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Cours de macroéconomie : K. Marx

Publié le 12/07/2012

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Or, on peut faire les constatations suivantes : 1- Le numérateur pl/v peut tendre à s’élever, mais il tend à rester constant : en effet pour élever le taux de plus value, il faut élever le nombre d’heures de travail : or il tend rapidement vers des limites légales ou physiques, de telle sorte qu’on arrive peu à peu à une constante à long terme. 2- Le dénominateur c/v tend à s’élever à long terme. 3- Par voie de conséquence le taux de profit tend à diminuer. Autrement dit, au fur et à mesure que le système se développe et que l’on tend vers l’accumulation du capital, la rémunération du capitaliste en fonction de ses capitaux diminue. C’est la seconde contradiction du système de voir des agents gagner de moins en moins au fur et à mesure qu’ils jouent le jeu du système. c) La troisième contradiction 1) la première version. Avec le développement du système tel qu’il a été décrit jusqu’à présent, on arrive au résultat suivant : le développement de la production s’accompagne et exige le développement de l’outillage et des machines et par la même, la division sociale du travail : en même temps que le travail est parcellé, émietté, divisé, la production tend à être d’une coopération de plus en plus riche quant au nombre des parties impliquées, cette même division sociale du travail permet un développement considérable des forces productives. Mais en même temps que l’on assiste à une socialisation de fait de la production, on assiste à la concentration du capital : le jeu de la concurrence permet en effet aux capitalistes les mieux placés d’éliminer à travers la baisse des prix, ceux qui sont moins bien placés. Le résultat en est la concentration du capital, de la décision de mise en œuvre de la production et de la décision conséquente de la réalisation de la consommation dans les mains de quelques agents seulement. On assiste donc à une contradiction fondamentale entre, d’une part : - La socialisation de fait et le développement illimité de la production ; - Et d’autre part la concentration du pouvoir et de la consommation dans les mains de ceux qui peuvent s’approprier privativement le capital. Le résultat en est l’existence de crises résultant de l’inadaptation de la consommation à la production, crises qui vont en s’aggravant du fait même de la première contradiction signalée. On arrivera ainsi à un état final où seuls quelques très rares capitalistes disposeront du pouvoir de décider et de consommer une production immense qui ne pourra plus s’écrouler : ce sera l’effondrement du système capitaliste.

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« Cette création du matérialisme historique sera faite en 1846 dans «l’idéologie allemande».

1.2.

Le matérialisme historique Dans cette perspective le matérialismehistorique est la « science de l’histoire » qui consiste à étudier l’histoire des hommes à partir de leurs conditions matérielles d’existence en tenant compte descontradictions fondamentales qui sont présentées ainsi que leur dépassement.

Comme il n’y a d’histoire que de vie sociale, et de vie sociale que de production decette vie sociale, le niveau d’approche fondamentale de cette science sera donc la production et Département Génie industriel- ENP Page 3 sur 22 Cours de macroéconomie 4ème année K.

Marx la manière dont les hommes s’organisent en société pour assurer cette vie sociale.

De là résultent toute une série de concepts.

1.3.

Le matérialisme dialectique Aumatérialisme historique correspond le matérialisme dialectique en tant que méthode d’approche scientifique.

Il s’organise autour de 4 lois: - la loi du changementdialectique ; - La Loi de l’action réciproque ; - La loi de la contradiction ; - La loi de la transformation quantité-qualité.

1) la première loi ou loi du changementdialectique signifie que rien ne reste là où il est, rien demeure ce qu’il est.

Toute chose est donc en transition : rien ne peut être présenté comme définitif absolu ousacré mais au contraire doit être dans le cadre du processus interrompu du devenir et du transitoire.

On doit donc étudier les choses du point de vue du passé et del’avenir.

Par exemple, considérons un fruit : - on peut bien sur le décrire quant à sa forme, ses couleurs…, puis le comparer à d’autres fruits à l’aide des catégoriesainsi perçues : - Mais on peut aller au-delà de ce point de vue purement immobile (ou statique) et considérer le fruit dans son mouvement.

On constatera alorsqu’avant d’être mure la pomme a été verte, qu’avant d’être fleur, elle était bouton et ainsi de suite.

On peut aussi appréhender son devenir : si elle tombe de l’arbreelle pourrira, se décomposera, libérera le pépin qui donnerait naissance à un arbre… La pomme n’a donc pas toujours été ce qu’elle est et elle ne sera pas toujours cequ’elle est.

La première loi de la dialectique nous invite à considérer les choses telles qu’elles se reflètent dans notre cerveau non comme des catégories figées maiscomme les instants d’un mouvement.

Encore cela n’est-il pas suffisant.

Si l’on admet que tout est mouvement ? Sont-ils mécaniques, c’est à dire, tendent-ils àretourner à leur point de départ suivant une structure bien définie, ou résultent-ils de phénomènes internes dont la conjonction créée de nouvelles directions et denouvelles transformations, auquel cas ils seraient autodynamiques ? 2) la seconde loi de la dialectique va qualifier la nature de ce processus, elle nous dit que leschangements sont autodynamiques et non pas mécaniques car ils se font au terme d’actions réciproques qui poussent vers un nouvel état des choses et qui neramènent pas vers le point de départ du mouvement.

Reprenons l’exemple de la pomme : on a vu qu’elle donne naissance à des arbres, ces arbres donnent à leur tournaissance à de nouvelles pommes, qui elles-mêmes donneront de nouveaux arbres. Département Génie industriel- ENP Page 4 sur 22 Cours de macroéconomie 4ème année K.

Marx On voit donc que les processus s’enchaînent et que l’arrivée n’est plus le point de départ, c’est quelque chose de plus large due à l’existence d’une action réciproque :Arbre ………..pomme Pomme ………arbre Cette loi de l’action réciproque nous montre donc que le développement historique se fait au terme d’élargissement croissant, qu’il est en spirale.

Le processus n’estpas mécanique, il est autodynamique.

3) La troisième loi va nous donner les raisons d’être du caractère autodynamique des processus historiques.

Il nous faut en effetsavoir pourquoi l’enchaînement des processus se développe nécessairement en un mouvement progressif, même si parfois il existe des retours momentanés en arrière.Cela revient à connaître la loi de l’autodynamique.

La dialectique part de l’existence de contraires comme la métaphysique d’ailleurs ; par exemple : la vérité etl’erreur, la vie et la mort, la pluie et la non pluie.

Mais là où la métaphysique se contente de photographier ces contraires, la dialectique pense que les contraires setransforment l’un dans l’autre pour définir un nouveau stade de développement qui à son tout entraînera son contraire et engendrera une synthèse à l’état supérieur.Reprenons l’exemple de la pomme : si on voit à terre une pomme mûre on dira voilà une pomme mûre.

Et en fait elle est déjà en train de se décomposer et par làmême présente une forme de mort par rapport au jugement initial qui indiquait une forme de vie.

Mais cette décomposition pourra ultérieurement donner lieu à desarbres, donc à une autre forme de vie contraire au stade précédent.

On constate donc qu’une chose contient en elle-même son contraire.

Dans la pomme, il y a desforces qui la poussent vers la vie et d’autres qui la poussent vers la mort.

Dans la pomme coexistent donc des opposées qui luttent.

Il y a d’un côté affirmation de lapomme à travers son existence et sa maturation, et de l’autre côté, négation de la pomme à travers son pourrissement progressif.

Il y a donc contradiction et si leschoses vont changer (et mettre ainsi à jour les raisons du changement autodynamique) c’est parce qu’elles contiennent en elles-mêmes une contradiction.

Il estimportant, pour montrer le résultat de ce changement, de reprendre les concepts d’affirmation et de négation, c'est-à-dire les termes de la contradiction.

L’affirmationconstitue la constatation de l’existence d’une chose.

La négation signifie sa tendance à la destruction de l’intérieur et non pas de l’extérieur.

La destruction est unenégation si elle est un produit de l’affirmation.

On a ainsi la thèse et l’antithèse. Département Génie industriel- ENP Page 5 sur 22 Cours de macroéconomie 4ème année K.

Marx Mais la négation elle-même fera l’objet d’une auto négation dont la source lui est interne et engendrera donc un mouvement qui aboutira à un stade ultérieur dudéveloppement : la négation de la négation est la synthèse.

On constate donc : L’évolution est la lutte (et le résultat) de forces antagonistes ; Les choses setransforment non pas les uns dans les autres, mais dans leur contraire au terme de contradictions internes dont elles font l’objet.

- La contradiction est une loiessentielle de la dialectique en ce qu’elle permet d’expliquer pourquoi il y aura mouvement.

Ce qui en résulte essentiellement c’est que la dialectique nous invite nonà considérer un seul aspect des choses mais au contraire à toujours percevoir les aspects contradictoires des choses existantes pour justement prévoir les stades deleur développement.

4) Il existe enfin une quatrième loi qui va préciser la nature des changements qui interviennent du fait des trois lois précitées.

Cette loi indiqueque les changements en qualité interviendront du fait de changements en quantité.

Par exemple, prenons la transformation de l’eau : Si on passe de 90° à 92°, l’eau nefait que se réchauffer.

Si on passe de 99° à 100°, on a plus que cela, on a théoriquement une transformation qualitative de l’eau en vapeur.

L’évolution des choses nepeut donc être indéfiniment quantitative.

A partir d’un certain stade le changement en quantité implique un changement en qualité. 2.

TRAVAIL ET CAPITAL : Pour étudier la nature de la liaison fondamentale qui existe entre travail et capital dans le mode de production capitaliste nousétudierons successivement : - les concepts de marchandise et de valeur; la notion d'exploitation; les formes du capital.

2.1.

Concepts de marchandise et de valeurDans "le capital" MARX commence l'analyse du capitalisme par l'étude de la marchandise car tout s'y vend et s'y achète et prend donc la forme de marchandise, etcar " la richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste s'annonce comme une immense accumulation de marchandises.

L'analyse de lamarchandise, forme élémentaire de cette richesse, sera par conséquent le point de départ de nos recherches." Il nous est donc nécessaire, pour mettre à jour la vraienature de la production capitaliste, de commencer l'étude par la production des marchandises.. »

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