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Peut-on parler d'une moyennisation de la société française ?

Publié le 18/08/2012

Extrait du document

Mais ce n’est pas tout, de ces limites économiques découlent des limites sociales comme des disparités d’accès au logement, disparité au niveau de la santé, disparité d’accès à l’éducation, disparité du capital culturel. Comme vu précédemment, dans le phénomène de moyennisation c’est disparité sont liées entre elles et aussi avec les limites économiques ci-dessus. Ainsi, face à un budget moindre, à des revenus moins élevé et à des écarts de revenus entre patron et employés ou entre différentes classe, des disparités d’accès au logement apparaissent et accentuent alors les écarts qui existent entre les différentes classes même si ces dernières avaient tendance à devenir plus poreuses. Ainsi, on peut observer des disparité au niveau de la santé qui est sensé être gratuite pour chacun, néanmoins il existe de nombreux soins moins remboursé que d’autre ou tout simplement payant. Il en va de même pour l’éducation dans la mesure où un grand nombre d’école privée que ce soit au niveau du secondaire comme du primaire existe et sont pour la plupart favorisé sur le monde du travail. Enfin, le milieu de la culture coute cher et restreint alors la gamme de personne ayant accès à la culture. 

« Aujourd'hui, il est nettement plus difficile de connaitre le niveau social d'un individu par sa tenue vestimentaire, contrairement aux siècles précédents, où lesdifférences vestimentaires étaient très marquées selon la catégorie sociale.Sans doute, derrière ces similitudes se cachent des inégalités moins criantes et donc on peut se demander dans quelle mesure on peut parler de moyennisation de lasociété française depuis le milieu du XXème siècle.En effet, depuis les Trente Glorieuses, on constate que les français ont opté des modes de vie similaires et que les inégalités se sont réduites.

On parle alors demoyennisation, qui est le processus qui conduit à une élévation des niveaux de vie moyens avec une réduction des inégalités économiques.

Toutefois, les modes devie restent hiérarchisés et les inégalités sociales et économiques se cumulent.C'est pourquoi dans une première partie, nous montrerons qu'il y a eu une tendance à la moyennisation de la société française depuis la seconde moitié du XXèmesiècle, pour ensuite dans un second temps, expliquer qu'il est difficile de parler de moyennisation car il subsiste encore de fortes disparités en France. Les changements sociaux de la France de la seconde moitié du XXème siècle sont marqués par une transformation numérique des classes sociales et par ledéveloppement de la société de consommation qui sont caractéristiques de la moyennisation.On constate, dans les décennies 1960-1970, le développement d'une vaste classe moyenne et d'une homogénéisation des modes de vie.Premièrement, les classes ouvrières et paysannes ont considérablement été réduites.

Ce phénomène s'explique par le développement du secteur tertiaire où les emploisd'ouvriers sont possibles mais moins fréquents que dans l'industrie.

La tertiarisation s'explique par les plus faibles gains de productivité de ce secteur et parl'augmentation de la demande, ces deux phénomènes conjugués conduisant à une hausse de l'emploi dans les services.

De plus, la baisse des emplois industriels estliée au progrès technique car désormais, l'industrie produit plus mais avec moins d'hommes.

La mécanisation est la plus frappante dans le secteur automobile : il y aplus de machines que d'hommes pour la construction d'une voiture.En parallèle, ce déclin a conduit à une nouvelle structure sociale : la hausse du niveau de formation permet l'accès à des postes plus qualifiés et donc à une certainemobilité sociale ascendante.

Et comme nous l'indique le document 1, le nombre des employés, des professions intermédiaires et une partie des cadres supérieures, ensomme, des classes moyennes a connu une expansion rapide.

Ce développement des salariés conduit à une homogénéisation des modes de vie, autre élément de lamoyennisation.En effet, les Trente Glorieuses ont été marquées par la hausse du niveau de vie et l'expansion des classes moyennes ont favorisé la hausse de leur pouvoir d'achat.D'un part, les salaires ont augmenté, d'autre part, grâce au progrès technique et aux gains de productivité, le prix des biens a diminué.

Par conséquent, du point devue de la consommation, les classes populaires se mettent à imiter les classes moyennes comme l'achat d'une voiture ou d'une télévision et le haut des classesmoyennes, rattrape la bourgeoisie en ce qui concerne le pouvoir ou le prestige.

Dès lors, un présentateur télé a plus de prestige qu'un dirigeant d'entreprise, qui a unsalaire plus élevé.Outre la hausse du niveau de vie, d'après le document 5, le niveau scolaire a augmenté ce qui a conduit au déplacement des inégalités vers le haut et aujourd'hui, enFrance, personne ne meurt de faim.

De même, les différences de comportements (consommation, mariage, vote…) semblent moins marqués par l'appartenance declasse, rendant les frontières entre catégories sociales plus floues et plus poreuses qu'avant ce qui conduit à la diffusion du pouvoir dans l'ensemble de la société etune autonomisation du comportement vis-à-vis du groupe social d'appartenance.On peut conclure que les transformations économiques et sociales ont conduit à une moyennisation de la société.

L'augmentation du niveau de vie et lerapprochement des comportements de consommation ont affaibli les frontières entre les classes sociales. Mais les inégalités entre les groupes sociaux restent marquées.

Certaines évolutions du système économique sont même de nature à accentuer les écarts entre lesriches et les pauvres : des inégalités restent persistantes et d'autres se cumulent.Effectivement, des inégalités persistent au sein des classes moyennes.

Elles regroupent un grand nombre de personnes qui ont une dotation de capital cultureldifférente et une maîtrise plus ou moins grande de la culture légitime.

On le constate par les pratiques culturelles car d'après le document 4, les cadres supérieurs sont65% à avoir fréquenté un musée en 1997 alors que les ouvriers 24%.

En ce qui concerne les sorties au cinéma, les cadres sont 82% à y être allés et les ouvriers, ennette baisse, en 1973, ils étaient 78% et en 1997, 44%, ce qui peut s'expliquer par l'expansion des DVD, plus appréciés par les ouvriers que les cadres.

Il en est demême pour la qualité des produits ou le type de vacances : différences de marques, différences de vacances (le sport d'hiver est encore peu démocratisé).

Dès lors, lescadres ont pour mode de vie, une plus grande culture légitime et des sorties plus fréquentes au cinéma alors que les ouvriers, sont plus casaniers et préfèrent les biensaux services.

Ce type de consommation relève d'un habitus de classe qui se structure surtout autour du capital culturel mais aussi d'une différence de revenussignificative.L'existence de différences culturelles montre qu'il n'y a pas eu généralisation de la culture dominante avec la hausse des niveaux de vie.

Les différences de classes semaintiennent.

Tandis que des inégalités persistent, d'autres s'accumulent.En effet, les inégalités entre CSP de la classe moyennes se cumulent.

Ce retour des inégalités s'explique principalement par l'évolution du marché du travail avec ledéveloppement du chômage et des emplois atypiques.

Les différences de CSP sont en étroite relation avec le chômage, comme nous l'indique le document 2.

Les deuxCSP les plus touchées sont les ouvriers et les employés, on retrouve alors la situation du XIXème siècle.

Aussi, mes emplois atypiques augmentent fortement dont lesemplois précaires, les emplois à temps partiel et les CDD.Néanmoins, une grande partie des inégalités repose sur le patrimoine.

Par conséquent, comme nous l'indique le document 5, les cadres qui ont du patrimoine, voientla hausse du de leur valeur et donc des revenus de patrimoine.

Ainsi, les revenus de patrimoine sont inégalement répartis et conduit à une hausse des inégalités,puisque ceux qui possèdent des actions, les fortes augmentations de revenus font que les salaires des salariés stagnent.

Les haut cadres voient donc leurs revenus etnon pas leur salaire à la hausse, encore plus par les stock-options qui leurs sont réservées.On peut conclure que les inégalités au sein de la classe moyenne, subsistent et se cumulent et contribuent à creuser l'écart entre les différentes CSP la composant. En définitive, depuis les 30 Glorieuses, la société française a connu l'augmentation de la classe moyenne et la généralisation de la consommation de masse àl'ensemble de la population et donc, une moyennisation.Cependant, la moyennisation a ses limites et est remise en cause par les disparités culturelles, économiques et de patrimoine qui subsistent en France.La société française saura-t-elle résoudre ces inégalités pour revenir à plus d'égalité ?. »

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