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Libre échange et équité dissertation

Publié le 20/09/2025

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« EQUITE & LIBRE ECHANGE Introduction    I. 2003 = le 1e Ministre du Mali « Nous ne demandons pas d’aides, nous ne supplions pas ».

Cela illustre bien le fait que le libre-échange permettrait une certaine équité.

Au sens où il permettrait un rattrapage des PED par rapport aux PDEM. Equité se distingue de l’égalité car selon la définition aristotélicienne, cette première relève de la justice proportionnelle tandis que la seconde relève de la justice arithmétique.

En effet, l’équité signe une situation telle que la répartition des ressources prenne en compte à la fois la participation de chaque partie à l’activité économique mais aussi les handicaps éventuels qui pourraient amoindrir sa contribution.

En transposant une telle conception aux échanges mondiaux, on pourrait dire qu’une situation équitable serait une répartition des richesses et des règles régissant le commerce mondial qui favorise les plus productifs mais en permettant à ceux accusant un retard dû à l’histoire ou à une géopolitique particulière de percevoir des revenus considérés comme justes.

Toute la difficulté d’apprécier le lien entre libre échange et équité réside précisément dans la définition du juste et dans le périmètre que l’on accorde à l’équité.

Si on ne peut contester la hausse des richesses créées au niveau mondial qui a accompagné la montée du libre-échange (libre circulation des biens et des services), en revanche le caractère équitable de cette répartition peut être mis en cause. Mercantilistes (jeu à somme nulle) suivis des classiques (jeu à somme positive).

Cependant, le commerce international apparait beaucoup plus compliqué (nécessité de prendre en compte les structures du pays, sa superficie…). Le libre-échange est source d’équité A/ Théoriquement, le libre-échange profite à tous. - - SMITH = Chaque nation dispose d’un avantage absolu et de fait pourra s’insérer dans le commerce international.

Toutes les nations retirent des gains à l’échange : il y aurait donc ainsi une équité dans les échanges. Cependant, pour RICARDO, il n’est pas certain qu’un pays dispose d’un avantage absolu et donc de la capacité à s’insérer dans le commerce international.

Il reformule donc la théorie de SMITH à l’aide des avantages comparatifs.

Le libre-échange profite à tous, il est ainsi source d’équité. Théorie libérale du trickle down = Le libre-échange n’est pas équitable au premier abord.

Si à un moment, il fait des perdants, ce n’est que temporaire puisque la réussite des autres et leur enrichissement se déversera progressivement sur eux.

A long terme, le libre-échange tend à devenir équitable. B/ Il permet une baisse des inégalités entre les nations … 1 - - - - HOS : Comme l’observent STOLPER et SAMUELSON (« Protection and Real Wages », 1941) lors du passage de l’isolement à l’ouverture, l’augmentation du prix d’un bien élève la rémunération réelle du facteur le plus intensément utilisé dans la production de ce bien et réduit la rémunération réelle du facteur le moins intensément utilisé.

Dès lors que les techniques de production nationales seraient identiques, cette égalisation de la rémunération des facteurs de production serait inévitable. SAMUELSON & JONES, 1971 (Ohlin was right) : La mondialisation augmente le pouvoir d’achat des bas revenus par la baisse des prix au sein d’un pays avec des hauts revenus mais fait pression à la baisse sur les salaires et sur l’emploi si les salaires ne sont pas flexibles.

Dans le pays pauvre, les rémunérations dans un ou des secteurs dits traditionnels risquent de stagner tandis que celle des secteurs tournés vers l’exportation et donc qui deviennent compétitifs, va tendre à s’élever.

Ainsi, avec une ouverture au libre échange des nations, il s’en suit une convergence des niveaux de vie entre les nations. OROURKE WILLIAMSOON = 1870 à 1914, grâce au libre-échange le prix du blé a baissé de 60% entre une ville anglaise comme Liverpool et une américaine comme Chicago.

Dès lors, le libre-échange permet à une partie de la population de plus en plus vaste de disposer d’une gamme sans cesse élargie de biens et services où que ce soit dans le monde, et ce grâce à la concurrence qu’entraîne le libre-échange. GERSCHENKRON : le libre-échange des capitaux permet le rattrapage au XIXè de certains pays dits « émergents » par rapport aux nations déjà industrialisées.

C’est le cas de pays comme la Russie et les États-Unis qui ont chacun profité, pour de l’afflux de capitaux des pays européens pour construire de nouvelles infrastructures favorables à une augmentation de la croissance endogène. C/ Et permet d’éviter les effets néfastes d’un protectionnisme - - Etude de SACHS & WARNER, 1995 = Un libre-échange généralisé permettrait l’équité en ce qu’il conduit à une convergence des niveaux de croissance.

En effet, en considérant des pays ouverts et des pays fermés (droits de douane supérieurs ou égaux à 40%), entre 1970 et 1989 une étude sur 122 pays a montré que les pays fermés ont connu 0,7% de croissance annuelle tandis que les pays ouverts ont une croissance de 4,5%. Droits de douane optimaux = Le protectionnisme, s’il peut parfois être favorable à une nation, est défavorable pour les autres.

Ainsi, le libreéchange est davantage source d’équité que le protectionnisme qui tend à favoriser certaines nations plus que d’autres.

METZLER (1949) explique qu’un droit de douane peut être optimal pour un grand pays car la baisse de la demande nationale est suffisamment importante pour qu’elle réduise le prix mondial de ce bien.

Ainsi, les recettes fiscales induites par l’Etat compenseront la perte nette de surplus social dans la nation.

La nation 2 - II. retire donc un avantage du protectionnisme alors qu’elle pénalise les producteurs mondiaux.

Le libre-échange est un modèle qui confère davantage d’équité que ne le fait le protectionnisme. Protectionnisme n’est faisable que pour les pays qui en ont les moyens = Les mesures protectionnistes sont, de plus, inéquitables parce qu’elles ne peuvent pas être appliquées par tous.

Ce sont généralement les PDEM qui disposent des ressources nécessaires à leur application, pénalisant ainsi les PED et les PMA.

Le libre-échange apparait donc plus équitable que le protectionnisme. Le libre-échange profite à certains mais pas à tous : ainsi, il est par nature inéquitable et est facteur d’accroissement des inégalités A/ Le libre-échange est biaisé par les rapports de force entre les nations - - - Le libre échange est perçu comme inéquitables par les membres du courant tiermondiste.

BAIROCH dénonce le libre-échange imposé au Tiers-Monde comme la cause du retard industriel des PMA : « le libéralisme imposé au Tiers-monde au XIXe siècle est un des principaux éléments d’explication du retard pris par le processus d’industrialisation ». Après la décolonisation, le libre-échange entre PDEM et pays en développement est fondé sur un échange inégal.

Dans les années 1960, les nations du Sud restent cantonnées à des économies agricoles ou minières.

Les FMN qui s’y implantent rapatrient les bénéfices,.... »

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