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Weber, Carl Maria von - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Weber, Carl Maria von - compositeur de musique. Weber, Carl Maria von (1786-1826), compositeur, pianiste, chef d'orchestre et critique musical allemand, qui a contribué à l'épanouissement du romantisme dans la musique et l'opéra allemands. Né à Eutin, près de Lübeck, Carl Maria von Weber passe son enfance à voyager avec la compagnie théâtrale itinérante de son père. Il reçoit, de ce fait, une formation musicale très informelle, bénéficiant, au gré des étapes, des leçons de Michael Haydn, frère de Joseph Haydn, à Salzbourg, ou de l'abbé Vogler à Vienne, mais développant aussi très jeune un intérêt pour le singspiel et l'opéra. À l'âge de seize ans, il a déjà à son actif trois opéras, une messe, quelques pièces pour piano et des lieder. De 1804 à 1810, il occupe brièvement divers postes à Breslau, Carlsruhe et Stuttgart, puis réalise, de 1810 à 1813, plusieurs tournées de concerts à travers l'Allemagne et la Suisse en tant que pianiste. C'est une époque fertile en rencontres (Meyerbeer, E.T.A. Hoffmann, le clarinettiste Heinrich Baermann, Goethe, etc.) et qui voit la composition de nombreuses oeuvres, dont un Quatuor pour piano et cordes (1806-1809), le singspiel Abu Hassan (1810-1811), la Sonate pour piano n° 1 (1812) et deux Concertos pour clarinette (1811). De 1813 à 1816, il est directeur musical de l'Opéra de Prague, où il rencontre Caroline Brandt qu'il épouse en 1817. Comme à Breslau et plus tard à Dresde, Weber s'attache à réformer de fond en comble l'organisation du théâtre, renouvelant tout à la fois la composition de l'orchestre et de la troupe, et le répertoire : beaucoup d'opéras français, dans lesquels il voit les précurseurs du futur opéra romantique allemand, mais aussi Don Giovanni, Così fan tutte (Mozart) et Fidelio (Beethoven). Parmi ses rares compositions de la période, citons le Quintette pour clarinette et cordes (1815), le Grand Duo concertant pour clarinette et piano (1815-1816), des mélodies -- dont le cycle Die Temperamente beim Verluste der Geliebten, (les Tempéraments, lors de la perte de la bien-aimée, 1816) -- deux Sonates pour piano (n° 2 et n° 3, 1814-1816) et les variations pour piano sur Schöne Minka (Belle Minka, 1815). En 1816, il est nommé maître de chapelle à Dresde, avec pour mission le développement d'un opéra germanique capable de rivaliser avec l'opéra italien. C'est pourtant à Berlin qu'il crée Der Freischütz, le 18 juin 1821, remportant un succès immédiat dans toute l'Allemagne, puis en Europe ; le deuxième de ses opéras à être passé à la postérité, Euryanthe, est créé à Vienne, le 25 octobre 1823 ; et le dernier, Oberon, au théâtre de Covent Garden, à Londres, le 12 avril 1826, deux mois avant la mort de Weber, miné par la tuberculose. Cette dernière période de son existence voit aussi la composition d'un Trio pour piano, flûte et violoncelle (1813-1819), de la Sonate pour piano n° 4 (1819-1822), de la célèbre Invitation à la valse (1819) et du Konzertstück (Morceau de concert, 1821). Weber apparaît dans l'histoire de la musique comme le grand défenseur et précurseur d'un opéra romantique typiquement allemand. Si Der Freischütz, fondé sur deux constituants primordiaux du romantisme (la nature et le fantastique), se rattache encore au singspiel par ses dialogues parlés, Euryanthe annonce déjà Richard Wagner, l'oeuvre d'art totale et la mélodie infinie par son recours au leitmotiv et le remplacement des dialogues par des récitatifs chantés. Weber se distingue aussi par sa brillante et très expressive palette orchestrale, et par son habileté à peindre des ambiances contrastées. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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