Thales (entreprise).
Publié le 20/05/2013
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Thales (entreprise). Thales, entreprise d'électronique française, créée en 1983. Lorsque Thomson est nationalisée en 1982, les ambitions affichées à l'époque étaient claires : faire de ce groupe le leader de l'électronique grand public en France et construire un pôle d'électronique professionnelle et de défense susceptible de fédérer tout un secteur industriel. Quatorze ans plus tard, le Premier ministre de l'époque déclare que Thomson ne vaut rien, ou plus précisément qu'il peut être évalué à 14 milliards de francs de dettes. L'année 1998 marque une nouvelle étape pour Thomson, qui prend le nom de Thomson CSF, adossé à un groupe composé d'Aérospatiale, de Dassault Industries et d'Alcatel -- cette dernière entreprise a récemment porté sa participation en capital à 25 p. 100 --, et s'engage dans un processus de privatisation. L'histoire récente de Thomson CSF est donc mouvementée, l'entreprise ayant alterné succès retentissants et échecs patents. La nationalisation de 1982 s'inscrivait dans une logique industrielle qui avait à l'époque un double objectif : d'une part, mettre un terme à une guerre franco-française qui opposait, depuis 1975, Thomson à Alcatel sur le marché des télécommunications, moderniser le réseau des télécommunications et de la téléphonie, et assurer la transition entre « le 22 à Asnières « et l'âge du numérique. Aussi Thomson redéfinit son périmètre d'activité : l'activité télécommunication est transférée à Alcatel, Thomson se recentrant sur ses activités électroniques civiles et militaires. D'autre part, il s'agissait de reconquérir le marché français de l'électronique grand public (téléviseurs, magnétoscopes, matériel hi-fi et vidéo) menacé par la concurrence étrangère. Thomson CSF connaît d'importants succès dans le domaine de l'électronique de défense. D'importants contrats d'armement, notamment en provenance du Moyen-Orient, alimentent l'activité missile de Thomson CSF. L'activité multimédia, en revanche, vient lourdement infléchir les résultats de Thomson SA qui regroupe les deux principales activités de la société. L'échec en matière de télévision haute définition (THVD) et de la norme D2 Mac qu'elle entendait développer face à la norme japonaise constitue une des illustrations des errements de Thomson. Enfin, en s'éloignant de ses activités traditionnelles pour se lancer dans la finance, au travers de structures ad hoc (Thomson Crédit International et Thomson CSF Finance), le groupe public va perdre énormément d'argent. La prise de participation acquise dans le capital du Crédit Lyonnais est à l'origine de pertes s'élevant à plus de 8 milliards de francs. Au milieu des années quatre-vingt-dix, le quatrième groupe électronique mondial est lourdement endetté, et l'idée d'une privatisation se fait jour. L'histoire de cette privatisation partielle va être marquée par la concurrence qui va opposer le groupe Matra, dirigé par Jean-Luc Lagardère, et Alcatel. Le second finalement l'emportera, en constituant un pôle où sont associés Aérospatiale et Dassault, chacun des trois partenaires apportant ses activités au nouveau Thomson CSF. Ainsi, Alcatel apporte toute son activité dite ISR (système d'informations, défense aérienne, aide à la navigation aérienne) à Thomson. Dans le même temps, un accord de recherchedéveloppement a été conclu entre les deux partenaires, en vue de fédérer les forces françaises d'électronique de défense. Cette activité qui représente encore aujourd'hui 55 p. 100 de l'activité de Thomson -- le reliquat étant partagé entre les activités de services et l'aéronautique civile -- s'est, depuis cette époque, fortement internationalisée. Le groupe français a ainsi pris le contrôle de la firme britannique Racal, spécialisée dans l'électronique de défense, et a conclu un partenariat avec l'entreprise américaine Raytheon, ce qui lui permet de participer aux marchés d'appels d'offres du ministère de la Défense américain comme n'importe quelle société nord-américaine. L'entreprise française y développe notamment des programmes de surveillance et de protection de l'espace aérien, un domaine qui suscite un intérêt particulier outre-Atlantique. Cette évolution du périmètre d'activités de la société s'est également incarnée dans un changement de dénomination sociale. Depuis le début de l'année 2001, le groupe Thomson-CSF répond désormais au nom de Thales. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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