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La croissance fait-elle le bonheur ?

Publié le 16/08/2012

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Dans la société industrielle les conflits, qui sont des rivalités ayant pour but d'obtenir un partage différent des richesses matérielles ou symboliques, étaient concentrés dans les champs du travail opposant capitalistes et travailleurs. A l'inverse de nos jours les conflits ne sont pas limités à la sphère de production mais à toute la société. Pour qu'il y ait une création de conflits il faut une mobilisation sociale (qui entraînera des actions collectives) qui selon A. Touraine est le processus par lequel des acteurs sont amenés à se rassembler pour mener des actions collectives. Ces conflits révèlent les dysfonctionnements de la société qu'ils soient entre classes sociales, groupes où contre la politique de l'Etat ou les dirigeants d'une entreprise. Ces conflits sont d'après Durkheim une conséquence d'un affaiblissement ou d'un excès de règles sociales. Les individus se mobilisent pour des raisons ciblées; défendre des valeurs dans la montée de l'individualisme, protéger les intérêts d'un groupe et la frustration relative qui décrit les décalages entre la vie réelle et les promesses. Ainsi les conflits sont nécessaires à toute société pour exprimer ses attentes et ses mécontentements, sans le peuple ne peuvent faire bouger ce qu'il estime comme des dysfonctionnant et sa prospérité ne pourra pas accroître.

« Si les innovations et l'organisation du travail amènent les individus au bien-être, des transformations économiques, sociales et mentales à long terme sont nécessaire àchacun. Croissance et développement sont intimement liés. Le développement, processus qualitatif, est indispensable au bonheur des individus car il opère des transformations économiques, sociales et mentales à long terme.La croissance permet de financer les transformations économiques et sociales du développement.

En effet d'après les cercles vertueux de la croissance vusprécédemment il apparaît clairement qu'une hausse de la croissance permet plus de profits pour investir, plus de revenus distribués et donc des salaires plus élevéspour permettre aux salariés de consommer davantage, et plus de richesse ce qui engendre une hausse des impôts qui nous apportent des infrastructures et unemeilleure protection.

Ainsi ces progression permettent aux habitants de dépasser le minimum vital, d'améliorer leur niveau de vie (PIB/ habitant), leurs conditionsmatérielles, l'espérance de vie, l'éducation, l'hygiène, la maîtrise de la fécondité, l'éducation.De plus la hausse du PIB favorise la modernisation du pays avec un essor des valeurs démocratiques, un progrès qui se diffuse et un développement de la sécurité cequi est favorable aux prises de risques comme les innovations, les investissements, la création d'entreprises et enfin de nouveaux rôles sociaux pour les femmes. La croissance amène bel et bien des emplois et de meilleures conditions de travail ainsi qu'un plus fort pouvoir d'achat pour les habitants mais ses déterminants sont-ils pertinents? De plus la croissance est nécessaire au développement mais est-elle suffisante? Une plus grande habitation ou une promotion professionnelle seraientégales à une qualité de vie supérieure? Car dans ce cas notre bonheur serait matérialiste.

Mais le bonheur ne s'y résume pas; des facteurs sociologiques sontindispensables. II/ ...mais elle est insuffisante.Critique des déterminants de la croissance : L'organisation du travail dans l'industrie comporte de nombreux points négatifs.

En effet le travail répétitif perdure et les machines automatisées simplifient lestâches, des emplois peu qualifiés sont crées ammenant une baisse de la motivation et une hausse du turn-over.

L'enrichissement professionnel est factice; l'autonomiedans le travail est très limitée par l'informatisation et les groupes semi autonomes sont très surveillés engendrant du stress pour les salariés.

Depuis ces quinzedernières années ces dégradations du travail auxquelles on peut ajouter la hausse de la pénibilité et l'intensification du travail engendrent de nombreux problèmes desanté.

En effet en France en 2000 sur 100 salariés environ 47 restent dans des postures pénibles ou fatigantes et 38 déplacent ou portent de lourdes charges.

56%supportent des cadences très élevées et 60% des délais rigoureux.

Ces contraintes occasionnent des problèmes de santé; 33 salariés sur 100 se plaignent de douleursdorsales, 23 de fatigue générale, 28 de stress et 15 de maux de tête d'après une enquête européenne sur les conditions de travail.

Enfin il y a chez les jeunes unedésaffection à l'égard du travail industriel. La croissance est une condition nécessaire développement mais insuffisante.

En effet à long terme certains effets sont néfastes au développement.

Aujourd'hui noussommes mieux soignés mais de nouvelles pathologies liées à l'alimentaire du monde moderne et du travail apparaissent.

La croissance impose au Tiers-monde, oupays en voie de développement, des normes à appliquer qui ne peuvent payer comme le permis de polluer qui consiste à payer une taxe si l'on dépasse un seuil maison peut revendre sa pollution à une entreprise en dessous du seuil; nous sommes dans un cas de protectionnisme déguisé.

Des externalités négatives progressent; cesont des conséquences non prises en compte par le marché dans les prix de vente comme la pollution.

Ce sont les coûts environnementaux de la croissance.

De plus àlong terme l'épuisement de ressources naturelles se fait ressentir par des faillites d'entreprises et des licenciements.

Tous ces effets nuisibles de la croissance fragilisentde jour en jour le lien social. Le développement est synonyme de bien-être.

Privée de développement la croissance admet des effets nuisibles.

En effet la richesse peut être confisquée par des élitesqui la détournent et une mauvaise diffusion du PIB ammenant une politique d'exportation ou les monocultures d'exportation détruisent les cultures vivrières.

Sansune croissance partagée il n'y a plus de développement.

Le PIB n'est pas le seul déterminant influençant notre indicateur de bien-être; les valeurs et normes d'un paysy contribuent et surtout celles qui favorisent la prise de risques.

Les libertés, les institutions et le système politique du pays sont très influents. De nos jours il est indispensable de tenir compte du développement durable.

Ce dernier est un développement fondé sur une croissance économique permettant desatisfaire « nos besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (1987, la 1° ministre de Norvège dans le rapportBrundtland).

En effet en 1970 l'économiste I.

Sachs démontre que le système capitaliste associé aux idées de consommation de masse et de production de masse n'estpas applicable à toute la planète.

Les objectifs du développement durable se résume par la lutte contre la pauvreté ainsi que la protection de l'environnement;autrement dit il lutte pour le bien-être mondial.

La pollution est l'affaire de tous et depuis plus de 20 ans la solidarité entre les pays se fait peu à peu ressentir; en 1992au « sommet de Terre » à Rio 170 pays affirment qu'il y a un changement climatique issu des émanations de dioxyde de carbone que ce soit par les ménages, lesusines ou les entreprises et en ce sens que nous menaçons la biodiversité de la planète.

Le « protocole de Kyoto » en 1997 oblige plus de 50 pays les plus pollueurs àréduire leurs émanations mais les Etats-Unis, les plus pollueurs, n'ont toujours pas signé l'accord.

D'après l'empreinte écologique (l'empreinte écologique d'unepopulation représente la surface de la planète dont cette population dépend compte tenu de ce qu'elle consomme) « si tous les habitants de la planète avaient le modede vie des Américains, il faudrait 5,3 planète pour y faire face ».

Alors pour lutter contre la pauvreté et la pollution de la planète la croissance deviendrait presque unennemi à notre bonheur. Si le développement durable est indispensable à notre avenir et à notre prospéritéD'autres facteurs rentrent en compte dans le bonheur des individus, ces éléments sont d'ordre sociaux. Des facteurs sociologiques sont indispensables au bonheur : Le bonheur serait la suite logique à l'emploi, le pouvoir d'achat et le développement.

Or notre bien-être n'est pas que matériel ou du domaine de la vie professionnelleil y va aussi de facteurs sociologiques indispensables.

La cohésion sociale est une situation dans une société dans laquelle les individus sont unis par des liens sociaux(relation économique, culturelle et politique qu'entretiennent les individus avec les autres membres d'un groupe) et par une forme de solidarité qui est principalementdu fait de l'Etat.

Pour Hobbes une société repose sur l'existence de liens sociaux et ne peut vivre sans lois, sans Etat, sans constitution car sans « l'Homme est un louppour l'Homme », alors nous vivrions dans un état de nature où par l'insécurité totale qui y règnerait ce serait la loi du plus fort.

Cet aspect politique du lien socialdémontre que les règles et l'Etat sont indispensables à notre sécurité.

La nature économique du lien est pour Smith l'échange qui fait la société à travers l'utilité; lamain invisible de l'Etat agit (en oeuvrant pour leur intérêt personnel les individus enrichissent la nation entière).

Alors l'Etat est nécessaire mais doit laisser tout demême chaque personne libre.

L'intégration de chacun dans la société découle de ces liens car d'après Durkheim « être intégré à la société c'est en partager la culture,les buts et y jouer un rôle ».

Cette citation résume les trois caractéristiques de l'intégration; les individus partagent une culture commune, un même sentiment, desmêmes pratiques...c'est la conscience collective.

Ils partagent des buts communs pour concourir à la réalisation d'un même objectif.

Ils sont en interaction car lesactions des uns ont des répercussions sur les autres.

D'après Durkheim pour maintenir cette cohésion sociale il faut entretenir les ressemblances c'est-à-dire inciter lesindividus à se conformer aux valeurs du groupe comme en faisant une activité.

Les sphères d'intégration principales sont l'école, la famille, le travail et la citoyenneté.. »

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