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Tout d’abord, le poème exprime l’angoisse du poète face à la fuite du temps.

Publié le 09/12/2018

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temps

          Tout d’abord, le poème exprime l’angoisse du poète face à la fuite du temps.

          En premier lieu, nous constatons que le thème du temps est présent de manière obsessionnelle. En effet, il apparaît directement grâce au titre et au premier mot du poème : « L’Horloge ! », et est accentué par l’exclamation ainsi que l’accent dû au rythme des trois premières syllabes. La forme du poème parle également d’elle-même car ce dernier est composé de six strophes de quatre vers soit 24 vers qui évoquent les 24 heures, eux-mêmes formés d’alexandrins pour les 12 heures. Son omniprésence est marquée à travers un large champ lexical du temps et de la durée : « bientôt » (v.4), « instant » (v.7), « saison » (v.8), « heure » et  « la Seconde » (v.9), « Maintenant» et « Autrefois » (v.11), « les minutes » (v. 15), « le Temps » (v. 17), « le jour » et « la nuit » (v. 19), « l’heure » (v. 21), « trop tard » (v. 24), ce qui plonge le lecteur dans l’histoire de l’Horloge. De plus, de nombreux instruments de mesure sont évoqués afin de parler du temps : « la clepsydre » (v.20), « mon gosier de métal » qui représente un jacquemart (v.14), « le doigt » pour l’aiguille d’une horloge (v.2) et « sonnera l’heure » qui évoque un pendule.

          En second lieu, l’horloge devient vivante et prend différentes formes. La personnification de l’objet, par des verbes de paroles tels que : « menace » (v.2), « dit » (v.2-11), « chuchote » (v.10), « parle » (v.14), ou encore des paroles elles-mêmes au discours direct comme : « Souviens-toi » (v.2), « je suis Autrefois (…) » (v.11-12) « Remember (…) » (v.13), « Mon gosier (…) » (v.14), « Meurs (…) » (v.24), permet à l’horloge d’être humanisée et de s’exprimer pour essayer de ramener l’Homme à la raison, le mettre en garde. Le temps est lui aussi personnifié par la présence de majuscules : « la Seconde » (v.9), « Maintenant » et « Autrefois » (v.11) et l’allégorie : « le Temps » (v.17) qui fait de l’objet une notion avec une idée de puissance. De plus, la métaphore filée de l’insecte avec « sa voix d’insecte » (v.10-11), « pompé » et « trompe immonde » (v.13) apporte une connotation péjorative de l’horloge qui est ici animalisée, elle prend le temps dans une vie comme le moustique prend le sang des hommes, comme « un joueur avide » (v.17).

          Enfin, la fuite du temps efface les plaisirs de la vie car la notion de plaisir et de vie est  présente dans le poème mais est à chaque fois niée et évacuée, comme si la fuite du temps lui laissait peu de place. Dans la deuxième strophe : « Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse » ici, le « Plaisir » voit diminuer son importance à cause de l’adjectif et de la comparaison péjorative « vaporeux » et « sylphide », qui amènent vers l’idée d’éloignement : « fuira vers l’horizon » et « fond de la coulisse ». Il en est de même pour le troisième vers de cette strophe : « Chaque instant te dévore un morceau de délice », ainsi qu’au vers 12 : « Et j’ai pompé ta vie » les verbes « dévore » et « pompé » annihile le « délice » et la « vie ». Au vers 22, la même forme est utilisée : « Où l’Auguste Vertu, ton épouse encore vierge », la « Vertu » s’oppose à la périphrase « ton épouse encore vierge » qui montre qu’il n’en a pas profité

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