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Voltaire

Publié le 12/01/2011

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Voltaire décrit la guerre comme un événement qui retire toute humanité aux soldats comme le montre le verbe « renversèrent », verbe utilisé en général pour des quilles l’emploi de ce verbe est donc ici un euphémisme. L’auteur ne s’arrête pas avec un seul verbe, il continue en utilisant des adjectif numéraux comme «  millier d’homme », « 9000 à 10000 coquins » qui nous montre que la guerre provoque beaucoup de victime et nous fait imagine des scènes plus horribles les unes que les autres. Ces adjectifs sont accompagné d’adjectif indéfini tel que « environ », « à peu près » et « quelques » qui contraste fortement avec le nombre de mort, un de plus ou un de moins, il n’y a pas vraiment d’importance. Voltaire nous montre donc que peu importe le nombre de mort, même les adjectifs numéros restent vagues, l’important c’est le résultat. La vie humaine a peu de valeur durant la guerre pour les Roi, d’ailleurs les Rois dans ce passage sont décrit de manière identique « Les deux rois chacun dans leur camp », il n’y a donc pas de bon et de méchant. Voltaire continue son récit en faisant déplacer son protagoniste dans un village attaqué par les Bulgares, l’auteur veut donc nous montrer une autre facette de la guerre, ce qui se passe loin du champ de bataille. Voltaire commence en nous disant que ce village est réduit en cendre « selon les lois du droit public ». Cette citation est mise en avant dans la phrase grâce à l’usage d’une virgule, l’auteur veut en effet bien nous faire comprendre que les lois de son époque sont mauvaises pour ce qu’il s’agit de la guerre. Elle en serait même peut-être responsable et l’initierais peut-être même ! Plus loin dans le texte, Voltaire nous fait une description des habitants après le passage des Bulgares. On retrouve dans ce passage un fort champ lexical du massacre « des vieillards criblés de coups », « femmes égorgées », «  « leurs mamelles sanglantes », « des filles éventrées », « d'autres à demi brûlées », « des cervelles étaient répandues sur la terre », « de bras et de jambes coupés ». Ces gens étant des civils, les soldats n’étaient absolument pas obligé de tous les tuer, on retrouve donc une idée de folie guerrière, on ne tue pas par nécessité mais presque par envie, idée accentué par les articles indéfinis « des vieillards », « des filles ». Ce passage fait appelle à nos émotions, ici nous ressentons un véritable dégoût pour la guerre qui ne s’attaque qu’aux plus faibles comme nous le prouve les habitants massacrés « des vieillards », « des femmes ». Dans le même passage nous retrouvons la phrase « après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros » qui est un euphémisme pour désigner un viol. Le terme héros n’a donc plus aucune valeur, il n’y a pas de réelle héros dans une guerre, tout n’est qu’une question de point de vue.       La description de la guerre de Voltaire est horrible mais il arrive cependant à glisser tout au fil de l’extrait de l’ironie dans le but de nous rende ce passage moins choquant.       Dès la première phrase nous pouvons trouver de l’ironie. Voltaire commence en effet son texte par une énumération d’adjectif mélioratif « si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné », on s’attend donc naturellement à quelque chose de merveilleux ou du moins artistique comme un spectacle. Le dernier mot qui est « armées » provoque un effet de rupture, de chute. En effet une armée n’est pas belle, leste, brillante, à la rigueur bien ordonnée mais c’est tout. Cette suite d’adjectif nous fait donc sourire et ridiculise l’armé. La deuxième phrase du texte reprend la même structure que la première. Elle se compose d’une énumération d’instrument de musique « les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours » mais le dernier mot est « les canons », les canons sont donc considérés comme un instrument de musique ce qui est absurde et nous fait sourire une nouvelle fois. La suite de la phrase, à propos de la musique, est la suivante « une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer ». On pourrait croire que cette phrase est flatteuse mais bien au contraire. Malgré la tournure superlative avec « une harmonie telle qu’il n’y en eu jamais » qui nous annonce quelque chose d’absolument merveilleux. Mais le mot « enfer », mit en comparaison avec le mot « harmonie », s’y oppose et exprime à la place un haut degré d’horreur. Le mot « enfer » est là aussi une chute et amuse le lecteur. Voltaire a ici aussi utilisé l’ironie pour se moquer de l’armé. Légèrement plus loin dans le texte, Voltaire s’attaque au philosophe, bien qu’il en soit un lui aussi, et plus particulièrement à la théorie de Leibniz qui pensait que tout est parfait. L’emprunt de vocabulaire comme « la raison suffisante » et « des effets et des causes » tourne en dérision la théorie de Leibniz notamment quand Voltaire écrit « a mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface », si c’est le meilleure des mondes il peut difficilement y avoir des coquins qui l’infectent, de plus peut-on vraiment décider de qui infectent le monde ?  Bien sûr que non, personne n’a le droit de vie ou de mort sur autrui ce qui tourne au ridicule toute la philosophie de Gottfried Wilhelm von Leibniz. L’auteur se moquera des philosophes en générale avec la phrase « trembler comme un philosophe », on en déduit que le philosophe est un homme peureux qui n’agit pas. Pour finir Voltaire utilise l’oxymore « boucherie héroïque », mots totalement ironiques car une boucherie ne peut pas être héroïque. Par boucherie il entend bien entendu beaucoup de mort tué de façon absolument horrible, un carnage ne peut pas être héroïque.       Nous avons donc vu que Voltaire se servait de l’ironie pour faire rire le lecteur mais surtout pour rendre ridicule tout ce qui touche à la guerre. Dans cet extrait il montre aussi l’horreur des champs de bataille et le mauvais traitement qu’infligent les soldats aux civils adverse. Ce philosophe a très bien réussit à faire passer son message vu que ce passage deviendra célèbre. Nous savons donc que Voltaire est un écrivain engagé contre la guerre mais est-il le seul philosophe des Lumières à dénoncer la guerre ?

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