Grand oral du bac : Le commerce mondial
Publié le 31/12/2018
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LE SIGNE DE LA RICHESSE DES NATIONS
La théorie et la pratique économiques ont conclu depuis longtemps que le commerce international représente un facteur majeur dans l'évolution de la croissance de l'économie mondiale. Comme les échanges entre individus, les échanges entre nations permettent à chacune de vendre ses productions au plus grand nombre en exploitant au mieux ses ressources naturelles et humaines. Historiquement, la progression des échanges est étroitement liée à la croissance économique mondiale. Entre 1948 et 1992, le commerce mondial est passé de 57,5 milliards de dollars à 3 600 milliards de dollars (en valeur).
Durant la même période, le commerce mondial a été multiplié par six en volume. Simultanément, le revenu de la planète avait été multiplié par trois. Cette évolution parallèle suggère que la progression du commerce international est liée à la croissance du revenu mondial.
L'ÉVOLUTION DU COMMERCE
MONDIAL DEPUIS 1945
De 1945 aux ANNÉES 1970
• Jusqu'au début des années 1970, le commerce international a été soumis à une forte spécialisation des activités productives. Une division du travail à l'échelle des deux grands blocs politiques alors en présence a été mise en œuvre.
À travers le Comecon, le bloc socialiste, dominé par l’Union soviétique, a imposé aux différents pays membres des productions
L'URUGUAY ROUND
L'Uruguay Round ou cycle de l'Uruguay a constitué le plus ambitieux des cycles de négociations organisé par le GATT : 117 pays y ont participé pendant sept ans. Ces négociations se sont achevées sur un accord de 20000 pages. C'est l'un des plus importants traités jamais signés. Le mandat donné aux négociateurs visait au renforcement du cadre institutionnel et à la poursuite de la politique libre-échangiste permettant d'inclure de nouveaux domaines (les services, la propriété intellectuelle...) dans le sein de la réglementation multilatérale. Le traité libère considérablement le commerce international ; il a donné naissance à une nouvelle instance de surveillance, /'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a été fondée à Marrakech (Maroc) en avril 1994 et qui est entrée en fonction en janvier 1995.
spécialisées. Une évolution similaire a eu lieu dans le monde capitaliste : les pays industrialisés se sont spécialisés dans les produits manufacturés et les pays en développement dans les produits de base et les matières premières, la manufacturisation de ces dernières étant assurée par les pays développés.
• Cette division traduisait une répartion inégale des produits manufacturés entre Nord (pays développés à économie de marché) et Sud (pays en voie de développement).
Dans LEs années 1970
• Les chocs pétroliers (1973 et 1979) et l'émergence de nouveaux pays industrialisés, notamment en Asie du Sud-Est, ont provoqué une redistribution des zones de spécialisation et engendré de nouveaux concurrents pour les pays développés. Ils ont infléchi l’inégalité Nord-Sud (les trois quarts du commerce mondial s'effectuant entre pays industrialisés).
• Les pays industrialisés font entre eux surtout du commerce intra-branche. Leurs échanges avec
les pays en développement sont de nature interbranche : ces échanges sont donc complémentaires.
Dans les années 19B0
Les effets des crises pétrolières ont provoqué un essoufflement du système commercial multilatéral. Des mesures diverses de protection
Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)
«
I:OMC
CONllΠLE
NkHt!o!EcnoN NISME
• L:OMC lutte contres les mesures non
tarifaires (clause de la nation la plus
favorisée, par exemple), qui relèvent
du néo-protectionnisme.
Une lutte
difficile car les mesures prises
s'appliquent seulement sur certains
secteurs de l'économie, mais jamais
sur une économie dans son ensemble.
• Le néo-protectionnisme s'exprime
à travers le cadre d'accords régionaux
conclus par plusieurs grands ensembles
économiques : l'Union européenne
(UE), l'Accord de /ibre-éch11nge
nonl-11méricllin (Aien11), la
Coopération économique Asie
Pacifique (Apec), l'Association des
nations de l'Asie du Sud-Est (Asean),
le Marché commun du sud de
l'Amérique (Mercosur) ...
• En effet, ces accords stipulent
qu'à l'intérieur de ces ensembles règne
le libre-échange et à l'extérieur, des
mesures de protection.
• Les pays qui pratiquent ce type
de protectionnisme sont les grandes
puissances fondatrices de I'OMC
(États-Unis, Europe ...
).
• L'OMC s'engage à juger les plaintes
déposées contre ce genre de protection
et à contribuer à changer les
législations des pays concernés.
• Les représailles d'un pays contre
un autre pays sont autorisées, sous
certaines conditions, après le dépôt
d'une plainte examinée par I'OMC.
• L'OMC est une cible privilégiée des
mouvements 11ntimondi11listttion,
qui considèrent que cet organisme
défend principalement les intérêts
des multinationales et participe, de ce
fait.
à l'exploitation des pays les moins
développés.
LE COMMERCE MONDIAL
ET LA MONDIALISATION
La mondialisation -traduction en
français de globalization -est un
ensemble de processus mis en place
pour faire triompher l'application
des mesures de libre-échange, dont
les effets nourriraient la croissance.
LA MONDIAUSAnON ET LA CROISSANCE
• La mondialisation est fondée sur
la croissance rapide des relations
commerciales internationales,
lesquelles augmentent de 7 Ofo par an,
contre 2 Ofo pour la production.
• Cette croissance est principalement le
fait des entreprises multinationales, qui
organisent leur processus productif et
commercial à l'échelle mondiale.
---.-----
-- --
LES LIMITES À LA MOND IALISAnON
La mondialisation a aussi ses limites.
On peut les appréhender
principalement dans le domaine
culturel.
La tendance à la transformation
des œuvres culturelles en produits
commerciaux se heurte à des
oppositions, qui s'expriment sous
le drapeau de l'exception culturelle :
la singularité d'une expression
particulière doit être défendue -
par des lois et un financement public
face à la culture «dominante» -
en l'occurrence, celle matérialisée par
les grandes compagnies de
divertissements américaines-, qui
règne sur le marché mondial.
LEs GRANDS AXES D'ÉCHANGES
• Les flux géographiques d'échanges
se sont intensifiés; les principales lignes
de force en sont le réseau européen, le
réseau américain, le réseau Atlantique
(centré sur les États-Unis et l'Europe), le
réseau Pacifique (entre les États-Unis et
le Japon).
Si les réseaux européens et
américains dominent (au total plus
de 40 Ofo du commerce mondial),
le commerce transpacifique l'emporte
sur le commerce transatlantique depuis
le milieu des années 80.
• Le commerce mondial a changé
d'orientation :il devient de plus en plus
un commerce Nord-Nord qui est dû
à la marginalisation de certains pays
du continent africain.
Les prix de
production de leurs matières premières
ont fortement baissé et.
parallèlement.
sont de
en plus
intrarégionaux.
Ainsi, les pays de
l'Union européenne et de l'ancienne
AELE représentaient plus de 30 Ofo du
commerce mondial en 1998.
LEs GRANDS PAYS D'ÉCHANGES
• Le commerce international concerne
essentiellement les pays les plus
développés, laissant en marge les pays
les moins avancés (PMA).
Les dix premiers exportateurs
participant au commene mondial
des manhandises.
1000
(en milliards de dollars et en %}
Rang Exp.
Valeur Part
1 États-Unis 781,1
12,3
Allemagne 551,5 8.7
Japon 479,2 7,5
4 France 298,1 4.7
Royaume-Uni 284,1 4,5
6 Canada 276,6 4,3
Chine 249,3 3,9
8 Italie
237,8 3,7
9 Pays-Bas 212,5
3,3
10 Chine 202.4 3,2 Les
dix premiers importateurs
participant au commerce mondial
des manhandises.
1000
(en milliards de dollars et en %)
Rang lmp.
Valeur Part
1 États-Unis 12
57,6 18,9
Allemagne 502,8
7,5
3 Japon 379,5
5,7
4 Royaume-Uni
337,0 5,1
5 France 305.4
4,6
6 Canada 244,8
3,7
7 Italie 236,5
3,5
8 Chine 225,1
3.4
9 Hong Kong.
Chine 214,2 3,2
10 Pays-Bas
198,0
3,0
• On assiste à une redistribution des
échanges entre les pays développés.
Les États-Unis sont toujours leaders,
mais enregistrent un relatif déclin de
leur puissance économique.
L'Europe
occidentale, tout en gardant une place
importante (plus de 40 Ofo), stagne
depuis la fin des années 60.
En revanche, entre 1988 et 1990,
l'Allemagne est devenue pendant
deux ans la première puissance
exportatrice mondiale.
• L'Allemagne et le Japon ont consolidé
leur place de géant dans le commerce
international.
Le Japon, qui
n'apparaissait pas sur le marché
international en 1950, occupe
aujourd'hui le 3' rang (9 Ofo).
• Les États-Unis, l'Allemagne, la France
et la Grande-Bretagne totalisent à eux
quatre plus de 40 Ofo des échanges.
• Les pays riverains du Pacifique qui
constituent l'essentiel des nouve11ux
p11ys industriels (NP/), à savoir
Corée du Sud, Taïwan, Singapour
et Hong Kong.
réalisent 12 Ofo des
échanges mondiaux.
Ils exportent
principalement de l'électronique grand
public ainsi que du textile et bénéficient
encore d'une main-d'œuvre bon
marché, attirant ainsi les
multinationales américaines
LES GRANDS SECTEURS
DU COMMERCE MONDIAL
Lorsque les pays échangent entre eux,
les échanges se font sur trois niveaux :
services (services commerciaux,
transports, voyages, services portuaires, services
financiers), marchandises
(produits bruts et manufacturés)
et capitaux.
!:ÉVOLUTION DES SEcnURS
Les services sont devenus le secteur
commercial principal.
Ils représentent
à peu près un quart du commerce
mondial.
Toutefois, on considère
aujourd'hui que, dans les échanges
internationaux, la progression la plus
forte est celle des produits
manufacturés.
Le commerce mondial
de produits manufacturés a progressé
de 2 000 Ofo entre 1950 et 1995.
LE SEmUR DES SERVICES
Les services commerciaux prennent une
part croissante dans les échanges entre
pays.
Ils sont les signes les plus
significatifs de l'activité commerciale
d'un pays, car ils prennent en compte
la totalité des dépenses réalisées à
l'étranger par les nationaux.
Les dix premiers exportateurs
participant au commene mondial
des services commeniaux.
1000
(en milliards de dollars et en %} Rang Exp.
Valeur Part 1 États-Unis 274,6
19,1
2 Royaume-Uni 99,9
7,0
France 81,2
5,7
4 Allemagne 80,0
5,6
5 Japon 68,3
4,8
6 Italie 56,7
4,0
7 Espagne 53,0
3.7
8 Pays-Bas 52,3
3,6
Hong Kong.
Chine 42,1 2,9
10 Belgique-Luxembourg 42,0 2,9
Les dix premiers Importateurs
participant au commerce mondial
des services
commeniaux.
1000
(en milliards de dollars et en %)
Rang lmp.
Valeur
Part
1 États-Unis 198,9
13,8
2 Allemagne
132,3
9,2
Japon 115,7 8,1
4 Royaume-Uni 82,1
5,7
France 61,5
4,3
Italie 55.7 3,9
Pays-Bas 51.1
3,6
8 Canada 41,9
2,9
9 Belgique-Luxembourg 38,3 2,7
10 Chine 35,9
2,5 EQortat!ons
mondiales
des services
commerciaux par catétorie.
1000
(en milliards de dollars)
• Transports JJO
• Voyages 465
• Autres services commerciaux
640
• Total des services commerciaux 1435
LA SPÉCIAUSAnON DU COMMERCE
L'économie des différents pays s'est
spécialisée dans des secteurs qui sont
des points forts dans les échanges
mondiaux.
• Parmi les pays les plus industrialisés,
les États-Unis sont les champions des
services à l'industrie, de l'informatique,
de la communication, de la banque, de
l'agro-industie; le Japon domine
l'électronique, le matér iel électrique,
l'automobile; l'Allemagne, la
mécanique, les machines, la chimie;
la France, l'aérospatiale, les biens de
consommation de luxe,
l 'a groa limenta ire ...
• Les NPI sont compétitifs dans les
domaines du textile, de l'électronique,
de la mécanique ...
LEs CATÉGORIES DE PRODUITS
• Les changements structurels des
échanges commerciaux reflètent
l'évolution de l'économie.
• L'industrialisation des principaux
participants des échanges commerciaux
a entraîné le remplacement des
matières premières par les produits
manufacturés.
• Ce changement structurel se manifeste
par la réduction de moitié depuis 25 ans
de la part des produits de base, produits
alimentaires et minéraux.
dans les
échanges commerciaux, pour ne plus
représenter qu'environ un sixième des
échanges mondiaux des marchandises.
La part des produits manufacturés, au
contraire , augmente constamment
Elle s'élève aujourd'hui à plus de 70 Ofo
contre seulement 50 Ofo au début des
années 1950.
• Les produits manufacturés échangés
au niveau international sont aujourd'hui
hautement diversifiés tandis que dans le
passé les échanges de ces produits
concernaient principalement le secteur
du textile.
Au début du XX' siècle, dans
l'ensemble des produits manufacturés,
celui-ci représentait 40 %, les biens
intermédiaires 25 %e t les biens
d'équipement (biens d'investissement et
biens de consommation durables) 19%.
Les exportations mondiales de
manhandlses par produits.
1000
(en milliards de dollars)
Tous produits
• Produits 11gricoles 6186
558
r------------....1.-------------i •
Produits alimentaires
442
Évolution de la répartition par produits du co•.erce lllternatloul
(l!NI4·lt94) en �
source: GATT
Produits 11grlcoles
Produits alimentaires
Matières premières
Produits des Industries exfrllctlves
Minerais
Combustibles
Produits m��nuf11ctuns
Fer et acier
Produits chimiques
Autres produits semi-manufacturés
Machines et matériels de transport
Textiles
Vêtements
Autres biens de consommation
Produits non spécJflés ""
19!14
14,5 "·'
10,9
9,3 3,5 2,6
22,7 10,7
3,7 3,1
19,0 7,6
58,5 74,J
3,5 2,9
7,5
9,3 6,3 7,8
29,7 38,8
2,7 3,1
2.4
3,4 6.4 9,1
4 ,J
J,l •
Matières premières
116
• Prod.
des /nd.
extnJdives 81J
• Minerais et autres minéraux 62
• Combustibles
631
• Métaux non ferreux 120
• Produits m11nuf11duns 4 6JO
• Fer et acier
144
• Produits chimiques
574
• Autres produits semi-manufacturés 449
• Machines et matériel de transport
2566
• [Produits de l'industrie automobile 571
• Bureautique ettélécommunic.
940
• Autres machines et matériel
de transport
• Textiles 1
055]
157
• Vêtements 199
• Autres biens de consommation 541 • Produits non 185.
»
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