La privatisation de La Poste

A) La modernisation nécessaire et possible • Si on pouvait être sûr que La Poste exerce un monopole naturel, l’ouverture à la concurrence n’aurait pas d’impact sur son comportement. • Cependant, on peut penser que ce n’est pas le cas, à la vue des exemples dans les pays où la libéralisation des services postaux a déjà eu lieu. • La modernisation de La Poste est donc nécessaire, et la direction considère que l’Etat ne débloque pas assez de fonds pour pouvoir faire face à la concurrence. Une ouverture aux capitaux permettrait une modernisation plus rapide que par l’unique financement de l’Etat. B) Les limites • Bien que la concurrence permette normalement une maximisation du surplus collectif, certains aspects non économiques peuvent être pointés du doigt. • La moitié des bureaux de postes sont déficitaires : le changement de logique avec l’ouverture de profit (recherche des coûts les plus bas) pourrait causer leur fermeture : or la population est particulièrement attachée aux bureaux de poste particulièrement en zone rurale. • La croissance intensive par le progrès technique entraîne une dévalorisation du facteur travail par rapport au capital : on peut craindre des licenciements massifs afin de trouver la combinaison de facteurs de travail de production la plus efficace.