Devoir de Philosophie

sujet (grammaire) - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

Extrait du document

sujet (grammaire) - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION sujet (grammaire), fonction du terme qui sert de support au verbe noyau de la proposition ; l'accord du verbe avec le sujet marque cette relation. 2 NATURE DU SUJET La fonction peut être remplie par un groupe nominal et par tous les autres termes équivalents au groupe nominal : pronom, infinitif nominal (Souffler n'est pas jouer), proposition relative substantive (Qui perd gagne), proposition conjonctive pure dite complétive (Qu'il soit ici m'étonne). 3 PLACE DU SUJET Le sujet est le plus souvent placé avant le verbe. L'inversion de cet ordre était fréquent en ancien français ; la tendance de la langue semble être de rechercher systématiquement l'ordre sujet-verbe, comme c'est le cas dans la langue familière actuelle. L'ordre inverse se trouve cependant encore en français moderne dans certaines constructions surtout fréquentes dans la langue littéraire. C'est en particulier le cas de l'interrogation. On notera le trait d'union qui joint alors le verbe et le pronom sujet qui suit, et la lettre euphonique là où la liaison serait sinon impossible : Viendra-t-il ? Dans le cas de l'interrogation, on parle d'inversion simple si le sujet est un pronom personnel ou le pronom indéfini on (Vient-il ?), sinon on parle d'une inversion de reprise : Paul vient-il ? L'interrogation totale avec ordre inversé est concurrencée dans le langage courant par l'interrogation avec est-ce que... qui permet de conserver l'ordre sujet-verbe et dans le langage relâché par un système de marque unique, intonation ou ponctuation (Il vient ?). La langue familière évite l'inversion résultant de l'occupation de la place initiale par un adverbe (inversion simple : Ainsi vivait cet homme ; inversion de reprise : Peut-être Paul viendra-t-il), par un verbe (Vint la saison des vendanges), par certains compléments (En tête était le maire). Que permet de rétablir l'ordre sujet-verbe après peut-être et sans doute (Peut-être viendra-t-il. Peut-être qu'il viendra). L'inversion est obligatoire dans la proposition incise, héritée de l'ancienne langue (Venez, dit-il, il est tard) et l'inversion y est toujours une inversion simple (Venez, dit le vieil homme). Dans le style oral relâché, pourtant, des tournures comme qu'il me dit ou il me dit suppriment l'inversion. 4 SUJET ET THÈME On peut considérer la phrase comme l'application à un thème (ce dont on parle) d'un propos (ce qu'on dit du thème). Dans une phrase comme Cette affaire est oubliée aujourd'hui, le propos est cette affaire et il correspond au sujet. Mais sujet et thème ne sont pas toujours confondus. C'est Il vient qui est le thème dans une phrase comme Il vient demain, si celle-ci répond à la question Quand vient-il ? La mise en relief est une tournure qui permet de souligner le propos : C'est demain qu'il vient. 5 SUJET ET AGENT Le sujet se confond souvent avec l'agent, c'est-à-dire le responsable de l'action : Il marche. Mais la tournure passive permet de mettre au contraire l'accent sur le « patient « (de le désigner comme thème de la proposition) : l'objet du verbe actif devient le sujet grammatical passif, l'agent n'apparaît plus que comme complément du verbe ou même n'est plus mentionné (Le rideau a été déchiré). En outre, certains verbes n'expriment pas d'action : le sujet grammatical désigne alors le « siège « plus que l'agent : Je souffre, Je suis malade. La tournure pronominale permet un dédoublement de l'agent (Je me secoue) ou sa neutralisation en tant qu'agent (Je me réveille). Enfin, il existe des tournures où le sujet grammatical se réduit à un pur indice de personne (Il pleut, Il faut partir), un complément pouvant exprimer l'agent, complément appelé traditionnellement « sujet logique « : Il pleut des flèches. Il convient donc de renoncer à une définition de la fonction sujet en termes trop étroits de sens ou de logique et de retenir comme indicateurs l'accord avec le verbe et la possibilité de certaines transformations : mise en relief en encadrant par c'est (ou ce sont) ... qui..., interrogation utilisant la forme sujet qui (qui est-ce qui ou qu'est-ce qui). Voir phrase ; syntaxe. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles