typographique, composition.

typographique, composition. 1 PRÉSENTATION typographique, composition, assemblage de caractères mobiles, de gravures et de clichés destinés à l'impression et à la publication. Le maquettiste ou le typographe choisit la police de caractères, détermine le format de la page, et effectue des calculs de calibrage afin d'assurer une publication lisible et agréable à l'oeil. Pour la composition d'un texte de base, le maquettiste fournit une série d'instructions : le type de caractère et sa taille (son corps), la longueur de la ligne, la méthode de justification (espacement entre les lettres et les mots afin d'assurer un alignement précis des débuts et fins de lignes) et l'espacement entre les lignes. Des instructions supplémentaires sont nécessaires pour la composition de pages de début d'ouvrage (page de titres, table des matières, etc.) et de fin d'ouvrage (bibliographie, index, par exemple). Une fois les caractères composés, on tire une épreuve (impression d'un exemplaire) et le texte est alors relu afin d'être corrigé. 2 PICAS ET POINTS Les instructions de composition s'appuient sur deux unités de mesure, le point et le pica. Le point, qui correspond à 0,0376 cm, est fréquemment utilisé pour spécifier la taille des caractères et l'espace entre les lignes. Un pica vaut 12 points. Les typographes utilisent le pica pour spécifier la longueur des lignes, les marges, la hauteur des pages, l'espacement, etc. Dans la plupart des cas, on emploie un interligne, qui remplace les fines lames de métal d'autrefois, qui étaient insérées entre les lignes de caractères. 3 COMPOSITION MANUELLE Pendant environ cinq cents ans, du milieu du XVe siècle jusqu'aux années 1950, la typographie fut entièrement réalisée à l'aide de caractères métalliques. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, un imprimeur achetait habituellement des fontes (série complète de caractères) de styles et de tailles particuliers chez un fondeur de caractères, en quantité suffisante pour effectuer le travail en cours. Ces caractères de fonderie étaient triés dans des casses, c'est-à-dire dans des plateaux en bois divisés en petits compartiments de tailles diverses (voir Caractère). Le compositeur, ou typographe, utilisait un composteur, petit plateau de métal étroit et peu profond, réglé pour atteindre la longueur de ligne souhaitée et dans lequel il plaçait les caractères pour composer les mots. Chaque mot était séparé du suivant par un espace en métal qui n'atteignait pas tout à fait la hauteur des caractères. Une fois composées, les lignes de caractères étaient placées sur de longs plateaux appelés galées, puis elles étaient relues et corrigées. L'ensemble des caractères était ensuite assemblé en pages selon une opération appelée imposition, puis ils étaient bloqués dans une presse conçue pour des caractères en relief, appelée presse typographique. 4 COMPOSITION MÉCANIQUE Au cours du XIXe siècle, une série de développements techniques révolutionnèrent l'industrie de l'imprimerie. Les procédés d'impression et les opérations de typographie se mécanisèrent grâce au perfectionnement du matériel de composition typographique. L'invention des machines Linotype et Monotype vers la fin du XIXe siècle et leur amélioration au cours de la seconde moitié du XXe siècle constituèrent l'aboutissement suprême de la technologie de composition typographique. Cependant, les liens qui existaient entre la conception et la composition demeurèrent inchangé. Même si les caractères étaient désormais obtenus par frappe sur un clavier, les autres étapes de la composition restèrent identiques. Une fois que le procédé de composition fut mécanisé, il devint nécessaire d'utiliser une unité commune aux caractères et aux espacements. Le Em (le carré d'un point de chaque police de caractère) fut divisé en segments verticaux égaux, et on assigna à chaque caractère d'une fonte un nombre d'unités correspondant à sa propre largeur. Par exemple, les premières machines Monotype utilisaient un système à 18 unités. Aujourd'hui, les appareils de composition utilisent des systèmes qui approchent souvent les 200 unités. 5 AVENIR DE LA TYPOGRAPHIE Depuis les années 1950, la composition typographique a laissé progressivement la place à la photocomposition (voir Composition, matériel de), tandis que l'impression typographique a été détrônée par l'impression offset (voir Impression, techniques d'). Cependant, la typographie demeure toujours d'actualité car cette technique présente un investissement trop important pour être totalement abandonnée. En outre, elle offre la meilleure qualité possible de restitution des caractères typographiques sur le papier, si bien que les imprimeurs continuent encore à l'employer pour publier de nombreux ouvrages. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.