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La Crise Des Années 30

Publié le 11/11/2012

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Le multiplicateur est la réponse concrète à la crise des années 30. L’inventeur est Richard Kahn

(économiste anglais - 1905-1989 - qui travaillait avec Keynes à Cambridge), en 1931 Keynes a tout de

suite vu l'intérêt du multiplicateur. Keynes a montré que l'investissement public était favorable et donc

l'Etat va s'endetter pour investir dans l’économie. L’Etat injecte de l’argent dans l’économie mais c’est un

emprunt et l’Etat doit le rembourser avec un taux d'intérêt. Une partie est consommée et l’autre est

épargnée. Le rapport entre la consommation globale C et le revenu global R est la propension moyenne à

consommer. En d’autres mots, c’est la part moyenne du revenu disponible d'un ménage consacrée à la

consommation soit le rapport C/R. Mais ce qui est passionnant ici, c’est d’observer la part du revenu

supplémentaire apporté par l’Etat consacré à la consommation. On s’intéresse à la façon dont le

supplément de revenu ΔR est utilisé en dépenses de consommation supplémentaire ΔC et en épargne

supplémentaire ΔE. La propension marginale à consommer est le rapport ΔC/ΔR. Plus on distribue

l’argent à des catégories défavorisés plus la propension marginale à consommer sera forte. Plus on

distribue de l'argent aux pauvres, plus le multiplicateur est fort. L'idée du multiplicateur est double, la

dépense publique crée beaucoup plus de richesse et grâce aux impôts découlant de la richesse

supplémentaire que l’Etat a

lui-même créé, il va rembourser sa dette initiale. Grâce au multiplicateur, Keynes montre que c’est dans

l’intérêt de l’Etat de faire des investissements publics. De plus il montre que l'Etat peut le faire car il peut

se rembourser par la suite. Il permet de montrer aux libéraux que leur politique est erronée.

Les anticipations :

L'investissement pour les libéraux vient de l'équilibre sur le marché, c’est le prix qui détermine la

consommation. Keynes conteste cela et dit qu’il y a un autre paramètre entrant en jeu qui l’appelle les

anticipations. Il constate que l'action de « General Motors « a perdu de sa valeur et donc que les actions

sont très attractives et d’après les libéraux on devrait racheter ces actions. Or ce n'est pas le cas à cause

de l’anticipation. Même si le prix est favorable, si on anticipe un futur baissier on ne va pas acheter, dans

le cas contraire on va acheter. Le berger qui guide le troupeau n’est pas le prix mais l’anticipation. C’est

l’analyse du présent et du passé immédiat qui définit nos anticipations. Pour Keynes les anticipations

perturbent tout, le système de prix ne sert à rien, dans une situation de crise majeure, le système des prix

n'est plus efficace et donc l'équilibre n'en est plus un. L'économie en période de crise sort de l'équilibre et

comme tout le monde anticipe une baisse, personne n'investit et cela continue à baisser. Dans un

contexte de dépression, les anticipations changent

le comportement des consommateurs.

3. Le cycle keynésien

Cette notion de circuit remplace donc la notion d'équilibre général des libéraux. Ce qui compte ce n'est

pas l'équilibre à long terme, mais l'évolution à court terme. Keynes cherche à montrer les liens reliant les

grandes données macroéconomiques : l’emploi, le revenu global, la consommation anticipée et

l’investissement anticipée. D’après lui, il y a un circuit car tout est connecté, lorsque l'on agit sur un

élément, cela fait agir les autres. Lorsque l’Etat fait des grands travaux, cela correspond à

l'investissement, celui-ci amène à de l'emploi, qui distribue des revenus qui augmentent la propension

marginale à la consommation et cette consommation supplémentaire va augmenter l'emploi et les

« ressemble plus à la crise de 1929 que n'importe quelle autre crise passée. I.

Une crise sans équivalent A.

Le déclenchement de la crise 1.

Origine et diffusion de la crise Crise financière provoquée par un krach boursier.

Trois causes fondamentales : • Spéculation boursière : apparition d'une bulle spéculative sur le marché des actions, de la bourse et dans le marché immobilier.

La spéculation boursière gonfle la bulle de New York, double bulle spéculative : immobilier et marché des actions.

En Août 1929, la capitalisation boursière américaine s'élève à 90 Mds de dollars.

C'est la valeur de toutes les entreprises cotées à la bourse de New -York.

Le PNB américain est quant à lui de 98 Mds de dollars, la valeur boursière est donc presque aussi importante que le PNB alors qu'elle ne constitue normalement pas une si grosse valeur.

Ces deux éléments traduisent un gonflement de la valeur réelle des entreprises, la bourse est hypertrophiée par rapport à l'économie américaine.

Celle ci peut se vérifier d'une autre façon : lorsqu'on investit en bourse c'est pour faire des bénéfices.

Or entre 1922-29, les dividendes ont augmenté de 65%.

Si les dividendes augmentent, la valeur des actions aurait due augmenter aussi.

Dans cette période entre 1921 et 1929, le cours des actions a été multiplié par 6.

Le dernier point de repère est que la production industrielle américaine a augmenté d'environ 30% au cours de la même période.

La valeur des actions a énormément gonflé par rapport à la valeur réelle des entreprises et les bénéfices réels qu'elles doivent avoir.

Le rapport entre les dividendes et la valeur des actions est donc totalement ridicule.

Les dividendes sont donc de valeur trop faible par rapport aux actions.

La bulle spéculative est provoquée par le fait que tout le monde achète des actions pour les revendre plus chères, on anticipe sur l’augmentation des actions et on se moque des dividendes. • Surendettement : le décalage est créé par l'emballement de la hausse du cours des actions.

Le cours des actions s'est mis à monter en flèche et les gens vont s'endetter pour acheter des actions.

Si tout le monde pense que les actions vont augmenter, les spéculateurs vont procéder à des crédits pour pouvoir acheter plus d’actions.

1,5 million d'Américains placent leur argent à la bourse de New -York dans les années 20, et de la même façon les capitaux internationaux (FR, GB…) vont aller vers la bourse de NY à cause de la hausse continue des actions américaines.

La logique des courtiers va être de multiplier les placements pour créer un effet de levier, le principe est la spéculation à la marge, il consiste a s'endetter : Si j'ai 100$, je vais emprunter 900$ pour placer 1000$ d'actions, si le cours des actions monte à 1100$ par ex, et si je décide de vendre, on me donne 1100$ et je rembourse à la banque 930$ avec les frais, il me reste 170$.

Si j'avais mis 100 j'aurai récupéré 110 et donc le bénéfice serait de 10$. Maintenant, si le cours était descendu à 850$, je dois 930$ à la banque et par conséquent je me retrouve avec - 80$.

C'est cela qui va arriver en 1929 à tous ces Américains.

Comme ils avaient emprunté pour placer, toutes leurs pertes vont être récupérées par la banque qui perd de l'argent aussi.

La spéculation qui gagne des millions d'Américains et le surendettement généralisé vont provoquer la déstabilisation générale du marché financier. • Déséquilibre global entre l’offre et la demande : ce déséquilibre est une conséquence du Taylorisme qui amène une crise de surproduction, c’est un facteur de long terme contrairement aux deux précédents. Le déclenchement : La Réserve Fédérale est consciente que cette spéculation à la hausse est dangereuse.

Pour freiner la spéculation, elle augmente les taux d'intérêts à court terme afin de rendre le coût des emprunts plus chers.

Cette augmentation devait ralentir quelque peu les. »

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