SYNTHÈSE: l'enjeu économique du sport

« comme l'esprit d'équipe, le dépassement de soi ou le fair-play permettent la victoire.

Le sport serait donc vecteur d'un idéal, de la perfection.

Je pense que grâce ausport, l'homme peut accroitre ses qualités physiques, intellectuelles et morales. Cependant, depuis la médiatisation du sport, l'argent est entré en jeu.

Il a alors crée des excès, des tromperies et semble manipuler l'univers sportif au détriment de lapratique sportive.

Dans L'homme qui rit de Victor Hugo, je constate que les paris peuvent dénaturer le sport.

Des sommes d'argent étant en jeu, les compétitionspeuvent alors être truquée et ne plus refléter les sportifs à leur juste valeur.

Ces athlètes subissent d'ailleurs une grosse pression à cause de tout l'argent qu'on a misésur eux du fait de l'hypermédiatisation des évènements sportifs au niveau mondial.

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Comme nous le montre le personnage de Le ventre de l'Atlantique, lesspectateurs les voient comme des modèles, des héros.

On leur demande d'être toujours plus performant, de battre des records.

Les athlètes utilisent alors le dopagepour être à la hauteur.

« Le Tour de France, il serait moins dur à faire sans le vélo que sans le dopage.

Et encore, il faudrait qu'il fasse beau! » Je suis d'accord aveccette citation de Coluche qui dénonce l'utilisation conséquente des produits dopants dans le cyclisme. Mais ce qui dégrade le plus le sport, ce sont les droits de retransmission à la télévision.

Non seulement ils représentent des sommes démesurées mais surtout ilsdéfinissent le sport comme une marchandise qui perd alors toutes ses valeurs.

D'autres acteurs comme les sponsors ou les publicitaires détruisent l'idéal sportif, ilsutilisent les sportifs professionnels comme des produits commerciaux, ils leur font promouvoir des produits qui ne sont pas forcément en rapport avec le sport commenous le révèle la photographie de Serge Laget.

Ces athlètes sont d'ailleurs payés des fortunes pour promouvoir ce produit alors que les fabricants du produit sontsouvent exploités (par exemple l'entreprise Nike faisait travailler des enfants). De plus, à cause de l'argent, les sportifs professionnels privilégient leur image à leur performance.

Le sport passe alors en second plan puisqu'il peut être moinsrémunérateur.

Je partage l'avis de Chantal Jouanno qui souligne que « l'argent doit être au service du sport et pas l'inverse ».

Certaines pratiques ne respecte plus lavaleur de l'éthique, notamment dans le football où pour des transferts de joueurs des sommes indécentes sont mises en jeu ( 94 millions de dollars ont été proposé aujoueur Christiano Ronaldo pour qu'il change de club). Les clubs sportifs ont d'ailleurs eux aussi perdus certaines vertus comme l'équité ou la gratuité du sport.

Comme le dit Patrick Mignon, ils sont devenus de vraiesentreprises économiques.

Par exemple, la vente du club Manchester United a été proposée à un milliard de dollars ! Mais le plus dramatique, c'est que ces clubsréclament un droit d'entrée comme le spécifie Patrick Mignon.

Leur niveau n'est donc pas reflété et seuls ceux qui ont les moyens peuvent réussir, le sport n'est doncplus un vecteur d'intégration.

On retrouve cette perte de gratuité et d'équité également dans le sport amateur ou certains sports sont, pour certains, inaccessiblescomme le golf, le tennis ou l'équitation. Ce phénomène économique n'apparait pas que pour les clubs, les états peuvent eux aussi s'endetter pour le sport.

Afin d'accueillir les Jeux Olympiques, des villespeuvent dépenser des sommes astronomiques à cause du coût élevé des infrastructures.

Je trouve que ces sommes devraient être utilisées pour des causes plusimportantes ou même tout simplement pour développer les infrastructures sportives d'un pays qui bénéficierait à toute une population et pas seulement aux sportifsdes Jeux Olympiques.

Je partage l'avis de Jean Giono qui estime que le sport business peut avoir une place trop importante : on rêve d'un immense stade dans despays où il manque d'hôpitaux.

Et le comble c'est que le stade sera construit et pas l'hôpital. En devenant un marché lucratif, le sport a entrainé l'arrivée de sportifs étrangers qui, comme le dit Isabelle Monin, n'ont pas eu le temps de se former à d'autresvaleurs que l'argent.

Comme on le voit dans le roman de Fatou Diomé, les joueurs veulent quitter leur pays essentiellement pour gagner de l'argent.

Par ailleurs,désignés par la société comme des modèles, certains sportifs ne respectent pas ce statut et ne reflètent pas l'idéal qu'ils sont censés incarnés comme on a pu le constateravec l'équipe de France lors de la dernière Coupe du Monde. L'argent dessert certains aspects du sport mais il faut nuancer ce propos car l'argent peut parfois être justifié. En effet, les flux d'argents ne sont pas importants dans tous les sports.

Certains sont d'ailleurs peu médiatisés, les sportifs doivent alors compter sur d'autres sources derevenus pour vivre (par exemple dans l'aviron ou le volley-ball).

De plus, il est vrai que certains sportifs sont très bien rémunérés, hormis les sportifs surpayés, jetrouve que ces sommes sont parfois justifiées car les sportifs professionnels effectuent des entrainements intensifs, ils accomplissent un réel dépassement de soi.L'image du boxeur qui brandit le poing en signe de défi sur l'affiche du film Rocky reflète ce dépassement de limites des joueurs sportifs. Par ailleurs, certains sports nécessitent un apport d'argent conséquent, en raison du coût del'équipement nécessaire (course du monde en solitaire, sport automobile…).

Il devient alorsindispensable de recourir à un sponsor.

Les sommes mises en jeu peuvent aussi contribuer en l'avenir du pays notamment pendant les Jeux Olympiques quigarantissent une évolution économique (augmentation du PIB).

Après l'organisation des Jeux Olympiques, Barcelone et Tokyo en 1964 sont entrées dans l'èremoderne grâce aux rénovations qu'elles avaient mises en place. A cause des sommes colossales générer dans le sport, l'idéal de Pierre de Coubertin, supposant une recherche de la dignité humaine par une pratique sportiveéthiquement fondée et désintéressée, semble sérieusement remis en cause.

Je pense que les acteurs de l'univers sportif tels que les athlètes professionnels ou les clubss'intéressent de plus en plus à l'appât du gain, au détriment de la performance.

Cependant, ce phénomène touche essentiellement le sport-spectacle.

Je constate quel'argent dégrade donc considérablement le sport, surtout lorsque l'on voit qu'avec l'arrivée du virtuel, le sport sera encore utilisé à des fins commerciales notammentavec les jeux vidéos sportifs.. »