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Tout ce qu'il faut savoir sur l'inconscient

Publié le 10/03/2011

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Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?

 

Pour répondre à cette question, il faut se poser tout un tas d'autres questions.

 

 

 

Chapitre 1: A t-on conscience de toutes nos pensées ?

 

 

I. L'inconscient freudien

 

Jusqu'au 18ème siècle, la vie psychique se limitait à la conscience: certains intellectuels vont émettre l'hypothèse qu'il y aurait autre chose que la conscience.

 

Freud est le premier (19e siècle). Il passera sa vie à Viennes où il sera médecin spécialisé en psychiatrie. Il ira à Paris dans un hôpital pour assister à la conférence de Charcot, spécialisé dans l'étude des névroses (troubles de la personnalités et comportements que l'on pense pouvoir guérir. La névrose principale = hystérie) et psychoses.

 

Charcot utilise l'hypnose. Ce phénomène est mal connu à l'époque. L'hypnose est un état de conscience particulier et provoqué par la suggestion. C'est une technique psychique pouvant influencer le comportement ou l'état affectif par la parole:

- Première observation: Lorsque Charcot demande à son patient de faire quelque chose il l'exécute mais cela échappe à sa conscience.

- Deuxième observation: Sous hypnose, les malades parlent d'évènements de leur vie plus ou moins importants, ils parlent de façon confuse, et après, ils ne s'en souvienne pas. C'est comme si à l'état de conscience il existait un force qui empêchait d'exprimer certaines choses. Plus les patient parlent pendant l'hypnose et plus leurs pathologies tendent à disparaître.

→ On peut en conclure que dans le psychisme de l'homme quelque chose fonctionne indépendamment de la conscience.

 

Ensuite, Freud rendra visite a Bernheim, un médecin ayant lui aussi assisté aux conférences: Il fera des suggestion post-hypnotique consistant à donner des ordres a ses malades qu'il doit réaliser à l'état conscient. Il constate que ça fonctionne. L'ordre est effectué tout à fait consciemment, mais il est incapable d'expliquer son geste, il ne peut expliquer l'origine de son comportement. On voit dans cette expérience qu'il peut exister un comportement conscient mais dont l'origine échappe à la conscience. Il semble qu'il y est des forces qui s'exerce pour diriger l'homme sans qu'il s'en rende compte.

 

Il revient à Viennes pour travailler en collaboration avec Joseph Brever en étudiant le cas d'Anna O.

 

A. Le cas d'Anna O

 

Cette patiente souffre de troubles divers, en particulier soumise à des absences, troubles somatiques (corporel). On ne sait pas comment la guérir. C'est une hystérique.

Par exemple, elle va devenir incapable de boire. Toute boisson la dégoute profondément. Brever va donc hypnotiser Anna O qui va parler de sa vie. Un jour, pendant l'hypnose elle voua sous hypnose qu'un jour, elle avait vu « sa dame de compagnie anglaise qu'elle n'aimait pas […] faire boire son petit chien, une sale bête, dans un verre ». Son fort dégout, son sentiment de colère fut refoulé, mais même refoulé, ses sentiments n'ont pas disparu, ils sont resté caché de le psychisme et ont provoqué des symptômes: l'impossibilité de boire. Grâce à l'hypnose, Anna va réussir à exprimer son dégout et quand elle se réveilla, Anna O. n'était plus hydrophobe.

Brever en déduit qu'a l'origine de tout symptôme il doit exister un événement traumatisant. Il finira par supprimer la casi-totalité des symptômes d'Anna O en la faisant parler sous hypnose.

Freud et Brever sont convaincu qu'il existe une origine psychique aux symptômes de la névrose. Ils sont en train de découvrir le lien psyco-somatique (lien qu'il existe entre le corps et la vie psychique).

 

A l'époque, à tout problème somatique ou pense qu'il y a une cause somatique. Freud et Brever considèrent que c'est au niveau du psychisme qu'il faut agir et que la guérison peut s'opérer sans médicament. Au début, c'est très mal vu.

 

Pour Freud, la guérison de ses malades est une preuve que sa théorie est juste et qu'il existe bien un inconscient dans le psychisme. C'est à partir des cas pathologiques que l'on va se demander si tout le monde possède un inconscient. Il va réaliser une théorie général de la vie psychique de l'homme.

 

 

B. Les pulsions

 

Les pulsions sont des poussées d'énergies qui nous font tendre vers un but, et le but de toute pulsion et d'obtenir satisfaction. Les pulsions sont toujours d'origine somatique et se manifestent au niveau psychique. Les pulsions évoluent tout au long de la vie. Freud va regrouper les pulsions en deux catégories:

- Les pulsions de vie (Eros): Force de création, de développement. Ex: Sexuel, auto-conservation.

- Les pulsion de mort (Thanalos): Forces qui nous pousse à la négation, à la destruction.

 

Remarque n°1: Les hommes n'ont pas instinct de survit.

Remarque n°2: Nécessaire signifie qui ne peut pas ne pas être.

 

Freud met en avant une idée majeur: L'ambivalence du psychisme. Dans notre psychisme, il y a un conflit permanent entre des deux types de forces contradictoire. Ce qui permet d'expliquer la complexité des sentiments humains. Par exemple, les ados nourrissent très souvent des sentiments contradictoire pour leurs parents. Ils n'aiment pas plus quelqu'un que leurs parents mais ne déteste pas non plus plus quelqu'un qu'eux. Les pulsions de morts sont aussi importantes que les pulsions de vie.

 

 

C. L'évolution de la personnalité selon Freud

 

Freud dit que l'enfance est la période la plus importante puisque s'y mette en place les éléments qui vont déterminer la vie psychique de l'adulte. Il va insisté sur l'importance de la sexualité chez les enfants. Ce sujet fera un scandale à l'époque et engendrera même l'arrêt de sa collaboration avec Brever.

Pour lui, la sexualité chez l'enfant est toute recherche d'un plaisir lié au corps. La sexualité chez l'enfant n'est pas la même que celle que l'on pense. Il inventera le concept de libido (énergie qui tend à assouvir un désir quel qu'il soit).

Le complexe d'œdipe: Suite à l'identification sexuel, le complexe est le moment où l'enfant va développer un très fort désir envers le parent de sexe opposé (amoureux mais pas sexuel). Le parent de même sexe devient un rival qui lui faut en quelque sorte supprimer. C'est une forme d'agressivité qui se développe, surtout chez les petites filles: c'est une étape nécessaire. Cette période finira par être refoulé par l'enfant. L'enfant, voyant qu'il n'arrive pas à vaincre son rival, il va finir par faire de son parent de même sexe, un model. C'est l'ambivalence du psychisme, la complexité des sentiments. L'enfant va alors sortir du complexe d'œdipe et va rentrer dans une période de latence (période où toute l'énergie de l'enfant va être investi dans l'apprentissage intellectuel et le moment où il va intériorisé les règles et interdit dont par exemple l'inceste). L'enfant reçoit de l'extérieur les règles de son comportement (hétéronome). L'exogamie (cherché son conjoint à l'extérieur de son groupe social de départ).

 

Remarque n°3: L'inceste engendre la destruction de la personnalité de l'enfant.

 

 

D. La structure du psychisme

 

Freud invente le terme de psychanalyse.

 

Remarque n°4: Analyse = partir d'une unité et la décomposé en multiple partie. Synthèse = mouvement inverse. Mouvement de composition.

 

La vie psychique est composé de la conscience et de l'inconscient (en plus grande partie). Cette affirmation est fondée sur des preuves.

 

 

La théorie définitive de Freud:

Dans le psychisme il y a 3 instances: Le moi (conscience), le ça (l'inconscient) et le surmoi (résistance).

 

Schéma:

 

 

 

 

 

 

 

 

Le ça est la partie la plus mystérieuse du psychisme. C'est l'ensemble de tout ce qu'un individu peut désirer.

 

Le surmoi est quelque chose qui s'acquière avec le temps. Il est constitué en particulier par notre éducation qui va contribuera mettre en place un système de permission et d'interdiction. C'est à dire que l'on va intérioriser des valeurs qui vont déterminer les permissions ou non. Le surmoi exerce une fonction de censure de nos désirs et pulsions. Il va les autorisé ou non a accéder à la conscience. Par le travail sur soi, la conscience peut prendre conscience de ce qui constitue le surmoi, et on peut réussir à supprimer les interdit.

 

Le moi a une fonction d'équilibre entre les forces intérieurs: Désirs et pulsions, et la réalité extérieur. C'est le moi qui décide oui ou non de satisfaire une pulsion. La conscience est l'instance qui porte la responsabilité de nos comportements.

 

Remarque n°5: Le déterministe est une causalité strictement nécessaire.

 

 

E. Les manifestations de l'inconscient

 

Pour Freud, 2 types de fait observable constitue la preuve de l'existence de l'inconscient, en plus des cas pathologique: Les actes manqués (Lapsus et les oublies) et les rêves.

 

Remarque n°6: Les lapsus sont le fait de dire un mot à la place d'un autre.

 

Pour Freud, cela s'explique par un désir inconscient très intense qui est censuré par le surmoi mais qui va se manifester malgré tout, sous une forme maquillée. C'est une sorte d'échec du surmoi.

Mais le lapsus peut être révélateur ou non. Les oublies peuvent s'expliquer par un désir inconscient d'oublier: refoulement d'un souvenir, technique de défense de la conscience pour se débarrasser d'un événement qu'elle ne parvient pas à gérer.

Les rêves sont la voie royale pour accéder à l'inconscient: Désir inconscient. Il y a un contenu manifeste (récit du rêve que l'on peut en faire), contenu latent (ce qu'ils veulent vraiment dire). Pendant le sommeil se produit un affaiblissement du surmoi qui va laisser passé à la conscience un certain nombre de désir inconscient sous des formes maquillées. Plus un désir est censuré plus son déguisement sera complexe. Pour Freud, l'interprétation du rêve se fait par la compréhension de se déguisement.

Il y a plusieurs mécanismes:

- La symbolisation: Dans le rêve, ce sont des symboles qui représentent le désir inconscient. En fonctionne en lien avec un mécanisme de déplacement

- Le déplacement: Le rêve est une sorte de film, une mise en action.

- La surdétermination: Un même élément du contenu manifeste peut symboliser plusieurs désirs inconscients.

 

 

F. La psychanalyse

 

Freud va abandonner l'hypnose pour 3 raisons:

- Elle ne fonctionne pas sur tout le monde

- Elle induit une relation affective avec le patient qu'il ne parvient pas à maitriser

- Elle a très mauvaise réputation

 

Il va changer de méthode:

- 1ere tentative: Si les individus se souviennent sous hypnose, c'est qu'ils n'ont pas totalement oublié. Il va essayer de persuader ses patents de se souvenir. Mais il va vite renoncer car ça demande un travail long et très intense.

- 2ème tentative: Il va faire l'inverse. Il va proposer à ses patients de dire tout ce qui leur passe par la tête. Il va mettre en place la psychanalyse qui est le travail par libre association d'idées, sans jamais se censurer. C'est au niveau des allusions ou des non-dit du patients que Freud va essayer de creuser. « Ce qui compte est ce qui n'est pas dit ». C'est le signe d'un refoulement. « Or la mise au jour de la résistance est le premier pas qui conduit à la surmonter ». C'est une sorte de cure par la parole: C'est en parlant que l'individu va prendre conscience de ce qui était inconscient.

 

 

 

II. Limites et objections à la notion d'inconscient

 

 

A. Première objection

 

Les théories de Freud ne sont pas scientifique. La psychanalyse n'est pas une science. Ça ne répond pas aux critères de la scientificité d'une théorie, qui sont les normes pour qu'une théorie soit reconnu. Une théorie est scientifique si et seulement si cette théorie est falsifiable, si on peut imaginer une expérimentation qui viendrait contredire la théorie de départ. Le problème est que l'on ne peut imaginer aucune expérimentation qui pourrait contredire cette expérimentation. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'a aucune valeur. Freud répond que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime (fondé en raison) et il dit qu'il a des preuves (succès sur les patients) de sa théorie.

Les données de notre conscience est partielle, lacunaire. Et donc, si nous voulons comprendre notre vie psychique nous sommes obligé de supposer qu'il y a un inconscient. Cette hypothèse est légitime car elle permet de donnée du sens et de la cohérence a des actes conscients qui serait autrement incompréhensible.

 

 

B. Deuxième objection d'ordre moral

 

La théorie de l'inconscient met en jeu notre liberté et notre responsabilité puisque nous pourrions penser que c'est notre inconscient qui nous détermine. Sa découverte est la 3e blessure narcissique de l'humanité. La première fut la découverte du fait que c'est la terre qui tourne autour du soleil et non l'inverse; la deuxième fut la théorie de l'évolution qui affirme que l'on a des liens de parenté avec les animaux. Pour lui, sa théorie a également cette résistance. Mais il pense que notre liberté reste toujours préservé et se trouve lié à notre conscience: Nous agissons toujours consciemment et nous restons responsable de nos actes. Alain dit que l'inconscient n'est pas une sorte de mauvaise ange conseiller. Nous n'en avons pas deux. L'inconscient peut nous influencer mais ne nous détermine pas.

 

« Wo es war, soll Ich werden » => Où était le ça, le moi doit advenir. Il n'y a pas de fatalité. Nous devons travailler à rendre conscient ce qui était inconscient. Nous devons augmenter notre capacité à être libre. Pour Freud, le meilleur moyen c'est la psychanalyse. L'existence de l'inconscient ne peut en aucun cas nous servir d'excuse a un comportement puisque nous avons toujours une conscience.

 

 

Conclusion

 

Le psychisme de tout homme est donc bien composé d'un inconscient et d'une conscience. L'inconscient est un obstacle à la connaissance de soit-même mais il n'est pas insurmontable. Nous ne sommes pas toujours les mieux placés pour savoir qui nous sommes, car le refoulement de certain de nos désirs ou évènements est un obstacle à al compréhension de soit même et paradoxalement autrui, celui qui me connait et m'observe peut parfois être plus a même que moi de comprendre le sens de mes actions puisqu'il ne subit pas la censure de ce que j'ai refoulé.

Autrui peut donc nous décrire mieux que nous même mais il ne peut jamais avoir la certitude, il ne peut pas agir a notre place et ne peut pas donner du sens a notre vie. Seul nous même le pouvons.

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