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La pensée économique

Publié le 19/06/2012

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 Presque tous les actes de la vie quotidienne peuvent être analysés en termes d'économie. Travailler ou ne pas travailler, se nourrir bien ou mal, se vêtir, vendre ou acheter, épargner ou emprunter, chercher un emploi, toucher une pension, jouer au tiercé, remplir un formulaire de sécurité sociale, payer une traite et bien d'autres gestes accomplis chaque jour par d'innombrables agents économiques, personnes physiques ou morales, engendrent ce que les spécialistes appellent les flux économiques et obéissent aux lois d'une sorte de mécanique des fluides nommée aujourd'hui science économique et autrefois économie politique. La pratique en économie a précédé largement la théorie. Des millénaires se sont écoulés entre les temps préhistoriques qui ont vu des hommes commencer à échanger certains biens (et, par l'institution du troc et l'abandon de la stricte autoconsommation, ouvrir l'ère de l'économie) et les premières tentatives d'explication de ces comportements. Un embryon de pensée économique n'apparaît vraiment qu'au Moyen Age avec saint Thomas d'Aquin.

Valeur d'usage et valeur d'échange

Développant la théorie de la valeur esquissée par

Adam Smith, Ricardo divise les biens en deux catégories

: les biens reproductibles et les biens non

reproductibles. Pour les premiers, la très grande ·

majorité, le prix dépend directement du coût de la

production. Pour les seconds (produits de grand

luxe, oeuvres célèbres, objets précieux), c'est la

demande qui est décisive.

« 10 tion.

Elle condamne le prêt à intérêt pour empêcher la spéculation sur la misère, et notamment l'usure aux dépens des paysans endettés à la suite de mau­ vaises récoltes.

Les grandes découvertes de la Renaissance font sauter les premiers verrous du dogmatisme catho­ lique.

Dès le XVIe siècle, des joutes oratoires oppo­ sent les docteurs sur le problème de la formation des prix.

Mais il faut attendre le XVIIIe siècle pour que, sous l'influence du rationalisme philosophique, l'économie s'érige en tant que science particulière.

cc Laisser faire, laisser passer » Calqué sur le « laisser dire, laisser passer » des philosophes de la tolérance, l'école du libéralisme économique propose comme mot d'ordre " laisser faire, laisser passer "· Pour François Quesnay (1694- 1774) et ses amis physiocrates, la richesse circule dans le corps social comme le sang dans le corps humain.

Le cc Tableau économique ,.

de Quesnay, publié en 1758, donne une esquisse de ce qui deviendra de nos jours les comptes de la naUon en montrant l'interdépendance des diverses activités économiques.

Pour les physiocrates, seule la terre est productive, seule elle peut fournir un rendement supérieur au coût de son exploitation.

Les autres activités économiques : industrie et commerce sont stériles ; elles transforment les biens sans les mul­ tiplier.

Ces conceptions surprennent moins.

si l'on sait qu'à l'époque de Quesnay plus de 80 p.

100 du revenu national provenait de l'agriculture.

Les physiocrates estiment que la satisfaction des besoins de tous les membres d'une société doit résulter, dans des conditions de concurrence par­ faite, de la possibilité donnée à chacun d'agir selon. »

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