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Epreuve composée p44/45 SES

Publié le 19/02/2024

Extrait du document

« Epreuve composée p44/45 Partie 1 : Le brevet est titre de propriété intellectuelle qui confère à son titulaire un droit d’interdiction de l’exploitation par un tiers de l’invention brevetée.

Celui-ci n’est valable que sur un territoire déterminé (en général un pays unique, dans certains cas un groupe de pays comme le brevet européen).

Le droit de propriété est un droit, garanti par l’Etat, de pouvoir utiliser, tirer profit ou disposer (c’est-à-dire vendre ou transformer) des biens tant que l’usage que l’on en fait reste dans le cadre de la loi.

Il est possible de déposer une demande de brevet auprès d’un office des brevets, qui peut dépendre d'un État (l'USPTO pour les États-Unis, l'INPI pour la France, le JPO pour le Japon…), ou auprès d'un groupe de pays, comme l'Office européen des brevets. Les brevets jouent un rôle majeur en incitant les innovateurs et entrepreneurs à innover.

Ils procurent à l’innovation un monopole temporaire de 20 ans (voie 25ans pour certains produits pharmaceutiques), le temps de rentabiliser son innovation.

L’innovation peut être définie comme l'introduction dans le processus de production et sur un marché d’une invention.

Cependant, il faut que l’entrepreneur rende son invention publique.

Sans brevet, l’invention serait immédiatement copiée et l’entrepreneur ne pourrait pas rentabiliser son activité de recherche : personne n’innoverait.

De plus, les innovateurs seraient incités à garder leurs inventions secrètes et à les exploiter eux-mêmes afin de ne pas en perdre le bénéfice.

C’est une incitation à supporter le coût de la recherche car l’entreprise est assurée qu’elle pourra le rentabiliser en étant seule à en tirer profit.

De plus, la publication du brevet (après 20 ans) va accroître le stock de connaissances publiques qui pourra être librement utilisé lorsque le brevet tombera dans le domaine public.

Nous pouvons prendre comme exemple, le brevet accordé à Tim Berners-Lee pour l'invention du World Wide Web (WWW).

Tim Berners-Lee, un scientifique britannique, a déposé le premier brevet pour le World Wide Web en 1990.

Le brevet a jeté les bases du développement ultérieur d'Internet et a ouvert la voie à une révolution dans la communication, l'information et l'accès aux ressources en ligne.En contrepartie, l’innovateur va pouvoir en tirer une « rente » ou un surprofit puisqu’il va pouvoir imposer un prix plus élevé que celui du marché concurrentiel. Par conséquent, il est nécessaire de créer des incitations car les programmes de recherche pour trouver des innovations sont coûteux (plusieurs années) et incertains (la recherche ne débouche pas toujours sur une découverte et encore moins souvent sur une innovation).

Il faut donc encourager cette recherche en accordant un droit de propriété à l’innovateur, c’est une récompense qui fonctionne comme une incitation. Partie 2 : Le document à l’étude aujourd’hui est un graphique représentant l’évolution des émissions de Co2 pour quelques zones géographiques telles que la Chine, les Etats-Unis, UE28 et l’Inde entre 1960 et 2018.

Ce graphique provient du site www.globalcarbonatlas.org. 1) Les émissions de Co2 pour la Chine ont fortement augmenté passant d’environ 0,4 milliards de tonnes de Co2 par an en 1960 à 10 milliards de tonnes de Co2 en 2015. Concernant les Etats-Unis, les émissions de Co2 sont passées de 3 milliards de tonnes par an en 1960 à environ 5,5 milliards de tonnes en 2015 (soit une augmentation de 2,5 milliards de tonnes en 55ans). Pour l’Union Européenne, on observe une hausse jusqu’en 1980 (de 3 milliards de tonne en 1960 à environ 5 milliards en 1980).

Après 1980, les émissions de Co2 ont baissé jusqu’en 2015, passant en dessous de 4 milliards de tonnes cette année-là. Les émissions de Co2 pour l’Inde ont augmenté de 1960 à 2015.

En effet, en 1960, les émissions étaient proches de 0 milliards de tonnes.

Cependant, vers les années 1975, on observe le début d’une évolution qui aboutit au fait qu’en 2015, les émissions de Co5 étaient aux alentours de 3 milliards de tonnes (soit une augmentation de 3 milliards de tonne entre 1985 et 2015). 2) La croissance économique se caractérise par un accroissement durable du produit intérieur brut (PIB).

Concrètement, cela signifie que le volume des biens et services ne cesse d’augmenter année après année. Les émissions de Co2 et la croissance sont liés puisque la croissance économique est associée à une augmentation des émissions de dioxyde de carbone, en raison de la demande accrue en énergie, principalement issus de sources fossiles comme le charbon, le pétrole ou le gaz. Comme exemple, nous pouvons prendre les différents pays présents sur ce graphique. En effet, on observe un pic d’émissions en Chine vers les années 2000.

Il y a une augmentation d’environ 6,5 milliards de tonnes entre 2000 et 2015.

Ce pic est principalement dû au recours accru du charbon.

Durant cette période, le pays s’est très rapidement développé et a fortement augmenté ses besoins en électricité, principalement générée à partir de la combustion de charbon dans ses centrales. De plus, la croissance démographique en Inde, durant les années 60, est également étroitement liée au développement économique du pays.

Une population en expansion crée une main-d'œuvre importante et un marché de consommation considérable, stimulant ainsi la croissance économique.

Cependant, cette croissance économique a souvent été accompagnée d'une demande accrue en énergie, principalement alimentée par des combustibles fossiles, ce qui a contribué à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

Le secteur industriel s’est donc développé fortement vers les années 1980.

Ainsi, la croissance démographique a été un catalyseur du développement économique, mais elle a également posé des défis en termes de gestion durable de l'énergie et des émissions. Concernant la diminution des émissions de Co2 dans l’Union Européenne (de 4 milliards de tonnes de Co2 en 2010 à 3,5 milliards en 2015), cela est principalement dû passage à des technologies plus écologiques et à des sources d'énergie renouvelable.

Ce qui peut ainsi encourager l'innovation, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités économiques et favorisant le développement de secteurs industriels durables.

De plus, des politiques environnementales efficaces incitent les entreprises à adopter des pratiques respectueuses de l'environnement, améliorant leur réputation et facilitant leur accès aux marchés internationaux.

La croissance économique durable repose souvent sur des modèles qui minimisent les externalités négatives sur l'environnement, limitant ainsi la pollution et le réchauffement climatique. Partie 3 : Le progrès technique est souvent considéré comme un vecteur de croissance économique et de prospérité ainsi qu’un facteur parmi d’autres permettant une amélioration des conditions de vie (notamment une hausse de l’espérance de vie).

Cependant, celui-ci accroît également les inégalités depuis la première révolution industrielle, une tendance qui s’accélère constamment depuis le début du XXe siècle avec l’électrification, puis au cours des années 1970-1980 avec la révolution informatique.

C’est le constat fait par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans son « rapport sur la Technologie et l’Innovation 2021 ».

Le progrès technique peut être défini comme le processus général de développement et de perfectionnement des méthodes et des moyens de production.

Il regroupe l’ensemble des inventions appliqués sous formes d’innovations.

Le progrès technique permet également l’amélioration de la Productivité Globale des Facteurs de production (PGF) en améliorant leur efficacité et leur rendement.

C’est pourquoi nous nous posons la question suivante : en quoi le progrès technique contribue-t-il à l'accentuation des inégalités ? Dans un premier temps, nous verrons que le progrès technique peut engendrer des inégalités entres les différentes catégories sociales.

Ensuite, dans une seconde et dernière partie, nous analyserons le fait que le progrès technique engendre des inégalités entre les territoires. Pour commencer, le progrès technique engendre des inégalités de revenus entre les classes sociales. Les innovations procurent à leurs inventeurs des rentes conséquentes et elles favorisent les travailleurs qualifiés, très demandés, qui voient en conséquence leurs salaires augmenter, d’où une hausse des inégalités de revenu, par le haut, due au progrès technique.

Les entreprises qui innovent dans les produits préfèrent investir dans le capital humain et embaucher en CDI (contrairement à des emplois en CDD, interim, et temps partiel).

Ainsi, une entreprise qui investit dans le capital humain a tout intérêt à garder le plus longtemps possible ses salariés pour récolter les fruits de ses investissements.

Elles n’hésitent donc pas à attirer les meilleurs (les plus productifs et donc a priori les plus qualifiés) avec des emplois stables et bien rémunérés.

Comme on peut le lire dans le document 2, « entre 2001 et 2017, le revenu par tête global a augmenté de 74% » dans la Silicon Valley, creusant ainsi les écarts de richesse.

De plus, l’utilisation de l’outil informatique s’étend à tous les secteurs, nécessite un niveau élevé de qualification et créer beaucoup de postes nécessitant de recourir au raisonnement abstrait (ingénieur, community manager, infographiste…).

Ainsi, la demande de travail qualifié augmente.

Comme on peut le voir dans le document 1, le salaire brut minimum en Ile de France pour un responsable business intelligence ayant plus de 8 ans d’expérience est de 80 000 euros.

En moyenne, le salaire en France pour les métiers dans l’informatique est de 36 252 euros.

Les.... »

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