Dans quelle mesure la domination commerciale des pays capitalistes occidentaux (États-Unis et Europe de l'Ouest) a-t-elle été mise en cause au cours de la décennie 1970 ? (Economie)

« Le solde commercial du Japon et des pays de l'O.P.E.P.

est excédentaire, tandis que celui des pays endéveloppement rapide est déficitaire. • Il est impossible de mettre sur le même plan trois groupes de pays dont les exportations sont de nature trèsdifférente : — produits manufacturés évolués pour le Japon ; — produits énergétiques pour l'O.P.E.P.

; — produits manufacturés à faible valeur ajoutée pour les pays en développement rapide. Leur situation dans le commerce mondial ne peut être analysée globalement, puisque les marchés de ces diversproduits évoluent séparément. • De plus, si le Japon constitue une réalité homogène, il n'en est pas de même des deux ensembles, O.P.E.P.

etN.P.I., constitués de pays très diversifiés. Comment étudier conjointement deux pays tels que le Nigeria et l'Arabie Saoudite qui appartiennent tous deux àl'O.P.E.P.

ou le Brésil et Hong-Kong, tous deux classés dans les N.P.I.

? Une étude plus détaillée est donc nécessairepour mesurer quels défis commerciaux ces pays lancent aux États-Unis et à l'Europe occidentale.

B.

L'O.P.E.P. 1) Une forte croissance des échanges (doc.

1 et 2) • Les taux de croissance des exportations de l'O.P.E.P.

sont les plus élevés dans l'ensemble des échanges mondiaux. Il ne faut pas oublier que les statistiques en valeur des exportations de l'O.P.E.P.

prennent en compte la forteaugmentation des prix du pétrole, lors des deux « chocs pétroliers » de 1973 et 1979. • Les conséquences des baisses de prix intervenues après 1980 ne sont pas indiquées et des statistiques plusrécentes montrent le déclin de l'O.P.E.P.

dans les exportations mondiales (11,7% en 1982). Cependant, cette évolution récente ne remet pas totalement en cause la progression de l'O.P.E.P.

Cette inversionde tendance montre toutefois que la fixation des prix du pétrole ne dépend plus des seules décisions de l'O.P.E.P.,affaiblie par des divisions.

La baisse des prix du pétrole témoigne des disparités et des tensions au sein du cartel depays formé par l'O.P.E.P. 2) Les disparités au sein de l'O.P.E.P. • Formé en 1960, l'O.P.E.P.

n'a commencé à jouer un rôle majeur dans la formation des prix du pétrole que treize ansaprès sa création.

Constitué de pays arabes, mais aussi de l'Iran, de pays latino-américains ou asiatiques, l'O.P.E.P.recouvre des situations économiques et sociales très diverses. • La hausse des prix du pétrole, liée à des événements politiques (guerre du Kippour), a financé des politiques dedéveloppement grâce aux recettes en devises.

Mais cette manne pétrolière provoque des répercussions trèsdifférentes selon les pays : pays arabes à faible densité de population et fortes réserves, pays dont les réserves,plus réduites, doivent être rentabilisées pour améliorer le niveau de vie d'une population importante. Ces derniers pays, tels le Nigeria et l'Indonésie, ne peuvent remettre en cause, sans risque social majeur, l'ensembled'une politique de développement financée par les exportations de pétrole.

Toute baisse de prix devientcatastrophique (endettement excessif). • La diminution des prix du pétrole provoquée par la baisse de la demande des pays consommateurs, la concurrencede pays en guerre au sein de l'O.P.E.P.

(Iran, Irak) et l'augmentation des productions de pétrole hors O.P.E.P.

(Merdu Nord, Mexique, Alaska), a affaibli le cartel, et entraîné des difficultés supplémentaïres pour les pays lancés dansd'ambitieuses politiques de développement. La situation actuelle de l'O.P.E.P.

illustre la fragilité de pays dont l'économie repose sur une seule source de richesse(le pétrole) : monoproduction, extraversion, dépendance. C.

Les Nouveaux pays industriels 1) Un phénomène nouveau • En contradiction avec la tendance observée au cours de la décennie soixante, certains pays en voie de. »