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L'IMPRIMERIE DE PRESSE DANS LES ANNÉES 1970 (ECONOMIE)

Publié le 08/12/2011

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Le prix de sa production intellectuelle

On a déjà vu que le coût de la distribution d'un journal approche les 40 pour cent de son prix de vente. En ce qui concerne les frais de rédaction, ils varient suivant l'importance de l'organe de presse mais en moyenne représentent environ 20 pour cent de son prix de revient. D'abord véhicule d'idées, le journal offre donc ce paradoxe d'investir moins dans la recherche intellectuelle que dans les autres domaines. S'ajoutent à ces frais de-rédaction, ceux de documentation et d'agences de presse qu'on évalue en moyenne à 2 ou 3 pour cent des dépenses du journal. Les services administratifs et commerciaux pour leur part se situent dans une fourchette de 11 à 14 pour cent des charges.

« E.

Hartmann/Magnum Rotative.

Certaines grèves célèbres ont fait date : le conflit du « Parisien Libéré », la grève très longue des jour­ naux à New York, la suspension du «Times» à Londres, etc.

Les problèmes soulevés par la modernisation des moyens techniques sont en effet lourds de conséquences pour la presse, telle qu'elle existe aujourd'hui.

Il faut sans doute s'attendre à un bouleversement de la profession dans les années qui viennent.

A partir de là, deux attitudes sont possibles : ou l'on s'accroche à des procédés valables mais qui, comme tant d'autres, ont fait leur temps (on peut toujours le regretter) ; ou l'on regarde cette révolu­ tion technique avec des yeux nouveaux, en s'ef­ forçant d'en tirer le meilleur sur le plan technique mais plus encore sur le plan humain.

LA DISTRIBUTION DES JOURNAUX On ignore très souvent comment est acheminé son propre journal, depuis la sortie de l'imprimerie au kiÇ>sque de la rue, chez le libraire ou à son domi­ cile.

Et pourtant c'est une opération essentielle : sans organisme de distribution, l'information écrite ne parviendrait jamais jusqu'aux lecteurs.

L'opération est également complexe : ne faut-il pas en effet que ces sociétés de distribution répar­ tissent, chaque jour, 12 millions d'exemplaires {pour les quotidiens) produits par une centaine d'entreprises de presse, entre 50 000 points de vente et le domicile de 2 millions d'abonnés? Il va de soit que le premier impératif pour ce genre d'établissement est la rapidité, étant donné le caractère particulièrement « périssable » du produit qu'il doit acheminer.

Fort heureusement, l'informatique vient au­ jourd'hui à leur secours ainsi que des moyens de transport très diversifiés.

Les méthodes de distribution Trois procédés sont actuellement utilisés : le moins courant est le portage à domicile, puis vient la vente par abonnement, enfin la vente au numéro.

Le portage à domicile si fréquent aux Etats­ Unis, en Angleterre ou en Allemagne, est rare en France et ne subsiste guère que dans l'Ouest, le Nord et l'Est.

Il comporte pourtant un aspect humain bien sympathique.

«Ouest-France)) diffuse ainsi, chaque jour, 190 000 exemplaires.

Dans le Nord, une coopérative de porteurs à domicile, appelés « saladiers )) parce qu'ils distri­ buent tous les titres indifféremment, assure une grande partie de la diffusion des quotidiens de la région.

Les « Dernières Nouvelles d'Alsace » font mieux puisque 1 200 porteurs totalisent 85 pour cent des ventes, réduisant la part des invendus entre 4 et 6 pour cent du tirage, ce qui est peu, comparé au «bouillon)) des quotidiens nationaux (entre 20 et 25 pour cent).

• La vente par abonnement, comme le portage à domicile, est appréciée des entreprises de presse.

Elle aussi, assure à l'éditeur une stabilité quasiment absolue des ventes, une trésorerie plus confortable puisque le paiement se fait par avance ainsi que l'absence de « bouillonnage ».

Une entreprise de messageries, la Société Presse­ Routage propose en France d'acheminer et de trai­ ter (mise sous bande) et de gérer les abonnements.

Ce sont généralement les périodiques qui sont ainsi traités, les quotidiens possédant pour la plu­ part leur propre service d'abonnement.

Le pourcentage de vente par abonnement est extrêmement variable d'un journal à l'autre.

C'est ainsi que « France Soir » possède moins de 1 pour. »

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