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Dans Quelle Mesure Les Politiques Budgétaire Et Monétaire Sont-Elles Efficaces ?

Publié le 09/11/2012

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A la fin des années 1970, les nouveaux classiques estiment que Milton Friedman ne va pas assez loin. Selon eux, dès que la quantité de monnaie augmente, les agents anticiperaient l’inflation qui va en résulter et accroîtraient leur épargne pour s’en protéger. Même à court terme donc, la monnaie ne pourrait influencer la croissance : la monnaie est « neutre «. Mais les uns et les autres s’accordent toutefois sur l’idée que la politique monétaire doit être vouée uniquement à la stabilité des prix et menée par une autorité indépendante du gouvernement. (Comme par exemple la BCE pour le cas européen)  La croissance, selon eux, dépend de l’offre (le fonctionnement des marchés, le progrès technique…), et nullement de la demande. Ce débat a donc des conséquences très concrètes car il détermine notamment les missions assignées aux autorités monétaires, ainsi que la manière dont ces autorités les conçoivent.

« a) Présentation séparée des deux principaux vecteurs de la politique économique Comme nous l’avons déjà précisé, la politique économique s’articule autour de deux éléments.

Il s’agit d’une part de la politique monétaire, et d’autre part de la politique budgétaire.

Nous ne nous attarderons que très brièvement sur la politique monétaire, et nous développerons en revanche davantage le second point, la politique budgétaire. La politique monétaire est notamment utilisée pour maintenir la stabilité des prix, mais peut également favoriser la croissance et le plein-emploi.

Concrètement, cette offre de monnaie supplémentaire fait baisser le taux d’intérêt, baisse qui stimule l’investissement privée.

La baisse d’intérêt encourage l’investissement qui a un effet multiplicateur sur le revenu.

En effet inverse nous pouvons dire aussi qu’une politique monétaire restrictive déprime l’investissement et réduit le revenu national.

C’est une représentation, certes très simpliste, qui démontre les enjeux d’une politique monétaire.

Sachant que plus il y a de monnaie en circulation, plus il y a d’inflation, pouvons-nous dire qu’une politique monétaire restrictive peut lutter contre l’inflation ? Pour réduire une monnaie il faut intervenir auprès des banques pour limiter les prêts, inciter les banques à prêter moins pour que les clients empruntent moins.

Pour cela, en Europe dans l’Union Européenne il existe la Banque centrale Européenne qui peut intervenir en augmentant les taux d’intérêt directeurs pour limiter la monnaie fiduciaire.

Ce mécanisme limite donc l’inflation en théorie.

Nous disons en théorie car il est impensable d’augmenter les taux à un niveau dissuasif car ceux-ci pourrait stopper net la croissance.

Cela bloquerait les investisseurs.

Une politique monétaire arrive bien souvent à contre-courant ou encore en retard comme nous l’avons vu ces derniers temps avec en finalité une crise financière.

Une politique monétaire à court terme peut favorablement stimuler la croissance comme le pense les économistes Keynésiens.

Ils partent avec l’idée que des taux d’intérêts moins élevés et des liquidités plus abondantes favorisent l’investissement, donc la croissance lorsque l’économie n’est pas au plein emploi.

A cela Milton Friedman a cependant répondu qu’à long terme ce mécanisme n’est qu’une illusion monétaire puisque les agents se rendent comptent que l’augmentation des revenus est absorbé par une inflation naissante. Une politique budgétaire expansionniste consiste à injecter des dépenses ou des revenus supplémentaires dans le circuit économique, et ce pour exercer un effet multiplicateur, notamment, mais aussi sur la production.

Ceci peut aussi s’expliquer à l’inverse pour une politique budgétaire restrictive. D’une façon générale donc, les politiques Keynésiennes préconisent un déficit budgétaire qui s’exprime par la redistribution des revenus dans le but de relancer la demande effective, c’est-à-dire la demande de consommation et d’investissement, par le biais du multiplicateur fiscal et budgétaire.

Le multiplicateur fiscal tend à ce qu’une augmentation du déficit budgétaire entraine une hausse des revenus nationaux.

Il repose sur la baisse des prélèvements obligatoires.

Il est en effet convenu qu’une baisse des impôts stimule mécaniquement la croissance par l’effet de ce multiplicateur fiscal.

En résumé toute baisse d’impôt se traduit généralement par une hausse des revenus des ménages, ou des profits pour les entreprises, ce qui favorise la consommation et l’investissement, donc indirectement la production et l’emploi.

En revanche, le multiplicateur budgétaire repose lui sur le fait qu’une augmentation du déficit budgétaire entraîne une variation amplifiée du revenu national, l’augmentation de la demande publique induisant celle de la production.

La première source de financement de l’Etat est la levée de l’impôt.

Cependant, et étant donné le niveau atteint aujourd’hui par les prélèvements obligatoires et le fait que ces budgets soient déjà mobilisés par les services permanents de l’Etat, il reste très peu de marge de manœuvre pour prendre de nouvelles. »

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