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Le socialisme de Fichte

Publié le 01/02/2013

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LE SOCIALISME DE FICHTE Fichte publie en 1800 L'état commercial fermé, considéré comme le 1er texte dans lequel se manifeste une prise de conscience du problème de la planification. Contexte de l'évolution de la pensée allemande à la fin du XVIIIème siècle : naissance de l'idée de l'évolution sociale. L'APPARITION DE L'IDEE DE L'EVOLUTION SOCIALE Milieu intellectuel allemand diffère des milieux français et anglais, dans lesquels il n'y a pas d'évolution naturelle, de progrès spontané vers la justice sociale : le progrès est plus un développement de l'esprit humain par l'accumulation des connaissances conception des lumières selon laquelle le progrès humain résulte du progrès intellectuel des individus. Autre conception : celle de la bible selon laquelle l'humanité passe par des âges successifs jusqu'à atteindre l'ère du bonheur parfait (=millénium) a inspiré un grand nombre de réformateurs, qui considèrent le passage d'une époque à une autre comme un miracle. Précurseurs de l'idée moderne d'évolution sociale : Francesco Vico, 1725, Principes d'une science nouvelle relativement à la nature commune des nations tout arrive par la volonté de la Providence divine mais il y a cependant une relation entre les changements dans la Nature et les transformations des sociétés humaines : proche d'une conception évolutionniste de la société. Jean de Chastellux, 1772, De la félicité publique ou considérations sur le sort des hommes dans les différentes époques de l'histoire 3 époques successives dans l'histoire humaine : règne de l'égalité / naissance des inégalités (avec développement des facultés humaines) / retour de l'égalité (homme ayant atteint + haut degré de perfection). Mais véritable fondateur de l'évolutionnisme social = pasteur allemand Herder, auteurs de : Une autre philosophie de l'histoire, 1774 : attaque la civilisation « mécanique « de son époque Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité, 1784 - 1791 : conception qui fait de chaque civilisation une étape dans une évolution d'ensemble vers le mieux Les civilisations se succèdent en vertu d'une loi naturelle qui est la manifestation d'une volonté divine. Pour lui, les lois de l'histoire sont identiques à celles de la nature. Seule liberté de l'homme = s'écarter temporairement de la volonté divine. Évolutionnisme social qui conduit à être hostile à l'idée de révolution mais aussi à l'idée qu'une action concertée et systématique serait nécessaire pour assurer le progrès. Attitude semblable chez le philosophe allemand Schelling. (La conception d'Herder est proche du transformisme : sa théorie n'est donc pas révolutionnaire.) Quelle est la position de Kant sur le problème social ? LE CRITISCISME DE KANT ET LE PROBLEME SOCIAL En 1781, dans la Critique de la raison pure, il propose sa théorie de l'action morale selon laquelle la connaissance scientifique ne permet pas de connaître la véritable nature du monde extérieur mais seulement de dégager des liens et élaborer des techniques pour agir sur le monde matériel. Mais existence d'un 2nd domaine : celui de la connaissance morale et des actes volontaires, qui permet d'échapper au mat&ea...
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« Henri Denis – Histoire de la pensée économique : le socialisme de Fichte Par-là, Kant pense échapper au matérialisme, à l’idéalisme, et à la conception chrétienne d’une morale élevée. Il n’existe pas de code moral, juste une règle morale  caractère moral d’un acte vient de l’intention de l’individu d’obéir à un impératif catégorique. Kant s’attache ensuite au problème du droit, dans Premiers principes métaphysiques de la doctrine du droit , 1797 : pose le principe que c’est l’action elle-même, dans sa forme, qui doit être jugée juste ou injuste, et non plus son intention  nécessite une organisation libérale de la société, telle que la préconisaient les physiocrates et Smith.

Kant a retenu des libéraux l’enseignement que la concurrence accorde les intérêts individuels entre eux.

A ses yeux, l’action juste est celle du possesseur de biens qui se livre à l’échange en jouant le jeu de la concurrence.  La société doit être fondée sur la propriété privée et sur la liberté des échanges. Mais problème de l’égalité : 1790, Critique du jugement : pense que la nature entière est gouvernée par la finalité (s’inspire de Herder).

L’idée de finalité justifie l’inégalité sociale la nature tend à développer les facultés intellectuelles et morales des hommes, mais toute possibilité leur est déniée d’intervenir dans leurs relations sociales en fonction de la conception qu’ils se font de la justice  on leur demande d’abdiquer devant une puissance supérieure : la Nature.  Philosophie kantienne ne dépasse pas réellement le naturalisme du XVIIIème. 3) LA THEORIE DE LA SOCIETE RATIONNELLE CHEZ FICHTE A) Indications biographiques Johan Gottlieb Fichte (1762 – 1814) est un philosophe allemand qui accorde une place essentielle à la réflexion sur la vie économique. Œuvres : La doctrine de la science , 1794 Fondements du droit naturel , 1796 L’état commercial fermé , 1800 De la destination de l’homme , 1800 En 1799, sa doctrine est attaquée et, accusé d’athéisme, il doit chercher refuge en Prusse.

Il devient professeur à Berlin.

Quand Napoléon envahit l’Allemagne, il se consacre à une œuvre patriotique contre l’envahisseur et prononce en 1807 les Discours à la nation allemande. B) L’idéalisme de Fichte Fichte se présente comme le disciple de Kant mais sera désavoué par ce dernier.

Il repousse la démission de la philosophie de Kant qui soutenait que l’homme ne peut ni connaître les « choses en soi » des phénomènes de la nature, ni la substance spirituelle suprême (Dieu). Fichte affirme que la philosophie doit dire ce qu’est la réalité et explique l’unité du monde et du moi en proposant que le monde extérieur est le « non moi » dont tous les caractères sont déterminés par le moi.

Mais le moi est alors limité par le monde extérieur.

Fichte affirme alors que l’unité du moi et du monde n’est que pratique.

Il considère le moi comme étant essentiellement un effort de domination du monde extérieur. La philosophie de Fichte met aussi au premier plan l’obligation morale conçue comme dérivant d’un impératif catégorique (Cf.

Kant). Fichte va également introduire dans sa doctrine la supériorité de la religion sur la philosophie car elle seule permet au moi de s’unir à l’infini, à l’absolu.. »

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