Suis-je libre ?
Publié le 30/01/2013
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Suis-je libre si je ne peux réaliser mes désirs ?Thème : Liberté Extrait de la réponse : On définit traditionnellement la liberté comme le fait de satisfaire ses désirs, de faire ce que l'on veut. Dans ces conditions, on peut être facilement conduit à penser que le fait de ne pas pouvoir réaliser ses désirs et une atteinte à la liberté. C'est alors que l'on considère facilement les autres comme des obstacles. Vous pouvez alo ... "Faire ce que l'on veut" : dans son sens courant, l'expression "faire ce que l'on veut" signifie faire ce que bon nous semble, ce qui nous plaît, autrement dit, assouvir ses désirs, sans que rien ne nous en empêche, sans contrainte extérieure.Mais, si l'on prend l'expression à la lettre, "faire ce que l'on veut", ce peut être aussi agir sous la conduite de sa volonté. Cela impliquerait donc l'idée d'une prise de décision suivie d'une effectuation dans l'action.2. "Être libre" : puisque l'objectif est à terme de définir ces termes, inutile de chercher tout de suite les différentes définitions possibles. On peut pourtant partir d'une première définition : être libre, ce serait pouvoir se déterminer par soi-même sans subir de contrainte. - Problématiser le sujet :Si l'on en croit l'article 1 de la Déclaration universelle des droits de l'homme : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit". Tous les hommes sont donc considérés comme libres. Le problème, c'est que si être libre, c'est faire ce que l'on veut, chacun empiètera sur la liberté de l'autre, et à terme seul le plus fort sera libre.A l'inverse, si être libre ne signifie pas faire ce que l'on veut, qu'est-ce qu'être libre ? Une liberté qui serait limitée, qui ne serait donc pas totale, a t-elle encore un sens ? La liberté est absence de contraintePar définition, un prisonnier n'est pas libre dans la mesure où il n'a pas la possibilité d'agir à sa guise. Son emprisonnement est une contrainte qui s'exerce sur sa liberté, notamment de mouvement. Être libre, ce serait donc pouvoir agir sans contrainte. Or, pour agir il faut vouloir. Être libre, ce serait donc faire ce que l'on veut.Problème : si tout le monde fait ce qu'il veut, alors comme tout le monde ne veut pas la même chose, les désirs de chacun vont entrer en conflit, et seuls les plus forts seront à même de réaliser leurs volontés. Les faibles, càd la majorité, seront contraints par la force et perdront donc toute liberté. L'obéissance à la loi est garante de ma liberté Afin d'éviter la domination du plus fort, il faut instaurer des lois que tout le monde a le devoir de respecter. Seule la loi me garantit qu'autrui ne va pas empiéter sur ma liberté. Certes, les lois limitent d'une certaine manière ma liberté, mais elles sont légitimes et découlent d'ailleurs dans une société démocratique de la volonté du peuple. C'est donc le peuple qui fait la loi, et en obéissant, à la loi, il n'obéit qu'à lui-même.Problème : Une liberté qui ne serait pas absolue peut-elle être encore appelée liberté ? III. Être libre c'est agir sous la conduite de la raisonFaire ce que l'on désire n'est pas faire ce que l'on veut. En effet, on peut vouloir quelque chose que l'on ne désire pas. Être libre, c'est donc bien faire ce que l'on veut, mais pas ce que l'on désire.Conclusion : Être libre, c'est faire ce que l'on veut dans les limites imposées par les lois et la raison. Une volonté libre n'est pas en effet une volonté qui s'affranchirait de toute barrière. Une volonté est libre lorsque qu'elle est autonome, c'est-à-dire lorsque qu'elle obéit aux lois qu'elle s'est elle-même prescrite par l'usage de la raison, et non lorsqu'elle reste l'esclave des désirs, c'est-à-dire des passions. IntroductionUne personne alcoolique est sans cesse animée par son désir de boire et aspire, la plupart du temps, à le réaliser. Elle est libre de choisir si oui ou non, elle va boire. Par conséquent, empêcher cette personne de passer à l'action, la contraindre à ne pas réaliser son désir, peut-être considérée comme une atteinte à sa liberté. Cependant, cette personne est dépendante de son désir, elle en est esclave car il s'impose à elle. Et par conséquent, elle n'est plus libre. Cela supposerait que, pour être libre, il ne faudrait pas réaliser ses désirs. Mais une vie sans désir est-elle supportable pour l'Homme ?En effet, si être libre consiste à agir selon sa propre volonté sans contrainte extérieure, il est naturel de penser que pouvoir réaliser tous ses désirs est synonyme de liberté. Cependant, la plupart de nos désirs s'imposent à nous. Et les satisfaire revient à ne pas lutter, à s'y soumettre et donc à en devenir esclaves. Dès lors, la liberté résulte t-elle de la réalisation de tous ses désirs ou est-elle au contraire menacée par leur totale satisfaction ? En d'autres termes, être libre, est-ce pouvoir réaliser tous ses désirs ?Pour traiter ce problème, nous verrons dans un premier temps que, pouvoir réaliser tous ses désirs est une marque de liberté, dans le sens où personne ne nous en empêche. Puis nous montrerons que la plupart du temps, les désirs s'imposent à nous, ils nous rendent esclaves, et se présentent donc comme des obstacles à notre liberté. Nous verrons enfin que, pour concilier liberté et réalisation de ses désirs, il faut savoir maîtriser ces derniers. Etre libre, c'est pouvoir réaliser tous ses désirsDans un premier temps, il semble naturel de penser que pouvoir réaliser tous ses désirs, et donc avoir les moyens, la possibilité de faire tout ce que l'on veut, est synonyme de liberté. L'Homme passe sa vie à désirer. Le désir est l'essence de l'Homme, le moteur de la vie. C'est un état de tension interne qui incite l'Homme à rechercher quelque chose devant lui apporter satisfaction, quelque chose qui le rendra heureux sur le court terme. Il est donc normal que la vie d'un individu soit guider par ses désirs étant donné que tout être humain (ou presque) aspire à cet état de satisfaction. D'autant plus que le désir ne s'éteint jamais, c'est un perpétuel recommencement qui nous fait vivre. Pouvoir tous les réaliser, avoir les moyens de tous les accomplir, et donc faire ce que l'on veut sans contrainte extérieure peut être associée à la définition de la liberté, et plus précisément au concept d'indépendance. Il y a 32 ans naissait un célèbre slogan «Jouir sans entraves «, une revendication de la liberté sexuelle contre une morale contraignante qui se voulait surveiller les désirs et les limiter. Pendant cette période, l'Eglise a été reconnu comme l'obstacle à cette liberté. On considère généralement que le fait de nous empêcher de faire ce que l'on désire est une atteinte à notre liberté. Le désir apparaît donc comme une manifestation de notre liberté puisque être libre consisterait à faire ce que l'on désire. En effet, à chaque fois que l'on limite nos désirs, nous considérons cela comme une contrainte et ce, à n'importe quel âge de la vie. Se sont alors les autres qui apparaissent comme une entrave à notre liberté. On serait donc tenté de penser que pour être libre il ne faudrait pas en finir avec le désir, bien au contraire, il faudrait se donner les moyens de les satisfaire. Un désir est présenté à l'Homme comme quelque chose de bon. Lorsqu'il peut le ré...
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