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A l'aide des documents et de vos connaissances, vous répondrez à la question suivante : « Face à la crise des économies occidentales, le Japon peut-il apparaître comme un modèle ? ».

Publié le 23/09/2013

Extrait du document

question

Le Japon qui, il y a encore une décennie, était parmi les

plus jeunes des pays développés, est en train de devenir

l'une des sociétés les plus âgées du monde. Plus encore que

le redéploiement de son appareil productif ou la question

de ses approvisionnements en matières premières, les

problèmes économiques et sociologiques que pose le

vieillissement de la population sont les vrais « défis « que

le Japon aura à relever avant la fin du siècle. Davantage,

sans doute, que les problèmes sociaux auxquels tant bien

que mal - le plus souvent mal - toute société moderne

parvient à donner des solutions, le vieillissement de la

population au Japon va provoquer une véritable « révolution

sociale « en bouleversant les structures hiérarchiques et ces

deux piliers de la stabilité sociale (la fameuse « harmonie «)

que sont le système d'emploi à vie et le salaire progressant

à l'ancienneté ...

En effet, il faut reconnaître qu'on évite le -plus possible

les licenciements purs et simples par un certain nombre de

mesures : d'abord en limitant l'embauche, mais cela ne

dure guère plus que deux ans de suite pour ne pas donner

une mauvaise réputation au groupe. Ensuite, en redistribuant

les ouvriers en surnombre à l'intérieur du groupe vers les

branches en expansion. Enfin, en « prêtant « du personnel

à des clients ou à des filiales pour une courte durée :

Nippon Steel a agi ainsi avec le constructeur de voitures

Isuzu par exemple. Les ouvriers demeurent payés par leur

employeur qui reçoit une compensation de son partenaire.

Ce système - un des mécanismes de mobilité de la

main-d'oeuvre que les Occidentaux admirent tant au

Japon - peut fonctionner en raison des tensions sur le

marché du travail et de la précarité souvent de l'assurance

chômage : les ouvriers préfèrent être déplacés mais garder

un emploi ; ce n'est pas pour cela qu'ils sont, de gaieté de

coeur, transférés d'un bout à l'autre du Japon avec ou sans

leur famille.

question

« Amérique du Sud 127 III A.

Part de l'investissement productif du secteur privé dans le produit national brut en 1979.

en% en% Japon .

18 Grande-Bretagne .

12,4 Allemagne.

13,8 f:tats-Unis .

10,4 France.

....

12,4 B.

Variation annuelle moyenne de la productivité du travail 1973 à 1979.

en% en% Japon .

3,4 Grande-Bretagne .

0,7 Allemagne.

3,2 f:tats-Unis .

0,2 France.

2,8 Source : BR!, «Expansion», 21-11-1980 -4-12-1980.

IV Les évolutions concernent d'abord la grande entreprise, ce modèle de « corporatisme » dont la spécifité la plus notable est sa capacité à organiser les hommes : emploi à vie, salaire à l'ancienneté, syndicat -maison, consensus pour la prise de décision, qui associe, dans une responsabilité commune, subordonnés et supérieurs.

Deux mécanismes sont pourtant en train d'évoluer : l'emploi à vie (shushin koyo) et la rémunération à l'ancienneté (nenko joretsu) qui, en contribuant à créer une « aristocratie ouvrière » furent un des piliers de la stabilité sociale.

Ce système ne peut être mis seulement sur le compte d'un prétendu atavisme nippon.

Le paternalisme dans l'entreprise a été instauré par l'employeur entre 1890 et 1920 environ pour s'assurer une main-d'œuvre stable : drainer les femmes dans les campagnes pour les usines textiles, ou éviter, dans le cas de la métallurgie par exemple, la trop grande mobilité des ouvriers qualifiés.

C'est paradoxalement après la seconde guerre mondiale, époque de démocratisation et de rejet superficiel des mécanismes de dépendance, que le système d'emploi à vie et de salaire à l'ancienneté s'est véritablement institution­ nalisé, en marge, il faut le noter, de toute disposition légale.

Les syndicats, qui se créaient dans le cadre de. »

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