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Swinburne, Algernon - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Swinburne, Algernon - écrivain. Swinburne, Algernon (1837-1909), poète anglais proche de la confrérie préraphaélite, réputé pour ses thèmes, libertaires et érotiques, comme pour sa virtuosité stylistique. Né à Londres dans une famille aristocratique, Swinburne était un jeune homme précoce, extrêmement cultivé, admirateur des littératures française et italienne. Il étudia à Oxford et, dès 1860, publia une tragédies en vers, la Reine mère. Par la suite, il écrivit encore trois drames historiques consacrés à Marie Stuart : Chastelard (1865), Bothwell (1874) et Mary Stuart (1881). Établi à Londres, il se lia d'amitié avec les poètes et peintres Dante Gabriel Rossetti et William Morris, ainsi qu'avec George Meredith. Sa tragédie Atalante en Calydon, parue en 1865, obtint un grand succès. Il avait tenté, en composant ce poème, de reproduire la forme et l'esprit de la tragédie grecque. Mais, si la forme faisait référence à la culture païenne, le thème était situé dans l'univers chrétien, puisque le poète cherchait à établir un parallèle audacieux entre la divinité et le mal. Swinburne prouvait par la même occasion son exceptionnel talent mélodique. Son ouvrage érotique, Poésies et Ballades, publié en trois fois, en 1866, 1878 et 1889, provoqua l'un des plus grands scandales littéraires de l'époque victorienne. Le poète, tout à fait conscient de la gravité de la provocation (ce qui distingue son cas de celui d'un Baudelaire condamné pour les Fleurs du mal), y célébrait l'amour physique et la sensualité à la manière des poètes lyriques de la Grèce antique, ce qui n'était pas sans effaroucher la morale contemporaine. Swinburne, chantre de la liberté individuelle, se fit celui de la liberté politique, en écrivant aussi des poèmes engagés, comme Chants d'avant l'aube (1871), où il attaquait la religion et défendait avec noblesse et enhousiasme la démocratie, la liberté politique et des idées révolutionnaires. Il dédia ces Chants au patriote italien Giuseppe Mazzini. Admirateur de Victor Hugo et de Charles Baudelaire, il leur dédia respectivement À Victor Hugo et l'émouvante élégie Ave atque Vale (1878). En 1879, à la suite d'abus d'alcool, de drogue et de maints autres excès, sa santé déclina et il alla se réfugier dans la villa de son ami, le poète et critique Theodore Watts-Dunton, à Putney. Il guérit et décida d'y passer le reste de sa vie, pour se consacrer à l'écriture de poèmes et d'études critiques, en particulier sur Shakespeare et la tragédie élisabéthaine. Swinburne doit sa réputation de poète à des oeuvres comme Atalante en Calydon, « Dolorès « (1866), « Laus Veneris « (1866) et « Anactoria «, ou encore Tristan de Leonois (1882). Écrivain aux brillantes ressources techniques, il maîtrisait parfaitement la prosodie. Il rédigea d'ailleurs des essais relatifs à l'utilisation du mètre et du rythme, qui témoignent de ses connaissances techniques. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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