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Le déficit du commerce extérieur constitue l'un des principaux déséquilibres structurels de l'économie française dans les années 80.

Publié le 11/03/2011

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La compétitivité d'une productivité nationale est d'abord liée à son niveau de prix. Or, la hausse du coût salarial par unité produite a été constamment beaucoup plus forte en France que chez ses principaux concurrents. Ces hausses de salaire étant répercutées sur les prix, il en a résulté une forte inflation qui nuit au développement des exportations et facilite les importations en provenance des pays concurrents. Le différentiel d'inflation entre la France et ses principaux partenaires, R.F.A. en tête, a atténué les effets des dévaluations successives du franc français. Du fait de leur faible ampleur, celles-ci n'ont pu que remettre périodiquement les compteurs à zéro sans améliorer la compétitivité des produits français.   

« commerciaux français est le reflet des faiblesses de l'appareil productif. Deuxième partie : un déficit qui reflète les faiblesses de l'appareil productif français • De nombreux indices donnent à penser que les déficits persistants des échanges commerciaux français ont pourorigine les faiblesses de l'appareil productif.

Le diagnostic en est simple : une spécialisation insuffisante et un tissuindustriel discontinu. A.

Le constat des faits (doc.

3, 5 et 6) • Comme les autres pays développés à économie de marché, la France réalise l'essentiel de ses échanges avec lesautres pays de l'O.C.D.E.

Mais elle ne parvient pas à équilibrer sa balance commerciale avec la plupart d'entre eux.Nos échanges avec les États-Unis, le Japon et surtout la R.F.A., sont structurellement déséquilibrés.

C'est le signed'une infériorité technologique, industrielle et commerciale à l'égard de ces pays.

• La France ne réussit à équilibrer durablement ses échanges qu'avec les pays du tiers monde dont la solvabilité estsouvent douteuse, mais qui offrent des conditions de concurrence moins dures. • La structure des échanges par produits est également significative.

A côté d'un excédent agro-alimentaire quin'est d'ailleurs pas à la hauteur des potentialités nationales, on trouve, comme dans l'ensemble des pays les plusindustrialisés, un excédent des produits industriels.

Mais la décomposition partielle du poste fait apparaître que cerésultat global cache des situations contrastées : le seul secteur qui connaît une situation très favorable estl'automobile, situation fortement remise en cause aujourd'hui.

Les autres secteurs cités font apparaître des déficitsimportants.

Une analyse plus détaillée montrerait qu'en dehors de l'automobile, de la chimie fine et des produitsalimentaires, tous trois largement excédentaires, l'ensemble des segments de notre industrie est plutôt légèrementen excédent à l'exclusion de l'électronique, du matériel de précision et de la filière bois-papier.

En fait, nos échangesindustriels sont largement équilibrés.

Reste que cet excédent est insuffisant au regard de nos importationscontraintes : pétrole et haute technologie. B.

Une spécialisation insuffisante • Nous venons de le dire : les échanges industriels de la France se caractérisent par une absence de points trèsfaibles, sans disposer pour autant de points très forts.

A l'inverse, des pays comme le Japon ou l'Allemagne fédéraleconnaissent des excédents massifs dans certains secteurs (matériel de transport et biens d'équipement pourl'Allemagne, ces mêmes secteurs plus l'électronique et la sidérurgie pour le Japon).

La France n'a réussi à réaliser deréelle percée dans aucun secteur et ne parvient pas à dégager d'excédents suffisants pour payer sa factureénergétique. • Il en résulte un constat apparent : la France produit de tout mais ne parviênt pas à acquérir de supérioritésdécisives dans un ou plusieurs secteurs. La réalité est en fait plus complexe. C.

Un tissu industriel discontinu • En fait, l'appareil productif français ressemble à un fromage de gruyère plein de trous.

La faiblesse des excédentsindustriels n'est pas seulement due à un moins bon rapport qualité/prix des produits français, mais aussi auxdéficiences de l'offre.

Ainsi chaque secteur examiné à la loupe laisse apparaître des postes excédentaires et despostes déficitaires : nous exportons du ciment et importons des dalles de revêtement ; nous exportons dessurvêtements et importons des sous-vêtements, etc.

Conséquence : quand la production intérieure se développe,les importations progressent nécessairement, tout produit français incorporant le plus souvent un fort pourcentagede demi-produits d'origine étrangère.

Telle est la raison de la forte élasticité des importations par rapport au P.I.B. • Cette situation rend difficile la mise en œuvre de solutions durables. Troisième partie : des solutions difficiles à mettre en œuvre • Les remèdes classiques, comme la dévaluation, semblent aujourd'hui impuissants à rétablir l'équilibre de noséchanges extérieurs, d'où le recours à des politiques déflationnistes.

A terme, seules des mesures s'attaquant auxcauses profondes des déficits peuvent être efficaces, mais il s'agit là d'une œuvre de longue haleine. A.

Des dévaluations devenues inefficaces (doc.

7) • On reprendra ici le commentaire du document 7. B.

S'attaquer aux causes profondes des déficits • Pendant les années soixante-dix, la solution aux difficultés des échanges extérieurs a été recherchée dans une. »

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