Devoir de Philosophie

Vörösmarty, Mihály - écrivain.

Publié le 28/04/2013

Extrait du document

Vörösmarty, Mihály - écrivain. Vörösmarty, Mihály (1800-1855), poète hongrois, figure majeure du romantisme magyar. Issu d'une famille de hobereaux appauvris, il fut membre de l'Académie hongroise, nouvellement fondée, et s'ouvrit aux idées humanitaires et bourgeoises. Poète élégiaque à ses débuts, il publia un poème épique, la Fuite de Zalán (1825), fresque du passé glorieux de la nation hongroise, qui rencontra un succès d'autant plus grand qu'il parut en pleine période de renouveau patriotique. Suivirent d'autres petites épopées sur des sujets historiques, Cserhalom (1825), les Deux Châteaux voisins (1831), un poème épique et archaïsant, Vallée féerique (1826), une allégorie sur l'enfance de l'humanité, l'Île du Sud (1826) et la Ruine (1830), évocation, à travers une succession de rêves, du démantèlement de l'humanité. Inspiré d'un récit en vers du XVIe siècle, Csongor et Tünde (1831) est un conte dramatique qui rappelle le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare et qui révèle un profond pessimisme. À partir de 1830, Vörösmarty donna une orientation civique et historique à ses poèmes et son Appel (1837), évocation du destin tragique du peuple hongrois, deviendra, à côté de l'Hymne de Kölcsey, un second chant national. Député au moment de la révolution de 1848-1849, il dut se cacher après l'écrasement du soulèvement. Gracié, il revint à Pest en 1850 et, malade et désargenté, composa ses dernières oeuvres. Teintés d'un pessimisme de plus en plus sombre, ses poèmes philosophiques (Réflexions dans une bibliothèque, 1844 ; les Humains, 1846 ; Préface, 1850 ; le Vieux Tsigane, 1854) reflètent le désespoir absolu du poète, hanté par ses démons secrets. Esprit visionnaire et inspiré, Vörösmarty a été comparé à Victor Hugo et à Hölderlin.

Liens utiles