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Accroître la concurrence est-ce toujours source d'efficacité économique et sociale ?

Publié le 20/09/2012

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  Un dernier défaut de la concurrence est qu'elle n'encourage pas la production de services d'utilité publique s'ils ne peuvent être amortis. Or, ces services sont indispensables si l'on veut garantir l'harmonie sociale et économique (y compris un système concurrentiel). Ces services sont couramment désignés sous le nom de fonctions régaliennes de l'État, c'est à dire que ce dernier doit assurer celles-ci au minimum, notamment car elles ne sont pas source de profits. Prenons par exemple le maintient de l'ordre public et l'application du droit. Tous les deux sont indispensables à l'harmonie sociale (sinon il y aurait de nombreux crimes commis) et à l'harmonie économique, car il est nécessaire de protéger la propriété privée contre le vol et d'empêcher les entreprises de transgresser la loi dans le but de provoquer une situation de monopole. Or ces deux fonctions ont un coût, et celui-ci ne pourra être assumé par une entreprise, celle-ci ne
sachant pas vers qui se tourner pour trouver des financements. Dans ce cas-ci la concurrence n'est pas capable d'assurer une harmonie économique et sociale, c'est donc l'État qui assume cette responsabilité.   

« permet aux travailleurs d'être plus productifs : ils sont protégés contre de nombreux problèmes de santé s'ils habitent dans un lieu sécurisant, l'entreprise peu s'installer relativement loinde chez eux s'ils ont une voiture, l'achat d'une formation, la préparation d'études sont permises, etc...

La concurrence rend donc difficile de se projeter dans l'avenir.Les problèmes évoqués ci-dessus ne sont pas les seuls que l'accroissement de la concurrence provoque.

En effet celle-ci, notamment la compétition des prix qu'elle entraine empêchede prendre en compte certains effets indésirables, nommés externalités négatives, que les transactions et les productions qui les précèdent provoquent.

La plus flagrante de cesexternalités négatives est la pollution.

Cette pollution, dans le cas où son auteur n'a pas à la payer est à la charge d'un tiers.

En effet, si une entreprise pétrochimique déverse desproduits toxiques dans un cours d'eau, cette eau sera rendue inconsommable, que cela soit pour une entreprise ou pour un particulier.

Cette eau devra donc être dépolluée, mais cettedépollution ne sera pas à la charge de son auteur.

Pourtant, elle porte préjudice à la société.

L'exemple de la « maladie de la vache folle » est également un cas d'externalité négative,provoquée par une recherche de prix très bas.

En effet pour nourrir à bas coût leur bétail de nombreuses entreprises ont choisi de donner à manger à leurs bêtes des farines animales.

Cette innovation de procédé a provoqué la maladie de centaines de millier de bêtes et de plus de 200 personnes.

Dansles exemples précédents, c'est la concurrence entre les différentes entreprises qui a provoqué l'apparition d'externalités négatives : s'il n'y avait pas eu recherche de coûts de productionbas pour faire face au concurrents, il n'y aurait pas eu ces externalités.Un dernier défaut de la concurrence est qu'elle n'encourage pas la production de services d'utilité publique s'ils ne peuvent être amortis.

Or, ces services sont indispensables si l'on veutgarantir l'harmonie sociale et économique (y compris un système concurrentiel).

Ces services sont couramment désignés sous le nom de fonctions régaliennes de l'État, c'est à dire quece dernier doit assurer celles-ci au minimum, notamment car elles ne sont pas source de profits.

Prenons par exemple le maintient de l'ordre public et l'application du droit.

Tous les deuxsont indispensables à l'harmonie sociale (sinon il y aurait de nombreux crimes commis) et à l'harmonie économique, car il est nécessaire de protéger la propriété privée contre le vol etd'empêcher les entreprises de transgresser la loi dans le but de provoquer une situation de monopole.

Or ces deux fonctions ont un coût, et celui-ci ne pourra être assumé par uneentreprise, celle-ci ne sachant pas vers qui se tourner pour trouver des financements.

Dans ce cas-ci la concurrence n'est pas capable d'assurer une harmonie économique et sociale, c'est donc l'État quiassume cette responsabilité. Dans le cadre d'un État régalien, accroitre (ou du moins assurer) la concurrence apparaît donc comme une nécessité, celle-ci permettant en général d'accroitre le bien être général,notamment en repartissent les richesses là où elles sont nécessitées, ce qui permet une satisfaction des intérêts individuels.

Cependant les défauts constatés appellent à uneintervention de l'État, notamment dans le cadre des discriminations lorsqu'elles vont à l'encontre du droit, et dans le cadre de la défense et la sécurité nationale.

Le problème de lamobilité est déjà résolu, grâce à la création des contrats de travail dans lesquels sont définis les taches a effectuer, les horaires de travail, et la flexibilité de l'employé.

Ce problème ne doitpas être soulevé lors de la recherche d'une meilleur concurrence, bien que l'un des critères de celle-ci soit la mobilité des facteurs de production, les problèmes économiques et sociauxqui seraient engendrés étant probablement plus nombreux que les effets bénéfiques.

Si ces critères sont respectés, l'accession à une société libérale, où le mérite et la chance sont lesseuls et uniques facteurs qui feront la valeur d'un individu, sera rendue. »

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