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Vous Expliquerez L'Origine De La Productivité Du Travail Et Montrerez Ses Effets Sur La Croissance.

Publié le 18/01/2011

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travail

Ces dernières décennies, la croissance économique résultait en grande partie de la généralisation des méthodes capitalistes dans les pays en développement et l’augmentation de la productivité et de l’innovation dans les pays développés. Le travail apporté par les hommes est l’élément clé de la production, il est néanmoins possible d’augmenter cette production sans pour autant augmenter la quantité de travail produite si il y a amélioration de l'efficacité, ce qu’on appelle la productivité du travail.On qualifie la croissance qui émane de la productivité du travail de croissance intensive. Quels sont les effets de la productivité du travail sur la croissance?

Est-il nécessaire d’augmenter le capital humain et d’améliorer les techniques de production pour que la productivité du travail ait des effets sur la croissance?

Il s’agira dans un premier temps de déterminer l’origine de la productivité du travail puis d’analyser ses effets sur la croissance.

 

    La productivité permet de mesurer l'efficacité du système productif, d’une entreprise par exemple. Son efficacité sera d’autant plus grande qu’elle produira une quantité donnée avec moins de facteurs de production. La productivité est donc toujours une comparaison entre la production réalisée et les quantités de facteurs de production utilisés pour réaliser cette production.

La productivité du travail, comme celle du capital, ont en général tendance à s'accroître. C’est le progrès technique qui permet d’augmenter la productivité, en particulier grâce à de nouveaux procédés de production.

Le progrès technique induit une hausse de la productivité travail ou bien de la  productivité du capital. En effet, plus il y aura d’innovations, de nouvelles machines et plus il y aura de productivité ; les hommes seront donc capables de produire plus et de manière plus rapide sans pour autant augmenter leur temps de travail. Les entreprises ne souhaitent pas seulement obtenir une productivité élevée mais ont en plus pour objectif d’augmenter continuellement cette productivité. Le progrès technique permet aussi d’augmenter la productivité grâce aux nouveaux produits, c’est à dire des inventions qui permettront de produire plus. Cependant on observera que ce sont  les pays les plus riches qui ont tendance à voir leur productivité croître car ce sont eux qui disposent du plus de ressources. On peut confirmer cette thèse avec l’exemple du Royaume-Uni qui, tout au long du XIXe siècle jusqu’en 1913 a eu une productivité supérieure à celle des autres pays européens. Au XXe siècle on retrouve les Etats-Unis en tête qui voient leur progression croître de manière fulgurante. L’amélioration des techniques permet à la combinaison du travail et du capital  d’être de plus en plus efficace. 

Néanmoins, la plupart de ces innovations et ce progrès technique n’auraient pas été possibles sans l’aide de l’État qui joue un rôle majeur dans la productivité. C’est lui qui promeut le progrès technique en subventionnant la recherche appliquée et qui finance l’éducation. Sans l’État, les salariés n’auraient pas le même niveau de qualification car c’est en effet lui qui enseigne un certain nombre de connaissances et de compétences à un élève, qui deviendra par la suite un salarié. Le stock de capital humain se voit alors augmenter, ceci du au rôle formateur de l’État. Le capital humain est donc lié à l’éducation mise en place : plus l’éducation est performante et plus les salariés seront productifs. 

On remarque par exemple que ce sont les États-Unis qui sont en tête avec 24,5 % de la population active ayant une qualification élevée, les travailleurs qualifiés étant ceux qui sont aptes à utiliser les NTIC, et 60 % ayant une qualification moyenne. En Espagne au contraire on voit que 73,8 % de la population active est faiblement qualifiée. De nos jours, les entreprises ont de plus en plus besoin de travailleurs qualifiés sachant utiliser les NTIC; ces travailleurs qualifiés étant peu nombreux voient donc leur salaire augmenter. 

  Afin d’augmenter la productivité du travail, les entreprises mettent en place différentes méthodes de travail ou de nouveaux modes d’organisation du travail. Au cours des siècles les entreprises ont pu innover leurs techniques, notamment avec le travail à la chaîne par exemple. L’économiste du XVIIIe siècle, Adam Smith émet la thèse selon laquelle la productivité d’une entreprise s'accroît avec le volume de sa production. Dans sa thèse, Adam Smith met en lumière le principe de la division du travail avec son exemple de la manufacture d’épingles. Le fondement de cette idée est basée sur le fait que pour augmenter la productivité du travail, il faille répartir entre plusieurs travailleurs les différentes phases de fabrication d’un produit, ce qui permet “une augmentation de la dextérité de chaque travailleur qui n’a plus à effectuer qu’un nombre très réduit de tâches et de gestes”. D’une manière générale, la division du travail a permis un saut important en terme de productivité du travail.

   Peu importe le secteur,  la main d’oeuvre humaine à toujours été à la base de toute production. Auparavant l’homme travaillait de lui même, seul et sans aucune machine, cependant, de nos jours il est possible d'accroître la production sans pour autant augmenter la quantité de travail, il s’agit de la productivité du travail. Plus les ouvriers sont productifs et plus leur salaire s'accroît, c’est ce que décrit B. Coriat en expliquant qu’il n’y pas besoin d’augmenter les salaires des ouvriers car c’est le salaire qui maximise la productivité, autrement dit, le salaire d’efficience. Néanmoins il existe d’autres techniques afin de faire croître la productivité du travail : la plupart du temps, si un employé réalise sa tâche de la bonne manière ou alors fait gagner de l’argent à son entreprise, son employeur lui promet une prime ou un bonus. C’est donc la prime qui valorise le travail supplémentaire, elle est notamment efficace grâce à son caractère incitatif. Cette prime est donc l’un des facteurs qui va pousser l’employé à travailler de meilleure manière et plus rapidement, ce qui va alors augmenter la productivité du travail.

 

On peut donc en conclure qu’en améliorant les machines ou les procédés de fabrication, en élevant la qualification des travailleurs, le progrès technique contribue à augmenter la productivité du travail.

 

La productivité du travail a des effets sur la croissance. En effet, la croissance due à la productivité du travail est dite intensive car l’unique but des entrepreneurs  est de gagner en productivité afin d’obtenir un profit maximal. Les entreprises misent tout sur le progrès technique, l’innovation de nouveaux produits ou alors de nouvelles méthodes de travail afin de pouvoir faire un profit plus important. 

 

Face à des gains de productivité, une entreprise à plusieurs alternatives, l’une d’elles est d’augmenter les salaires, ce qui induit une augmentation du pouvoir d’achat, donc de la consommation puis une hausse de la production et par conséquent une hausse de la croissance. La baisse de la durée du travail n’a pas d’impact direct sur la croissance. Cependant elle induit une baisse du chômage qui fait croître les salaires car lorsque le chômage faiblit le rapport de force est à la faveur des salaires. Ceci va donc déclenche ce que l’on a démontré plus haut, de la croissance.

 

Si les salariés produisent en plus grande quantité et permettent à l’entreprise d’augmenter sa productivité alors ils seront payés plus sans pour autant travailler plus. Certains de ces salariés auront tendance à épargner et d’autres consommeront. Il y aura donc plus de demande;  les salariés gagnant plus d’argent pourront dépenser leur argent pour s’acheter des habits, plus de nourriture ou alors des choses de meilleure qualité et ce processus induira la croissance. La croissance résulte donc de la productivité du travail puisque d’autres secteurs verront leur ventes augmenter, les salariés dépenseront alors encore de l’argent (cercle vertueux) et la croissance augmentera. En effet, les gains de productivité induiront une hausse de l'investissement et donc du progrès technique et il y aura alors croissance.

Dans l’autre sens, si il y a une baisse de la productivité alors les salariés se retrouveront au chômage ou alors verront leurs salaires diminuer, ce qui induira une baisse du niveau de vie. Les gens auront “moins de tout” : des maisons plus petites, une couverture médicale restreinte, des voyages moins fréquents et des services publics en diminution. On parle ici de développement, ensemble des changements sociaux et culturels qui rendent possible l’accroissement des quantités produites sur le long terme, c’est-à-dire la croissance économique. Quand on parle de développement, on se questionne sur ce que l’ont fait des richesses produites grâce à la croissance.

La main d’oeuvre a un impact direct sur la croissance selon certaines conditions : plus la population sera active et plus il y aura de croissance. On peut constater que le PIB par personne employée dans les pays riches ne cesse d’augmenter au fil des années. En 1960 par exemple, le PIB par personne employée en dollar, en France était de 20,9 et en 1998 il a augmenté de et est passé à 56,7. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, deux pays qui ont connu une forte progression  de leur productivité, ont une croissance mondiale imbattable. Ceci varie donc selon la possibilité que le pays a d’investir dans l’innovation ou dans le progrès technique. On remarque donc de fortes inégalités de croissance entre les pays développés et les pays en voie de développement. Il y a alors une maîtrise des marchés financiers, une population plus instruite donc plus productive et par conséquent il y aura plus de croissance. Aujourd’hui, les pays développés développent des compétences susceptibles d’influencer la croissance c’est ce que l’on observe dans le document 5 avec l’évolution des PIB en milliard d’euros des Etats-Unis, de l’Union Européenne et du Japon. 

 

De plus, la croissance et le développement dont intimement liés notamment par l’effet d’hystérisis mais, dans le cas contraire une baisse de la croissance du à la faible productivité induit une baisse du développement.

    L’investissement en matériel ou l’innovation entraîne des achats dans d’autres entreprises. Les entreprises qui ont investi dans la recherche pour créer de nouvelles machines par exemple font tout de même du profit si ces machines répondent aux critères des autres entreprises. Il y aura alors une hausse de la demande pour ce genre de produit qui permettra aux employés d’une autre société de produire plus et donc une hausse de la croissance. Si il y a une hausse de la production, par conséquent il y aura une hausse du PIB et donc une forte croissance. Les États-Unis par exemple ont un PIB en constante évolution car leurs techniques, leur développement et leur productivité de travail ne cessent d’augmenter. 

 

Nous avons étudié comment la productivité s’est développée, notamment par différentes innovations mais surtout par le lien que cette production entretient avec le facteur capital. Enfin, nous avons mis en lumière les modalités qui permettent au facteur travail d’influencer la croissance, véritablement dépendante de la production du travail. Cependant, la recherche constante de croissance actuelle, en désaccord avec l’avenir puisqu’elle n’est pas viable, est-elle une fin?

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