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transitivité (grammaire) - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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transitivité (grammaire) - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION transitivité (grammaire), possibilité pour un verbe d'avoir un complément d'objet. On parle d'intransitivité pour les verbes qui se construisent sans complément d'objet. Cependant un même verbe peut admettre une construction transitive comme une construction intransitive. 2 CONSTRUCTION TRANSITIVE ET CONSTRUCTION INTRANSITIVE Dans une phrase comme Il gesticule tout le temps, le verbe présente un sens achevé et tout le temps est un complément circonstanciel : la construction est intransitive. Mais le syntagme verbal peut inclure un complément, appelé complément d'objet, qui prolonge le sens du verbe. On dit alors que la construction est transitive. Elle est transitive directe s'il n'y a pas de préposition (Il regarde le ciel), transitive indirecte s'il y a une préposition (Je doute de lui). Dans la construction intransitive, le verbe n'a qu'un actant : le sujet. Dans la construction transitive, il en a deux : le sujet et l'objet (pouvant être représentés par plusieurs termes : Pierre et Marie regardent le ciel et les étoiles). On trouve également une construction doublement transitive, avec trois actants, le sujet, l'objet premier et l'objet second : Il a offert un tableau à sa tante. Le complément d'objet second est toujours construit indirectement, très souvent avec à, et souvent aussi, mais pas toujours, placé après l'objet premier. 3 VERBES TRANSITIFS ET VERBES INTRANSITIFS On appelle verbes transitifs ceux qui connaissent la construction transitive, verbes intransitifs ceux qui n'appellent pas de complément d'objet. Cependant, les verbes dits intransitifs peuvent être construits transitivement. Quand un complément d'objet direct développe le sens du verbe lui-même (Il vit sa vie, une vie d'enfer), on parle alors de complément d'objet interne. Si le complément constitue un véritable objet, le verbe peut prendre une valeur factitive : Il grandit les difficultés. Un verbe comme descendre connaît les trois constructions : il descend (construction intransitive), il descend l'escalier (complément d'objet direct), il descend son adversaire (factitif). À l'inverse, un verbe transitif peut être employé intransitivement. L'indétermination de l'objet peut, dans certains contextes, exprimer l'habitude : Il boit. Les verbes doublement transitifs (dits aussi trivalents puisqu'ils supposent trois actants) appartiennent à une liste limitée ; beaucoup appartiennent au champ lexical du don et de la parole (c'est pour eux, et seulement pour eux, que l'expression de complément d'attribution appliqué à leur complément d'objet second se justifie). Là encore, des variations de construction sont possibles : avec pardonner, l'objet second employé seul se substitue à l'objet direct (pardonner quelque chose à quelqu'un, pardonner quelqu'un) ; en construction doublement transitive, éviter prend un sens factitif (éviter quelque chose, éviter quelque chose à quelqu'un). 4 TRANSITIVITÉ INDIRECTE Lorsqu'un verbe transitif se construit avec un complément d'objet indirect, on parle de transitivité indirecte. Cette construction peut ne pas être marquée par la présence d'une préposition dans deux cas : -- Le complément d'objet indirect est exprimé par un pronom qui intègre la préposition (Il y pense équivaut à Il pense à ses vacances). -- Le complément d'objet indirect est une proposition conjonctive introduite par que (Il se réjouit de ta venue équivaut à Il se réjouit que tu sois venu). Certains verbes transitifs sont toujours construits directement (manger), d'autres toujours indirectement (douter de, compatir à), d'autres enfin connaissent les deux constructions, souvent avec des nuances de sens (décider quelque chose, décider de quelque chose). L'étude de la construction d'un verbe peut donc servir de point de départ en lexicographie à la répartition des acceptions. Ce qui caractérise le complément d'objet indirect par rapport à un complément circonstanciel prépositionnel, c'est que la construction et le choix de la préposition dépendent étroitement du verbe et ne sont donc pas libres ( aller à Paris, sur le toit, dans la rue, etc. mais toujours douter de quelque chose ou de quelqu'un). Cependant, plusieurs prépositions peuvent être en concurrence pour un même verbe, avec des nuances de sens plus ou moins sensibles ou des niveaux de langue différents. Par exemple, la préposition à alterne avec la préposition avec pour les verbes contenant l'idée d'union (joindre, mêler, fiancer, etc.) ; la préposition de alterne avec la préposition avec ou d'avec pour ceux contenant l'idée de séparation, de différence (divorcer, distinguer, etc.) ; contre avec après ou sur pour ceux contenant l'idée d'hostilité (jurer, crier, etc.). Certaines de ces constructions sont considérées comme fautives ou populaires (se fâcher après quelqu'un au lieu de contre quelqu'un) ou encore régionales (se fâcher sur quelqu'un dans le français de Belgique), d'autres sont nettement littéraires car archaïques (se méprendre à au lieu de se méprendre sur). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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