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telle qu'un rapport de la nature à des fins; on

Publié le 22/10/2012

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telle qu'un rapport de la nature à des fins; on ne peut employer ce concept que pour réfléchir sur la nature au point de vue de la liaison de ses phénomènes, donnée par des lois empiriques; ce concept est d'ailleurs tout à fait distinct de la finalité pratique (de l'art humain ou même des moeurs) encore qu'il soit conçu par analogie avec elle'. (Critique du jugement, p. 20-21.) Le jugement de finalité se présente sous deux formes : le jugement esthétique, par lequel nous constatons l'accord entre un objet de la nature et nos propres facultés, et le jugement téléologique, par lequel nous retrouvons une harmonie dans la nature même. Le jugement esthétique ou jugement de goût est la faculté de juger du Beau. KANT propose quatre définitions complémentaires du Beau : 48. Le Beau. 1. Le goût est la faculté de juger un objet ou un mode de représentation par la satisfaction ou le déplaisir d'une façon toute désintéressée. On appelle beau l'objet de cette satisfaction. (Jugement, p. 46.) 2. Est beau ce qui plaît universellement sans concept 2. (Id., p. 53.) 3. La beauté est la forme de la finalité d'un objet en tant qu'elle y est perçue sans la représentation d'une fin 3. (Id., p. 67.) 4. Est beau ce qui est reconnu sans concept comme l'objet d'une satisfaction nécessaire 4. (Id., p. 70.) 1. On peut dire aussi que le principe de finalité est un principe régulateur, et non constitutif (cf. texte 31). Kant dit expressément : « C'est un principe subjectif (une maxime) du jugement « (Raison pratique, p. 24). 2. Ces deux premiers caractères distinguent nettement le beau du bon et de l'agréable. 3. La perfection, au contraire, implique une finalité objective. 4. Il s'agit d'une nécessité exemplaire (« nécessité de l'adhésion de tous à un jugement considéré comme exemple d'une règle universelle impossible à énoncer. « Jugement, p. 67). Kant distingue le sentiment du beau, qui se rattache à l'entendement, et le sentiment du sublime, qui relève de la raison. 49. Le beau et le sublime. L'âme se sent émue à la représentation du sublime dans la nature, alors que le jugement esthétique sur le beau lui donne le calme de la contemplation. Cette émotion peut être comparée (surtout à son début) à une secousse, c'est-à-dire une répulsion et une attraction alternant avec vitesse et provenant d'un même objet. La transcendance est pour l'imagination (qui est poussée jusque-là dans l'appréhension de l'intuition) comme un abîme où elle redoute de se perdre; mais pour l'idée rationnelle du supra-sensible, il n'y a rien de transcendant à provoquer un tel effort d'imagination, c'est conforme à la loi; la répulsion de la sensibilité est compensée par un attrait d'égale valeur. Toutefois le jugement demeure toujours purement esthétique, parce que, n'étant pas motivé par un concept déterminé d'objet, il représente uniquement le jeu subjectif des facultés (imagination et raison), harmonieux même par contraste. Car, de même que l'imagination et l'entendement dans le jugement du beau produisent par leur accord une finalité subjective des facultés, de même ici l'imagination et la raison la produisent par leur antagonisme; à savoir le sentiment que nous possédons une pure raison autonome ou bien une faculté d'évaluation de grandeur dont l'excellence peut ne peut être rendue visible que par l'insuffisance de cette faculté même qui ne connaît pas de limite dans la représentation des grandeurs (des objets sensibles). (Critique du jugement, p. 86.) La beauté artistique est celle que créent les hommes et qui présente une finalité sans fin comparable à celle des beautés produites par le mécanisme naturel. 50. De l'art en général. 1. L'art se distingue de la nature comme faire (facere) d'agir ou effectuer en général (agere), et le produit ou la conséquence du premier, l'ouvrage (opus) se distingue de même des effets (effectus) de la seconde. A vrai dire on ne devrait nommer art que le produit de la liberté, c'est-à-dire d'un vouloir qui fonde ses actes sur la raison. On se plaît à nommer oeuvre d'art le travail des abeilles (les rayons de cire régulièrement construits) mais ce n'est que par analogie; car dès que l'on songe qu'aucune réflexion particulière de la raison ne préside à leur travail, on dit aussitôt : c'est une production de leur nature (leur instinct) et comme oeuvre d'art, on ne l'attribue qu'à leur Créateur. Quand en fouillant un marécage, on trouve, comme il est arrivé parfois, un morceau de bois taillé, on dit que c'est un produit de l'art et non de la nature; sa cause efficiente a pensé une fin à laquelle il doit sa forme. On voit un produit de l'art dans tout ce qui est ainsi constitué que la représentation en a dû dans dans la cause précéder la réalisation (même chez les abeilles) sans que cependant cette cause ait pu à vrai dire concevoir cet effet. Mais quand on nomme simplement une chose oeuvre d'art pour la distinguer d'un effet de la nature, on entend toujours par là un ouvrage des hommes. 2. L'art, habileté de l'homme, se distingue aussi de la science (comme pouvoir de savoir) comme la faculté pratique de la faculté théorique, la technique de la théorie (l'arpentage par exemple de la géométrie). Ce que l'on peut, dès que l'on sait seulement ce qui doit être fait et que l'on connaît suffisamment l'effet recherché, ne s'appelle pas de l'art. Ce que l'on n'a pas l'habileté d'exécuter de suite, alors même qu'on en possède complètement la science, voilà seulement ce qui dans cette mesure est de l'art [...]. 3. L'art se distingue aussi du métier; l'un s'appelle libéral, l'autre peut s'appeler aussi art mercenaire. On considère le premier comme ne pouvant avoir de la finalité (réussir) qu'en tant que jeu, c'est-à-dire une occupation agréable en soi; le second comme un travail, c'est-à-dire une occupation en soi désagréable (pénible), attrayante par son effet seulement (le salaire par exemple) et qui par suite peut être imposée par la force. Doit-on, dans la hiérarchie des corps de métiers, considérer les horlogers comme des artistes et les forgerons comme des artisans? Pour répondre il faut se placer à un autre point de vue que nous ne faisons ici, à savoir du point de vue du degré de talent nécessaire à l'une ou l'autre de ces occupations. Je ne veux pas non plus

« Esthétique et religion Kant distingue le sentiment du beau, qui se rattache à l'enten­ dement, et le sentiment du sublime, qui relève de la raison.

49.

Le beau et le sublime.

L'âme se sent émue à la représentation du sublime dans la nature, alors que le jugement esthétique sur le beau lui donne le calme de la contemplation.

Cette émotion peut être comparée (surtout à son début) à une secousse, c'est-à-dire une répulsion et une attraction alternant avec vitesse et provenant d'un même objet.

La transcendance est pour l'imagination (qui est poussée jusque-là dans 1 'appréhension de 1 'intuition) comme un abîme où elle redoute de se perdre; mais pour l'idée rationnelle du supra-sensible, il n'y a rien de transcendant à provoquer un tel effort d'imagination, c'est conforme à la loi; la répulsion de la sensibilité est compensée par un attrait d'égale valeur.

Toutefois le jugement demeure toujours purement esthétique, parce que, n'étant pas motivé par un concept déterminé d'objet, il repré­ sente uniquement le jeu subjectif des facultés (imagination et raison), harmonieux même par contraste.

Car, de même que l'imagination et l'entendement dans le jugement du beau pro­ duisent par leur accord une finalité subjective des facultés, de même ici l'imagination et la raison la produisent par leur anta­ gonisme; à savoir le sentiment que nous possédons une pure raison autonome ou bien une faculté d'évaluation de grandeur dont l'excellence peut ne peut être rendue visible que par l'insuffisance de cette faculté même qui ne connaît pas de limite dans la représentation des grandeurs (des objets sensibles).

(Critique du jugement, p.

86.) La beauté artistique est celle que créent les hommes et qui présente une finalité sans fin comparable à celle des beautés pro­ duites par le mécanisme naturel.

50.

De l'art en général.

1.

L'art se distingue de la nature comme faire (facere) d'agir ou effectuer en général (agere), et le produit ou la conséquence 96. »

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