Devoir de Philosophie

victor hugo les chatiments

Publié le 12/01/2011

Extrait du document

hugo

Plan détaillé sur le texte de Victor HUGO, extrait des Châtiments VII «  C’était en juin, j’étais à Bruxelles…. » Introduction :      Hugo, chef de file de l’école romantique, écrivain polymorphe, a servi le théâtre (Hernani…), le roman (Les Misérables…) et la poésie (Les Contemplations…). Les Châtiments (1853) écrit depuis l’exil à Jersey et Guernesey est un recueil satirique dirigé contre Napoléon III. Ce poème de 28 alexandrins, extrait de la partie VII du recueil, est un réquisitoire contre l’empereur évoqué à l’aide des registres lyrique et polémique. Nous analyserons en quoi ce poème évoque une dénonciation du troisième empire par un récit engagé et un lyrisme violent. PB : En quoi ce poème est-il une dénonciation de l’empire de Napoléon III ? I.    Un récit engagé a.     Un récit Texte écrit à la première personne du singulier : texte autobiographique comme le soulignent aussi les cadres spatio-temporels du texte : en juin, à Bruxelles (cf. la biographie de Hugo, celui-ci est en exil d’abord en Belgique) + cf. à des faits réalistes comme le plébiscite organisé par Napoléon III pour légitimer son règne. Ce récit raconte aussi une histoire : cf. les éléments narratifs comme l’utilisation des temps du récit = passé simple et imparfait + schéma narratif : la narrateur-personnage raconte un périple dans la nature pour calmer sa colère (Situation initiale : à Bruxelles, en exil, élément perturbateur : la condamnation des 3 prisonniers, péripéties : les différents sentiments qui animent les personnages dans sa promenade, Situation finale : Evocation funèbre de la mort) b.    Une dénonciation Réquisitoire contre Napoléon III : vocabulaire dépréciatif (« bandit » Vers 2, « Crime » Vers 19, « Scélérat » Vers 22), énonciation méprisante « toi » vers 12, oxymore vers 3 « meurtre juridique », ironie au vers 8 et 9, avec des termes apparemment valorisants « sauveur, héros, vainqueur » mais opposition ironique avec l’expression « vainqueur de crépuscule ». Enfin, utilisation d’un rejet au vers 9 « César » + point d’exclamation qui souligne l’ironie : utilisation de l’antiphrase. Ce récit relève d’un engagement violent contre Napoléon III. II.    Un lyrisme violent a.    Des sentiments forts Le narrateur est bouleversé par la condamnation à mort d’innocents Vers 4 et 5 « assassiné » + « infortunés » => Charlet, Cirasse et Cuisinier. Après l’ironie, c’est l’indignation qui succède : « front brulant » vers 15, «  irritait » vers 21, « frémir » vers 21, « sans pouvoir, m’apaiser » vers 23, puis au final, la tristesse s’impose « triste » vers 24. Ces sentiments sont soulignés par les sonorités en « S » (vers 21 à vers 25) b.    L’opposition entre la nature (la vie) et Napoléon III (la mort) La vie est ici représentée par la nature, cf. champ lexical de la nature, œuvre de Dieu : « moissons, vignes, eau, fruits, rose, abeille, chênes, lauriers » vers 9 et suivants. Cette nature est abondante et féconde, cf. l’utilisation des pluriels « moissons, fruits, chênes, lauriers » + fécondité « butine » vers 11. Nature symbole de paix : « champ paisibles et dorés » vers 18. A l’opposé, Napoléon III incarne la mort à travers la guillotine ; cf. vers 12 + champ lexical de la mort : « guerre » vers 16, « crime » vers 19, « ombre » vers 16. Utilisation d’une comparaison au vers 17, les passants comparés à des spectres + métaphore du soir en image de mort vers 25 et suivants où l’obscurité est assimilée à un linceul, image de deuil vers 27 et la lune suggère une tête coupée au vers final. Conclusion -    Récapituler axes du devoir -    Proposition d’ouverture sur la poésie de la Résistance qui offre de très beaux exemples de dénonciation lyrique comme les poèmes de Robert Desnos Destinée arbitraire ou d’Aragon Le musée Grévin.

Liens utiles