’homme.

 

Idée 3 : le bonheur dépend de la liberté.

Cicéron : un animal en cage, aussi bien nourri soit il, supporte difficilement son état.

Cet exemple est d’autant plus vrai pour l’homme.

L’homme aspire constamment à la liberté, liberté de se mouvoir, mais aussi liberté de penser.

La sécurité ne suffit pas à faire le bonheur de l’homme.

Rousseau : un homme, dans sa geôle, est bien en sécurité, il n’en est pourtant pas moins malheureux. Il nous est plus facile d’être libre pour conduire notre existence. 

 

Conclusion :

 

Il est illusoire de croire que l’homme peut être libre comme l’air car il est conscient. Il est difficile d’être libre. La liberté oblige l’homme à réfléchir, à prendre en main le sort de son existence. Elle est toujours un engagement. Mais, il est dans la nature de l’homme conscient de vivre librement. Il ne peut pas être difficile pour l ‘homme d’être libre. Au contraire, c’est en l’absence de toute liberté que l’existence humaine devient difficile.

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