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« Un pays où l'on n'entend plus la rumeur d'aucun conflit est mûr pour la servitude » Montesquieu

Publié le 17/01/2011

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montesquieu

 Depuis des millénaires les hommes se battent pour une raison, bonne ou mauvaise. Les guerres puniques, les conquêtes d’Alexandre le Grand, celles des romains, les croisades, la Révolution française, les deux guerres mondiales ou encore les guerres civiles qui ont déchirés et déchirent toujours de nombreux pays sont autant d’exemple de la capacité de l’homme à se battre, à se révolter. Ce combat est-il vital pour l’homme ? Montesquieu a dit « Un pays où l’on n’entend plus la rumeur d’aucun conflit est mûr pour la servitude. « Pour réfléchir sur cette citation ma réflexion s’organise sur deux axes, suivis d’une conclusion bien entendu. Tout d’abord il convient de déterminer ce qu’est un conflit, ensuite pourquoi « la rumeur d’un conflit « et pas tout simplement un conflit. 

 Un conflit n’est pas toujours une guerre, la guerre n’est qu’une conséquence du conflit. Il y a des conflits idéologiques comme au temps de Montesquieu. En effet, il faut savoir que Montesquieu était un des philosophes des Lumières et celles-ci étaient opposées au régime en place au XVIIème et XVIIIème siècle. La monarchie de droit divin ne laissait aucune liberté au peuple français et c’est grâce à l’intervention des Lumières que les gens se sont rendus compte, non seulement de leur condition (qui les situaient presqu’au rang de serf) mais aussi de l’injustice de celle-ci. À partir de là ils ont essayé de parlementer avec le roi mais devant l’échec des négociations ils se sont révoltés et ont instaurés un autre régime à la suite de la Révolution française. La guerre que menaient les philosophes n’étaient pas armée, ils se battaient avec des mots en essayant d’éveiller le peuple, peu instruit en ce temps. 

 

 Mais pourquoi Montesquieu a-t-il dit une rumeur de conflit ? Un conflit n’est pas bénéfique pour un pays mais il faut des oppositions pour vivre en démocratie. S’il n’y a pas d’oppositions l’intérêt de la démocratie est nul. C’est pourquoi il y a deux partis en Amérique et une multitude chez nous. C’est pour donner le choix au peuple car grâce à ces petits conflits politiques il participe à l’organisation du pays. D’autre part un conflit réduit parfois le peuple à la servitude. En effet il est réquisitionné pour participer à l’effort de guerre : les hommes sont partis se battre tandis que femmes et enfant fabriquaient des munitions en 40-45. N’est ce pas là une forme de servitude ? Si au contraire le peuple ne grondait ou ne se révoltait jamais les dirigeants de celui-ci n’hésiteraient pas à imposer leurs lois les plus absurdes. Cette grogne du peuple se manifeste le plus souvent grâce à la presse ; Si la liberté de presse est inexistante ou que les journaux sont censurés la population ne peut pas s’exprimer. Je ne vous ferai pas l’affront de vous dire que le respect des trois grandes libertés fondamentales, que sont la liberté, d’opinion, d’expression et d’association est la clef de voute, le pilier d’une démocratie saine et respectueuse de tous. 

 

 Ce qui m’amène à conclure que la citation de Montesquieu est exacte et applicable dans la vie de tous les jours. En effet, quand il n’y a aucune rumeur de conflit cela veut dire que le peuple est muselé mais d’autre part si le pays est en guerre certaines de ses libertés peuvent être bafouées. Ce bafouement des libertés en temps de guerre est d’ailleurs prévus par bon nombre de loi, que ce soit la loi romaine qui prévoyait qu’en des temps troublés un dictateur siègent pendant trois mois pour rétablir l’ordre ou encore lorsqu’en temps de guerre des pays tel que la France et l’Angleterre censuraient la presse et encourageaient la propagande pour éviter le découragement des troupes. La liberté, ou du moins ce qui y ressemble le plus est située entre les deux, c'est-à-dire lorsqu’il y a « une rumeur de conflit «. Ces « rumeurs «, comme les appelle Montesquieu, correspondent à des petites oppositions au pouvoir mais pas de grosses oppositions qui entrainent des révolutions, qui, à quelques exceptions prêt, débouchent sur une guerre civile. La liberté est quelque chose de relatif, on se sent libre parce qu’il y a des pays, et donc des personnes, plus oppressés que nous-mêmes. Dès lors la question que l’on est endroit de se poser est «Sommes-nous réellement libre, ne sommes-nous pas toujours prisonniers de quelque chose ? «

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