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Les enjeux et déterminants de la mobilité sociale.

Publié le 18/06/2011

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Dans un premier temps, nous allons étudier les moyens de mesure de la mobilité sociale - ce qu'on appelle les tables de mobilité. Ensuite, nous analyserons la mobilité sociale en France, puis nous étudierons les facteurs de la mobilité - ce qui cause, ou permet la mobilité sociale. Pour finir, nous présenterons deux débats autour de la mobilité sociale : le premier portera sur le rôle que joue l'école dans la mobilité, le second sur les éventuels effets pervers de la mobilité sociale.

 

« La difficulté est bien sûr de ne pas confondre les deux types de tables de mobilité et de les lire comme il faut.

Cen'est pas simple, mais c'est important car ces deux tables ne nous donnent pas le même genre de renseignements.Vous le voyez bien avec l'exemple des agriculteurs : une très grande partie des agriculteurs ont un père qui étaitlui-même agriculteur mais beaucoup de fils d'agriculteurs ne sont pas devenus eux-mêmes agriculteurs, pour desraisons dont on reparlera plus loin. - La mobilité sociale dans la France contemporaine En utilisant les tables de mobilité, que peut-on dire de la mobilité sociale intergénérationnelle dans la Francecontemporaine ? La société française reste marquée par une forte hérédité sociale. Il s'agit d'une table de destinée, on y trouve donc le devenir des fils de telle ou telle catégorie.

Par exemple, 51,9% des fils d'ouvriers nés entre 1950 et 1995sont eux-mêmes ouvriers en 2000.

La dernière ligne nous donne la structure socioprofessionnelle des fils : 3,9% deshommes nés entre 1950 et 1955 sont en 2000 agriculteurs, 9,8% sont indépendants, etc, et permet donc decomparer la destinée des fils d'ouvrier ou des fils de cadre, par exemple, à la destinée moyenne des fils nés entre1950 et 1955.L'immobilité sociale peut donc paraître relativement faible puisque le pourcentage d'individus mobiles est presquetoujours supérieur à 50 (le chiffre de la diagonale donne la part des immobiles, on peut donc facilement en déduire lapart des individus mobiles).

Mai, la transmission du milieu social du père au fils reste forte : en effet, les chiffres dela diagonale sont toujours plus élevés que ceux de la ligne "ensemble ".

Par exemple, un fils d'agriculteurs avait enmoyenne 5,5 fois plus de chances de devenir agriculteurs que la moyenne des Français (21,5 contre 3,9).

S'il yavait une parfaite égalité des chances, on trouverait les mêmes chiffres colonne par colonne. Il existe cependant une certaine mobilité sociale, mais inégale selon les PCS. Cependant, en reprenant le même tableau, on peut voir qu'il y a une certaine fluidité sociale : si 51,4% des fils decadres deviennent cadres, il y en a quand même 24,4% qui deviennent professions intermédiaires et 7,1% ouvriers.

La mobilité sociale n'est donc pas forcément ascendante.

Mais il faut aussi souligner que la mobilité se fait surtoutentre catégories de proximité sociale, comme entre cadres et professions intermédiaires, ou entre employés etouvriers.

La CSP qui semble être la plus mobile est celle des employés puisque 16,7% des fils d'employés sont restéseux-mêmes employés alors que 27,2% sont devenus professions intermédiaires et 29,4% ouvriers.. »

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