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transfusion sanguine - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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transfusion sanguine - Mécedine. transfusion sanguine, injection intraveineuse de sang provenant d'un donneur ou du transfusé lui-même (autotransfusion). C'est une thérapie vitale dans le cas de choc traumatique, d'hémorragie ou de maladies du sang, au cours d'interventions chirurgicales, et même parfois lors d'un accouchement difficile. Au XVIIe siècle, un médecin français, Jean-Baptiste Denis, pratiqua la première transfusion sanguine en injectant à un malade du sang de mouton. Dans la majorité des cas, les transfusions pratiquées au cours de cette période se soldèrent par un échec. Même lorsque le sang transfusé provenait d'un être humain, le receveur mourait dans la plupart des cas en raison de l'incompatibilité sanguine. Au XXe siècle, avec la découverte des groupes sanguins, la transfusion devint une pratique de routine fiable. Les transfusions présentent un certain risque de transmission virale. La transmission de l'hépatite virale, par exemple, constitua un risque majeur jusqu'à l'apparition du test de dépistage dans les années 1960. C'est en 1985 qu'apparut un test de dépistage d'un antigène associé au HIV ou syndrome immunodéficitaire acquis (sida). Au cours de la première moitié du XXe siècle, la majorité des transfusions étaient effectuées avec du sang total. Les méthodes de séparation des différents produits sanguins ont été mises au point dans les années 1960. De 1970 à 1980, l'utilisation de ces produits devint plus fréquente. La transfusion d'hématies concentrées est aujourd'hui plus courante dans le traitement de la plupart des hémorragies d'origine accidentelle ou chirurgicale. Dans certains cas, la quantité de sang circulant diminue à la suite d'une perte de liquide corporel alors qu'il n'y a pas ou peu de diminution du volume de globules rouges. Cela se produit, par exemple, à la suite de brûlures graves, d'une péritonite ou lorsque des membres ont été écrasés. La transfusion permet alors de rétablir un volume à peu près normal de liquide corporel circulant. Dans ce cas, les globules rouges ne sont pas nécessaires ; le plasma, ou mieux encore l'albumine sérique dérivée du plasma, sont les substances les plus appropriées. Le plasma fraîchement congelé peut être conservé pendant un an, mais il est toujours susceptible de transmettre l'hépatite. La solution d'albumine peut être chauffée afin de détruire le vecteur de l'hépatite. Elle est utilisée en cas de commotion, de brûlures et dans le traitement de certaines affections hépatiques et rénales. Une fraction plasmatique de moindre pureté, la fraction protéique du plasma sanguin, peut être utilisée dans la plupart de ces indications. L'affaire du « sang contaminé « qui s'est déroulée en France au début des années 1990 fut un scandale politique et financier dans le monde médical. Des milliers de transfusés reçurent du sang non chauffé et donc contenant des virus, dont ceux de l'hépatite et du sida. Nombre d'entre eux sont morts pour avoir contracté une maladie grave. Depuis, les dépistages sont systématiques chez les donneurs. Les facteurs sanguins de coagulation sont prescrits dans le traitement de certaines maladies sanguines héréditaires comme l'hémophilie. Chez les patients qui subissent une chimiothérapie anticancéreuse, le taux de plaquettes (éléments sanguins contribuant à prévenir ou à stopper l'hémorragie et participant au processus de coagulation) est parfois insuffisant ; ces patients peuvent recevoir une transfusion de plaquettes afin d'accélérer la coagulation. Depuis quelques années, on a recours à diverses substances plasmatiques de synthèse comme le dextran, un hydrate de carbone, ainsi que des solutions salines, pour rétablir les taux sanguins. Ces substances qui portent le nom de solutions de remplissage vasculaire, peuvent être obtenues plus facilement que les produits sanguins. Vers la fin des années 1970, une substance synthétique analogue au sang, appelée Fluosol-Da, un hydrate de carbone fluoré, a été utilisée avec succès chez des patients ne pouvant pas, parfois pour des motifs religieux, recevoir des transfusions de produits sanguins naturels. Les chercheurs essaient actuellement de trouver un procédé qui permettrait d'utiliser le sang, quel que soit le groupe sanguin du donneur et du receveur. En théorie, il est possible de transfuser du sang directement, mais la pratique hospitalière consiste généralement à utiliser du sang prélevé et stocké dans des banques de sang. L'utilisation de sang stocké a débuté au cours de la Première Guerre mondiale, mais la première grande banque de sang n'a été constituée qu'en 1937 à Chicago aux États-Unis. Aujourd'hui, les cliniques et les centres hospitaliers possèdent très souvent leur propre banque de sang, constituée à 98 p. 100 par des dons volontaires. Un donneur fournit à chaque fois environ un 0,5 litre de sang ; on effectue également des prélèvements pour pratiquer la détermination du groupe sanguin et des tests de dépistage. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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